Traduction en français d’un article de Rollo Tomassi.
Il semble que, pour une raison ou une autre, le grand débat de la manosphère de la semaine dernière ait apporté un éclairage nouveau sur la réflexion concernant la validité du concept « Alpha Fucks / Beta Bucks » (AF/BB). Entre le partage d’articles du HuffPo et de tout autre article de pop-psychologie qui va dans le sens de ses investissements égoïstes, « Aunt Giggles » semble avoir décidé de rejeter la réalité et de la remplacer par ses propres fantasmes, plus réconfortants, dans lesquels elle trouve une catharsis (vous vous attendiez à autre chose ?). Si vous voulez connaître l’essentiel des « raisons » pour lesquelles elle pense que la stratégie sexuelle AF/BB est un mythe de la manosphère, n’hésitez pas à vous rendre dans sa « chambre d’écho » (son blog) pour vous rafraîchir la mémoire.
Si vous voulez la version courte, c’est en gros ceci : en 5 ans de blog, les 7 ou 8 utilisateurs non modérés qu’elle laisse commenter, ne font que renforcer et valider ses propres perspectives, et lui ont dit que la stratégie sexuelle « Alpha Fucks / Beta Bucks » était un mythe. Et voilà, le mythe a été détruit ! C’est assez surprenant puisque le concept « d’hypergamie » dont elle a validé la justesse à contrecœur contredit essentiellement cela, mais comme pour tout ce qui la concerne, elle était « contre » avant d’être « pour » avant d’être « contre » encore… En fait, elle est « pour » ou « contre » un sujet en fonction de ce que lui demandent ses sponsors publicitaires.
Toutes digressions mises à part, le fil de commentaires épique de l’article de la semaine dernière a pris toutes sortes de directions, mais il a été assez instructif en ce qui concerne le niveau de « haine » des femmes envers les Alphas. Vous voyez, en fin de compte, les hommes alpha sont ceux que les femmes aiment détester. Les pauvres hommes Beta ne méritent qu’une mention en passant ; juste assez de « on vous aime » pour ne pas éveiller les soupçons qu’ils pourraient être lésés pour leur approvisionnement et leur bon comportement au dernier moment, lorsque les femmes en ont le plus besoin.
C’est l’Alpha que les veuves désirent. C’est l’Alpha qui est le coupable de tous les malheurs de l’impératif féminin. C’est ce satané Alpha qui lui donne des frissons, mais qui, de façon si frustrante, refuse de se soumettre à ses impératifs – pourquoi ne peuvent-ils pas simplement être « gentils », comme le ferait un bon mec Beta ? C’est l’Alpha pour lequel les femmes écrivent des chansons.
Le processus.
Au cours du fil de commentaires de la semaine dernière, « Dr J » m’a rappelé le processus de décomposition d’une dynamique comportementale. La version simplifiée de ce processus est la suivante :
Biologique -> Psychologique -> Sociologique.
C’est une progression à retenir lorsqu’il s’agit de comprendre le pourquoi de la dynamique de la pilule rouge. Lorsqu’il y a une défaillance dans la compréhension d’une dynamique particulière, ou même un refus délibéré de la comprendre, il y a à un moment donné une incapacité à faire le lien entre ces différents domaines.
Pour une illustration neutre, prenons la dynamique de la faim. Biologiquement, nous avons faim, notre corps a besoin d’être nourri, et grâce à notre génétique évoluée, et à la rareté de la nourriture dans notre passé évolutif, nous avons tendance à préférer certains types d’aliments riches en énergie, par rapport à d’autres. Sur le plan psychologique, nous pouvons développer la conviction de nous éduquer à bien manger et à faire de l’exercice, ou nous pouvons développer diverses rationalisations personnelles pour expliquer pourquoi ça nous convient très bien d’être gros. Sociologiquement, cette dynamique s’étend à l’épidémie d’obésité à laquelle la société est aujourd’hui confrontée, et selon la prédominance d’une psychologie individualisée particulière, la manifestation sociale peut être un mouvement « d’acceptation » de « tous les types de corps », ou une obsession culturelle de la forme physique.
Il s’agit là d’une illustration simpliste qui devient plus complexe à mesure que d’autres dynamiques se superposent. Par exemple, l’acceptation de « tous les types de corps » (ou « body-positivity » et la psychologie de la forme physique sont également ancrées dans la capacité à optimiser l’hypergamie pour les femmes (un impératif biologique) et ont des implications et des objectifs pour d’autres conventions sociales.
S’il y a un problème dans la compréhension réelle d’une vérité de la pilule rouge, s’il y a une résistance (volontaire ou non) à cette compréhension, ou même s’il y a un certain doute sur une dynamique sociale qui a besoin de tests pour s’expliquer, il y a généralement soit un déni, soit un manque de connexion à un domaine dans cette progression. En ce qui concerne les critiques de la pilule bleue et ceux qui ont des investissements égoïstes dans cette mentalité, nier ou minimiser l’importance de certains aspects de ces domaines est nécessaire pour protéger lesdites mentalités. Parfois, un domaine peut être complètement écarté afin de maintenir un investissement de l’ego.
C’est donc en gardant cette progression à l’esprit que nous devons vraiment déconstruire la dynamique Alpha Fucks / Beta Bucks, ainsi que son pendant masculin, la dynamique Madonna / Pute.
Alpha Fucks / Beta Bucks.
À partir d’un point de départ biologiquement impératif, la dynamique AF/BB est facilement prouvable dans la stratégie sexuelle pluraliste des femmes. Si Aunt Giggles ou tout autre sceptique a besoin de preuves des motivations biologiques de l’AF/BB, ne cherchez pas plus loin que les incitations comportementales prouvables du cycle menstruel des femmes. J’ai abordé les aspects plus tactiques du « Game » dans un autre article, mais des études successives prouvent que les comportements des femmes, leurs appétits sexuels et leurs choix de partenaires coïncident avec la phase ovulatoire particulière dans laquelle se trouve une femme et la meilleure façon de la satisfaire à ce stade.
En tant que directive sociale féminine, la stratégie AF/BB c’est l’extension sociale de la stratégie sexuelle pluraliste des femmes. Cette stratégie est littéralement encodée dans le « firmware neurologique » et le « système endocrinien » des femmes. L’influence ovulatoire dans la préférence pour le partenaire qui décrit ce pluralisme est bien documentée, tout comme d’autres manifestations, telles que :
L’attrait de l’odeur corporelle comme indice de l’ovulation imminente chez les femmes.
Les femmes évitent leurs pères lorsqu’elles sont fertiles.
Changements du cycle menstruel dans les préférences des femmes pour les attributs masculins.
Signaux vocaux de signalisation de l’ovulation.
Changements dans le choix des vêtements des femmes au cours du cycle ovulatoire.
Changements ovulatoires et habillement.
Dans un domaine biologique, il ne fait guère de doute qu’une directive vers une stratégie sexuelle pluraliste serait la raison la plus pragmatique de ces manifestations comportementales. La condition biologique de la femme incite au pluralisme sexuel, ce qui incite également à la stratégie sexuelle AF/BB comme la solution la plus pratique au problème que pose l’hypergamie optimisée pour trouver un homme qui incarne le mieux l’idéal des deux aspects de la masculinité : l’aspect Alpha et l’aspect Beta. Le cycle ovulatoire de la femme motive l’optimisation sexuelle de l’Alpha, ainsi que l’optimisation de la sécurité d’approvisionnement / de l’investissement parental que représente (généralement, mais pas exclusivement) l’homme Beta.
Les Madones et les putains.
Il existe un pendant à cette dynamique chez les hommes – la dynamique « Madone » / « Pute ». Vous connaissez peut-être cette dynamique sous le nom de « complexe » Madone/Pute puisque la société féministe aime répéter ce terme dans le but de pathologiser la stratégie de l’homme qui optimise sa propre stratégie sexuelle. Cette marginalisation est bien sûr à prévoir si la stratégie sexuelle et la sélectivité hypergamique des femmes doivent être socialement garanties.
Encore une fois, « Dr J » nous offre une bonne décomposition de la comparaison des stratégies sexuelles :
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