Le plan.

Pendant longtemps, je n’ai pas eu de plan. Oh, je savais ce que je voulais faire dans la vie ; quelque chose d’artistique, qui soit reconnu par le public, flamboyant, mais le chemin pour arriver à cette réalité n’a jamais été vraiment concret pour le jeune homme de 17-19 ans que j’étais. D’abord et avant tout, je voulais baiser. J’avais des aspirations et je connaissais mes talents innés, mais je n’avais vraiment aucun plan.

Au début, j’ai fait ce que la plupart des hommes beta sont conditionnés à faire lorsqu’ils ont 17 ans, et j’ai suivi le script « officiel » approuvé par l’impératif féminin : être un gentil gars, me mettre en rapport avec quelqu’un, établir du confort, me mettre en couple, devenir monogame, et si une relation sexuelle prédestinée et magique devait arriver à l’une de ses étapes, c’était toute la confirmation que mon processus d’homme beta trouvait nécessaire. Mais je n’avais toujours pas de plan. C’était comme un plan, mais il n’a jamais tout à fait joué comme un plan une fois que ce plan a été appliqué. 

Entretenir des monogamies en série avec une petite amie pour laquelle j’étais en pleine cristallisation semblait être un plan. C’est ce que l’impératif féminin avait toujours renforcé et cela semblait logique. N’ai-je jamais détesté les gars qui avaient la capacité de draguer plusieurs femmes en même temps ? Comment les femmes si captivées par ces « joueurs » n’ont-elles pas pu voir leur déviation du script « officiel » approuvé par l’impératif féminin ? Ne savaient-elles pas qu’elles avaient tort dans leur déviation ? Pourquoi les femmes les récompensaient-ils par du sexe et de l’intimité, et pourquoi l’ont-elles fait sans les étapes préalables énoncées et approuvées par les enseignements de l’impératif féminin ? L’impératif féminin m’avait toujours enseigné que les femmes devaient être traitées avec respect par défaut – en tant que sexes égaux, comme êtres agissant rationnellement et indépendamment, comme je le suis moi-même. Ne pourraient-elles pas conclure rationnellement, comme je l’ai fait, qu’elles récompensaient elles-mêmes les hommes mêmes qui s’écartaient du plan que l’impératif féminin nous avait fixé pour nous tous ? 

Je ne m’en rendais pas compte à l’époque, mais ce que je n’ai pas considéré, c’est que l’hypergamie naturelle et innée des femmes était en conflit avec le plan de l’impératif féminin. Plus tard dans la vie, la progéniture masculine de l’impératif féminin (les hommes beta) en viendrait à réaliser le vrai plan de cet impératif, et le soutien, le rôle de provisionnement qu’ils doivent accomplir dans l’élevage de l’héritage génétique d’autres hommes, ou leurs propres héritages génétiques, sous-optimaux. Soit par la réalisation venant d’un élément extérieur ou l’accomplissement de soi, les hommes, même les hommes les plus beta, en viennent généralement à réaliser le plan de l’impératif féminin. Pour certains, c’est une triste réalisation, qui arrive trop tard pour vraiment faire beaucoup de choses, si ce n’est modérer l’impact que le plan a eu sur leurs vies. Pour d’autres, cela peut être vécu comme la libération dans une séparation post-divorce, non seulement de leurs épouses, mais du plan même que l’impératif féminin les a convaincus de suivre. Et encore pour d’autres, c’est le soulagement d’avoir évité les conséquences d’une idéologie qui a un impact négatif sur la vie entière.

Etablir un plan. 

Il y a un dicton juif d’après lequel: « L’homme planifie, Dieu rit ». C’est un dicton auquel on peut s’attacher, mais il y a un autre dicton venant des hommes beta : « la vie, c’est ce qui se passe alors que vous êtes occupés à faire d’autres plans », ou en d’autres termes, « c’est comme ça », c’est-à-dire le genre de phrases qui indique que vous n’avez jamais vraiment eu aucune influence sur les circonstances qui ont conduit votre vie à être ce qu’elle est actuellement. 

J’avais l’habitude de croire cela. J’avais l’habitude de penser qu’avoir un plan était plus ou moins hors de propos, parce que finalement, vous n’avez jamais vraiment de contrôle de ce qui vous arrive. Ma mère avait l’habitude de me dire que j’étais « obsédé » par le culturisme et par le fait de vouloir rester en forme. Elle disait : « On ne sait jamais ce que demain nous apportera, on pourrait avoir un cancer ou être heurté par un bus, et puis ces efforts consacrés à la musculation ne seront que du temps perdu ». Je me souviens lui avoir dit « oui, mais c’est comme ça que je veux être maintenant, je ne m’en soucierai pas dans un cercueil ».

Ce fut toujours quelques conversations intéressantes que j’avais avec elle, mais le fait est que je n’avais vraiment pas de plan pour moi-même dans la création de ma propre vie. 

Défaut de planification. 

Ne pas planifier, c’est planifier l’échec. Mes copains dans la marine aiment ce dicton. Dans l’armée, je suis sûr que c’est un grand mantra, mais combien d’entre nous permettent que des évènements se produisent dans nos vies alors que nous n’avons pas de plan ? Je ne dis pas que nous aurons jamais un contrôle complet sur nos vies, mais quand nous n’avons pas de plan, ce sont les plans des autres qui influencent les conséquences de nos propres décisions. Comme je l’ai illustré ci-dessus, quand un jeune homme n’a pas de plan, l’impératif féminin est déjà là avec son propre plan pour lui – prêt à combler ce vide pour ses propres fins, prêt à convaincre ce jeune homme que le plan féminin était vraiment son propre concept à lui.

Une chose que j’ai toujours conseillé aux jeunes lecteurs sur les forums SS est de planifier leur succès futur quand ils draguent une fille qu’ils aiment. Tant de ces jeunes hommes sont tellement absorbés par la mécanique et les angoisses d’aborder une fille, ou de manœuvrer pour devenir intime avec elle, qu’ils ne planifient rien de ce qu’ils font. Je leur dis de s’attendre à avoir du succès, et donc de planifier cette éventualité, et il y a une raison à cela. 

Tout d’un coup, une fille accepte de sortir avec un jeune garçon, et ce dernier n’a pas de plan pour un rendez-vous. Ce qu’il est en train de révéler sur lui-même à cette fille, c’est que cette dernière a accepté de sortir avec lui, elle a donc accepté d’être potentiellement intime avec lui, elle a accepté une invitation à satisfaire son hypergamie…avec un type qui n’a même pas pensé à ce qu’il allait organiser pour un premier rendez-vous. Son absence de plan a révélé sa stature d’homme beta – à savoir qu’il ne s’attendait pas à réussir, or elle détecte cela à un niveau limbique, et le contexte, le cadre du rendez-vous revient alors « en arrière » vers une présupposition que cet homme et un homme beta

Un état d’esprit Alpha s’attend à du succès. L’un des principes-clefs de la séduction, c’est une confiance en soi-même irrationnelle, et bien que ce soit un élément central du jeu, son application réussie repose sur le fait d’avoir de la suite dans les idées, et pour avoir de la suite dans les idées, il faut avoir un plan. 

Peu importe que le plan soit de devenir un expert de la drague, de draguer dans la rue la première fille venue ou de réserver votre virginité pour la fille de votre vie pendant votre lune de miel, la nécessité d’avoir un plan est toujours la même – les Alphas savent ce qu’ils veulent et possèdent un plan concret pour arriver à l’endroit où ils veulent arriver. 

Confiance en soi.

Une des questions les plus fréquentes que l’on me pose sur les forums SS est :

« Rollo, je comprends que la confiance en soi est l’aspect le plus attrayant que les hommes exercent sur les femmes, comment puis-je développer cette confiance ? ».

La confiance est un concept intéressant, non seulement dans son application avec les femmes, mais dans un sens métaphysique. La confiance en soi a été élevée au rang d’attribut mystique, à tel point que nous entendons couramment des phrases comme « la raison pour laquelle vous échouez, c’est parce que vous ne croyez pas assez en vous-même ». C’est un peu le même leitmotiv que « Just Be Yourself ». En fait, c’est quelque chose que les gens disent lorsqu’ils ne savent pas quoi dire d’autre : « ah mec…tu as juste besoin d’être confiant quand tu es avec elle…c’est ce que les femmes veulent…il suffit de regarder n’importe quel mec qui a du succès…la confiance…la confiance…la confiance… ». Ce qu’ils n’expliquent pas, c’est que la confiance est dérivée des succès passés et de la connaissance profonde que vous pouvez répéter ces succès à nouveau.

Je comprends la frustration que l’on peut ressentir ; les femmes se contentent de dire « soi toi-même », les hommes se contentent de dire « sois confiant », et les deux font référence à certaines qualités nébuleuses que seuls ceux qui « savent » peuvent vraiment comprendre. J’ai déjà abordé le principe « Just Be Yourself», mais comment obtenir cette confiance en soi que les femmes considèrent comme si important ? 

La confiance est dérivée des options.

Lorsque vous savez que vous pouvez répéter vos succès passés, ou que vous avez les ressources nécessaires pour répéter les succès potentiels qui s’offrent à vous, vous avez confiance. C’est le message caché que les femmes demandent lorsqu’elles prétendent vouloir un homme « qui a confiance » : « Je veux un homme qui a la présence d’un homme que d’autres hommes veulent copier et que d’autres femmes veulent baiser ».

La grande ironie de ceci est que la confiance masculine que les femmes demandent, qui dépasse le mérite d’une femme, sera toujours considérée comme vanité. Pourquoi ? Parce que cette confiance en soi entre en conflit avec le plan de l’impératif féminin. La confiance en soi, c’est sexy, mais cela représente une trop grande menace pour l’impératif féminin.

Comme je l’ai déjà expliqué dans une autre série d’articles, il est beaucoup plus facile d’en avoir rien à foutre… quand vous n’en avez vraimentrien à foutre. Si vous faites comprendre subtilement et inconsciemment à une femme que vous ne voyez pas qu’elle… et que vous faites ça avec chaque femme… alors la camisole de force de l’impératif féminin commence à se desserrer et à relâcher son emprise. Ce qui est inclus dans VOTRE plan, c’est un échantillonnage obtenu par la filtration des femmes qui ont un véritable désir d’être avec vous. Pas un désir atténué, pas un désir obligé, mais un véritable désir de s’associer au potentiel que vous représentez, avec confiance, prospective (et sexualité…). Il ne s’agit pas de filtration ou de contrôle pris dans le sens d’une recherche voulue et consciente de la compagne parfaite – en réalité, la compagne idéale se présente à vous. 

De trop nombreux hommes pensent qu’ils n’arriveront pas à entretenir plusieurs relations non-exclusives en même temps. Ils pensent que cette théorie implique forcément qu’ils doivent forcément baiser toutes les femmes disponibles dans une vie consacrée uniquement au sexe. C’est une distorsion de la théorie qui prospère trop souvent. 

« Rollo dit de baiser tout ce qui bouge, c’est scandaleux ! ».

En fait, non, je ne dis pas ça, mais le concept de « non-exclusivité » est en désaccord avec le plan de l’impératif féminin, c’est pourquoi ce dernier (et ses promoteurs) font tout pour créer des distorsions dans mes théories (et me font dire ce que je ne dis pas). 

Si vous avez confiance dans le fait d’avoir réussi à accomplir une tâche avec une régularité prévisible par le passé, vous pouvez raisonnablement dire que vous ressentez suffisamment de confiance dans le fait d’accomplir à nouveau cette tâche à l’avenir. Dans le contexte d’une carrière, d’un sport, d’un engagement social particulier, ou peut-être d’un talent ou d’une compétence, nous nous réjouissons de la confiance en soi que peut ressentir une personne envers elle-même – on a l’impression que c’est facile. Dites que vous êtes confiant avec les femmes, dites que vous avez eu du succès par le passé avec elles, et vous êtes un vulgaire « dragueur », et même, dites que vous êtes un mari dévoué depuis plusieurs années, vous passez pour un homme arrogant, un « mâle typique ». 

« Mais Rollo…la confiance, c’est ce que les femmes cherchent, non ? ». 

Ce n’est pas la confiance qu’elles cherchent, c’est le plan. VOTRE plan. Il est facile de donner des exemples d’hommes ayant des plans de rendez-vous au-delà de l’approche initiale, mais ce n’est qu’un exemple de la planification globale qu’un homme doit avoir dans sa vie. Les alphas planifient. C’est peut-être conscient ou non, mais cette confiance a évolué à partir de la vision des autres, d’autres femmes qui reconnaissent tacitement qu’ils ont un plan. 

La raison pour laquelle le cadre est la première de mes règles de fer, c’est parce qu’un cadre demande qu’un homme ait un plan si gravé dans le marbre qu’il exclura de sa vie les personnes inintéressantes afin de poursuivre SON plan, il exclura même de sa vie les partenaires potentiels si cela ne se conforme pas à son plan. Le plan d’un homme doit remplacer son désir de sexe, mais le plan comprend également l’utilisation du sexe afin de parvenir à ses fins. 

Point final. 

« Mon Dieu Rollo, suggérez-vous que le sexe fasse partie du plan d’un homme, même s’il n’a pas l’intention de s’engager à long terme envers une femme ? ».

Pour ce qui est du plan, oui. Cela peut sembler immoral ou déshumanisant de ma part, mais arrêtez-vous un instant sur cette idée et réfléchissez-y bien. Mon propos est-il plus immoral ou déshumanisant que le plan de l’impératif féminin à l’échelle personnelle ? Qu’en est-il de l’échelle mondiale ? Et du plan légal ? 

Est-ce au-delà de l’immoralité de l’hypergamie ? 

Commencez en ayant déjà l’objectif de fin en tête. 

Mais on vaut mieux que ça, non ? Nous sommes le sexe noble, chevaleresque, honorable. C’est notre mission que de veiller à ce que les femmes s’alignent sur nos nobles idéaux parce qu’elles ne savent pas ce qui est bon pour elles-mêmes. (Insérer de la prose arthurienne ici…). 

C’est de la belle prose, mais c’est à peine un plan. Ce que les femmes recherchent vraiment chez un homme, c’est du contrôle et de l’orientation (une belle façon de dire qu’elles cherchent de la dominance), mais ce qu’elles recherchent vraiment, c’est un homme qui imprime une direction à sa vie, qui ait une vision. A-t-elle confiance en toi ? Le plus grand test de vie que vous n’aurez jamais à faire en tant qu’homme, c’est de remplacer le plan de l’impératif féminin par le vôtre. Quelle audace ! Comme c’est arrogant ! Comment oses-tu?!

Commencez en ayant déjà l’objectif de fin en tête. Selon la première Règle de Fer de Tomassi, elle entre dans votre cadre, elle entre dans votre réalité, elle est l’acteur curieux, elle est l’inquisiteur, elle explore le monde que vous créez pour elle, c’est vos amis, votre famille et vos cohortes d’amis qu’elle rencontre. Si vous sentez que l’inverse est vrai dans votre relation actuelle, vous êtes entré dans sa réalité, et la question de savoir qui conduit le plan est sans objet, puisque dans ce cas de figure, des réponses ont déjà été formulées pour vous. 


Source : « The plan » publié par Rollo Tomassi le 9 avril 2013.