Le premier homme éveillé.

Comme la plupart des lecteurs le savent, je m’engage rarement dans les discussions politiques, sauf si cela a de la pertinence concernant les relations entre les sexes. Cette vidéo est une exception. Si vous avez besoin d’un exemple clair d’un État contrôlé par le féminisme, c’est ici.

En fait, je suis passé par un cours sur les femmes / le genre quand j’étais à l’université. La principale raison pour laquelle j’ai suivi ce cours, c’est parce qu’il n’y avait que deux cours offerts sur le campus qui proposaient une étude complète sur les sciences humaines et la diversité – les études sur l’Holocauste et l’études des femmes. C’est essentiellement ce que la plupart des femmes veulent que vous pensiez quand il s’agit d’évaluer leur « souffrances » – l’Holocauste est la seule souffrance qui soit équivalente. J’ai choisi les études des femmes parce que je voulais essentiellement mettre mon argent là où cela pouvait me servir le plus, et je voulais aussi m’intéresser aux concepts qui ont été délivrés aux hommes et aux femmes par les médias et par la féminisation de la société. J’ai aimé débattre avec ces femmes, alors même que j’étais l’un des deux hommes inscris à ce cours. 

Je ne le savais pas à l’époque, mais l’un des phares de la masculinité positive qui existait avant Internet, avant même que je comprenne le « Game » et même avant le terme de « pilule rouge », m’est apparu grâce à la lecture de « Why Men are the Way They Are », par le Dr Warren Farrell. Cela m’a ouvert à une nouvelle compréhension des relations entre les deux genres d’une manière tout à fait nouvelle. Si j’ai eu un moment de réalisation « pilule rouge » dans mon passé, la lecture de ces livres a constitué pour moi ce moment-là. Il a été publié en 1986, de sorte que les détails pourraient être un peu daté pour un lecteur moderne, mais pour avoir une perspective globale sur la façon dont les relations entre les sexes ont évolué, sachez que je placerai volontiers ce livre dans ma liste de livres dont je recommanderai la lecture à un homme qui est tout juste en train de prendre la pilule rouge.

Ma belle-mère féministe et mon père confus et Beta avaient pris ce livre dans le but de le donner à une espèce de club de lecture à domicile auquel ils appartenaient à l’époque. Mais curieusement, ce livre a fini sur leur étagère (après que ma belle-mère ait fait des annotations en marge), et je me souviens de l’avoir ramassé pour le lire dans l’espoir d’y trouver un commencement de solution sur la question de savoir comment je pouvais devenir un homme beta plus accommodant avec ma copine de l’époque qui souffrait de graves problèmes psychologiques et qui était lentement en train d’éroder l’homme Alpha que j’étais. 

Ce que ce livre a fait, c’est qu’il m’a éclairé. 

Farrell est tout sauf un apologiste de viol, je le considère comme le premier homme qui s’est réveillé et qui est sorti hors de la matrice. La plupart de ses idées, de ses recherches et de ses écrits ont été motivés par son implication dans le mouvement féministe du début des années 70. Il s’est même identifié comme un homme féministe à l’époque, mais c’est cette expérience qui l’a amené à une compréhension plus complète de l’impératif féminin.

Léthargie intellectuelle.

Ce qui m’offense dans cette protestation n’est pas la protestation elle-même, mais l’ignorance pure derrière cette protestation. S’ils protestaient à propos des fanfaronnades facilement contestables de Rush Limbaugh, je pourrais le comprendre, mais le Docteur Farrel n’est même pas du même univers. Tout cela est un exemple de léthargie intellectuelle, ce qui est vraiment une honte parce que je m’attends à ce que des jeunes hommes et des jeunes femmes impliqués dans cette protestation, tous étudiants à l’université, soient au moins en mesure de faire des recherches et d’exercer une pensée critique avant des formuler des opinions aussi fortes et des réactions aussi viscérales.

Pour être éduqué, il faut un effort constant. La plupart des gens, dans la société moderne, n’ont tout simplement pas le temps, l’inclination ou la motivation pour être ne serait-ce que bien informé sur le monde qui les entoure. La partie ridiculement ironique est que nous vivons à une époque où la communication de l’information n’a jamais été aussi facilement accessible à nous.

Maintenant, ajoutez à cela que nous sommes censés être au moins très informé en raison justement de cet accès à l’information. Nous investissons notre Ego dans nos opinions en ce qui concerne la politique, la religion, les dynamiques sociales, les relations entre les sexes, et tout cela dépend du fait que nous sommes censés être bien informés avant de pouvoir parler et de tirer nos propres conclusions. Nous sommes censés être bien informés, n’est-ce pas ? C’est ce qu’on attend de nous en ce que nous sommes des êtres humains intelligents. 

La vérité dans ce domaine, c’est qu’à moins de se renseigner nous-même sur un sujet particulier, on peut considérer que dans la société moderne, pour la plupart des gens, l’éducation par soi-même est considéré au mieux comme un passe-temps. Nous vivons dans une société de « fast-food » de l’information. Nous ne prenons pas la peine de développer nos esprit critique, et parfois même, nous n’en avons pas les moyens, en particulier lorsque cela remet en question les croyances dans lesquelles nous avons investi notre Ego. C’est pourquoi la matrice féminine s’épanouit aujourd’hui, il est plus facile de ne pas penser à des choses qui vont à l’encontre de notre conditionnement social.

Mais nous voulons avoir raison, et pour avoir raison, nous devons croire que nous avons ces compétences de pensée critique. En fait, nos personnalités et notre bien-être repose sur le fait que nos croyances soient justes. Nous sommes dans l’ère de l’investissement de l’Ego. L’investissement de l’Ego est un processus par lequel nous intériorisons si fortement nos croyances que celles-ci finissent par devenir partie intégrante de notre personnalité. Ainsi, contester une croyance revient à attaquer littéralement la personnalité de la personne qui a investi son Ego dans la croyance ou l’opinion attaquée. Peu importe si votre argumentation est empirique, si vous attaquez la croyance, vous attaquer la personne. La religion, le racisme, l’affiliation politique, les relations hommes-femmes, la dynamique sociale, la vision du monde, trouvent tous leurs racines dans l’investissement de l’Ego dans les croyances.

Inutile de dire que cela a un effet extrêmement polarisant sur les paresseux qui préfèrent ne pas faire l’effort de s’instruire objectivement d’une manière qui pourrait contester leurs principaux ego-investissements. Nous observons ainsi les gens se regrouper dans des camps opposés, là ou leurs ego-investissements les guide, et le phénomène se renforce en dépit de toute preuve ou argument empirique. Ainsi, une mentalité d’équipe se développe ; notre équipe rouge est meilleure que votre équipe bleue indépendamment de n’importe quel facteur empirique contraire. Tant que mon équipe gagne et que votre équipe perd mes ego-investissements restent valides. Cela devient un clash dans lequel la question centrale est « quel ego-investissement sera validé ? », et toute valeur ou argumentation que l’autre camp développera sera invalidé.

C’est une honte parce que le Dr Warren Farrell a consacré sa vie – la plupart de sa vie, il l’a passé dans les niches culturelles féminisées de la fin des années 80 et 90 – à la recherche, à la compréhension et à la révélation des vérités inconfortables concernant la dynamique humaine entre les hommes et les femmes. C’est le parrain de la manosphère dont la plupart des hommes « pilule rouge » ne connaissent même pas l’existence.


Source : « First Man Awake » publié par Rollo Tomassi le 20 décembre 2012.