Un membre du forum SS, « Down Low », a fait l’observation suivante :
« Une fois, j’ai vécu dans une banlieue où tous les hommes étaient relégués dans leurs garages. Chaque fois qu’une porte de garage était ouverte, il y avait un homme qui faisait quelque chose à l’intérieur. Il y avait un canapé et un bureau, la télé allumée, peut-être était-il même sur un ordinateur, et il y avait un mini frigo ou une plaque de cuisson, pour manger.
Parmi les voisins que je connaissais, aucun des hommes n’était marié et heureux dans son mariage. Certains d’entre eux étaient relégués dans des chambres à l’étage qui avaient été converties en bureaux à domicile. D’autres dormaient dans une chambre différente de celle de leurs femmes. Les hommes se faisaient des repas rapides pendant toute la journée, à partir de charcuterie, de trucs à grignoter, comme des chips, et de coca-cola. Ils buvaient tous beaucoup.
La chose qui ne colle pas, c’est que la plupart de ces hommes avaient un emploi très bien payé et même deux voitures. Il semble que leurs épouses étaient toutes malheureuses de vivre gratuitement dans une maison, d’avoir une voiture gratuite à conduire, et d’avoir des cartes de crédit pour aller faire du shopping toute la journée ».
Voilà que « Burroughs » entre en scène pour creuser davantage ce sujet :
Notre principale faiblesse en tant qu’hommes réside dans notre incapacité à reconnaître quand et comment les hommes sont haïs, nous voulons si désespérément croire en l’illusion, nous voulons si désespérément être aimés et désirés et nécessaires, que nous avons perdu toute sorte d’instinct pour l’auto-préservation, au point où nous allons littéralement sauter en devant des couteaux et des balles pour des femmes que nous ne connaissons même pas.
Le système n’est pas conçu pour le contentement masculin, le système ne veut pas de bonheur masculin, il veut que vous vous sentiez constamment incomplet, il prospère sur votre insécurité, il a besoin de vous remettre en question, il a besoin que vous soyez dans la peur constante… d’être seul, d’être vierge, de continuer à avoir des relations sexuelles après que vous ne soyez plus vierge, d’être musclé, de ne pas devenir chauve, de tout ça.
Parce que, rappelez-vous que vous n’êtes pas autorisé à avoir une once de faiblesse ou de vulnérabilité, cela étouffe l’esprit des hommes, c’est un pesticide sur l’âme masculine, la société n’en a toujours aucune idée, la société n’est-elle pas en train de pomper toute l’énergie vitale de ces hommes ?
Avons-nous créé une génération d’hommes qui ne savent pas être des hommes ? Où sont passés tous les gentils ? Comment se fait-il que les femmes surpassent les hommes dans tel et tel domaine ? Les hommes ne viendront tout simplement pas admettre que c’est le résultat d’un effort soutenu pour priver les hommes de leurs droits, un phénomène dans lequel le résultat final ne peut être que des hommes tournant le dos à une société qui en retour va haïr encore plus les hommes parce qu’ils se mettent en retrait.
Parce que vous êtes un homme et que vous existez pour servir, on voit qu’il n’y a pas de traitement égal des victimes masculines de violence domestique, par exemple, peu importe si cette inégalité est très souvent soulignée, simplement parce que vous êtes un homme et qu’en tant que tel, vous n’avez pas le droit d’exiger de la société un traitement égal.
Je pense que les hommes dans les garages ont réalisé … où se rendent compte à quel point leur vie est un gâchis … et que leurs épouses ne sont pas leurs alliés, mais leurs maîtres, et eux les esclaves. Se plaindre sans fin tout en vivant une vie parasite sur le dos du mari (et ses revenus) jusqu’à ce que le mari en question soit épuisé… à ce moment-là, la femme peut le mettre de côté (divorcer) tout en continuant à lui extorquer de l’argent à travers l’État… les hommes dans le garage se rendent compte de ça… ils se rendent compte que les mensonges qu’on leur a servi, via les médias et l’église, les ont conduits à cela… de sorte qu’ils boivent… pour éviter de se faire sauter la cervelle.
Restez des hommes forts, messieurs.
« Man Caves » & « Manctuaries ».
Même si j’aime vraiment l’idée d’avoir un bar dans son garage (j’en connais au moins deux ici en Floride), je suis partagé face à ce sujet. D’une part, je pense qu’il est essentiel pour un mariage sain qu’un homme puisse avoir son espace dans la maison. Ceci est essentiel pour établir des identités indépendantes qui sont vitales pour une femme qui maintient le respect envers son conjoint. Il y a des habitudes établies de longue date, et des centres d’intérêts et des choses qui font partie de ma personnalité que je sais que Madame Tomassi déteste, mais le moment où je lui permets de me « réparer » est le moment où elle perd son respect pour moi dans mon indépendance, parce que je me mettrai alors à m’identifier avec ce qu’elle « pense » pour l’apaiser. Il doit y avoir cette séparation ou vous finissez par devenir cette assimilation homogénéisée et asexuée de ce qu’elle pense que vous devriez être – c’est la forme ultime de supplication masculine. Donc, comme c’est une partie nécessaire du « vivre ensemble », il doit y avoir des domaines qui doivent être séparés. Il s’agit d’un test énorme auquel la plupart des hommes mariés échouent et ils deviennent ensuite esclaves des attentes et des droits et des exigences de leurs épouses.
D’autre part, lorsque la vie de routine avec une femme se désintègre pendant une longue période de temps, naturellement, même les hommes « AFC » voudront un refuge. C’était le bar local ou le refuge d’un autre homme. Selon son degré de servitude, un week-end dans sa « grotte d’homme » finit par être préférable à la lancinante plainte de sa femme. C’est pourquoi les évasions (comme les jeux informatiques de type MMO) sont si populaires. La vie professionnelle ET la vie personnelle deviennent si intolérables que l’évasion est préférable à la réalité. L’homme crée donc sa propre cabane dans les arbres avec un grand panneau à l’extérieur qui dit : « pas de filles autorisées ».
Dans la parodie de John Gray selon laquelle les hommes viennent de Mars, les femmes viennent de Vénus, il fait une tentative erronée de définition masculine, en disant que le désir des hommes d’avoir leur « grotte » ou « coin rien qu’à eux » est quelque chose d’inhérent à la nature masculine. Cela permet aux femmes imprégnées de primauté sociale féminine d’accepter un peu l’idée que les hommes se retranchent dans leurs caves, mais le phénomène reflète une toute autre réalité que celle-là. Ce n’est pas un besoin de solitude, c’est un besoin de s’échapper.
LOI 18. NE RESTEZ PAS DANS VOTRE TOUR D’IVOIRE
PRINCIPE. Le monde est une jungle et les ennemis sont partout : chacun doit se protéger. Une forteresse semble le lieu le plus sûr. Mais l’isolement a ses dangers : d’une part, il vous prive d’informations importantes ; d’autre part, en vous isolant, vous devenez une cible facile et l’objet de tous les soupçons. Mieux vaut circuler, trouver des alliés, se mêler aux autres. La foule est un bon bouclier humain.
Je peux comprendre un désir d’isolement et d’évasion, si brève soit-elles, pour échapper à sa propre réalité. Nous les avons tous, ces petites retraites, sous une forme ou une autre, mais ce que signifient ces hommes dans le garage, c’est une forme plus permanente de capitulation à la primauté féminine. Il ne suffit pas qu’un homme soit (même partiellement) responsable de l’approvisionnement de son conjoint et de ses enfants, elle doit occuper la maison si profondément qu’il est poussé aux périphéries (parfois même vers un endroit séparé) pour avoir un domaine qui est bien le sien. C’est peut-être le garage, c’est peut-être une installation de stockage hors site, cela peut être un sous-sol personnalisé « qu’elle lui permet » de convertir, mais à la fin c’est la synthèse de sa cession de cadre.
On est arrivé au point où les hommes sont si inconscients de cette capitulation du cadre qu’ils en viennent à être fier d’avoir cette sorte d’appartement étudiant, de coin pour Bachelor. C’est quelque chose pour impressionner d’autres hommes qui, eux aussi, ont perdu le contrôle du cadre. Le gars qui a assez de revenus pour entretenir une femme dans une maison et pour avoir son espace personnel dans son garage est envié par les hommes qui ne sont pas capables d’avoir la même chose.
Ce que ces hommes ne voient pas, c’est le danger dans leur raisonnement d’isolement. Pour les hommes si bien conditionnés par l’impératif féminin, le contrôle des femmes de la maison est un fait ; c’est juste comme ça – s’ils veulent baiser avec régularité. Tout en se consolant dans le garage au milieu de sa télévision grand écran, de sa table de billard et de son bar, l’homme ne se demande même pas pourquoi sa « forteresse de solitude » existe, finalement. Il ne se demande pas pourquoi il devrait avoir besoin de soutenir une maison et une famille tout en vivant comme un célibataire dans son appartement le week-end.
Source : « The Men in the Garage » publié par Rollo Tomassi le 3 décembre 2012.