Rollo, je viens juste de terminer la lecture de votre article « restons amis », et je me demandais, quelle serait la bonne façon de dire à une femme que vous n’acceptez pas sa « branche d’olivier » ?
Si jamais je rencontre cette situation, je voudrais cet outil dans mon arsenal. La meilleure réponse que je puisse penser serait de dire « ce n’est pas une bonne idéee et de m’en aller.
De meilleures phrases ? Quel est le « niveau » idéal de confrontation à utiliser ?
Comme je l’ai dit dans cet article, lorsque vous refusez une proposition d’une fille qui vous propose « de rester amis », une certaine quantité de tact doit être utilisé. Toute réponse manifeste « face à face » suscitera une réponse tout aussi manifeste. L’astuce consiste à refuser son offre de manière aussi « secrète » que possible, mais toujours avec courtoisie, ou du moins, de façon « professionnelle ».
Le premier obstacle auquel les hommes doivent faire face, c’est de comprendre qu’une fille qui vous propose « de rester amis » est une fille qui vous rejette. Ce ne sont pas de véritables offres d’amitié durable. Cela renvoie à ce que j’ai écrit à propos de l’amitié homme-femme, et des hommes Betas qui acceptent cette tendance et qui deviennent effectivement amis avec la fille qui les ont rejetés. J’ai déjà couvert la plupart de ces questions dans cet article donc je n’y retournerai pas, mais l’inclination naturelle, pour la plupart des hommes, face à un rejet – qui vient le plus souvent après une très longue période de « mentalité sniper » – c’est d’opter pour le chemin de la moindre résistance et de ne pas mettre la fille mal à l’aise. Les femmes le savent. C’est précisément la raison pour laquelle la méthode du « je préfère qu’on reste amis » s’est avérée si efficace depuis des générations. Cela donne aux deux parties une façon acceptable de se comporter et cela permet de faire passer en douceur le rejet.
Le processus.
Le problème avec tout cela, c’est que le gars à qui l’on a proposé de « rester ami » est pris dans le processus sans jamais comprendre qu’il joue un rôle très prévisible dans une des conventions sociales féminine de l’impératif féminine. Il voit donc le rejet comme un simple évènement plutôt que pour ce qu’il est vraiment : un mécanisme de rejet socialement acceptable pour les femmes. Lorsqu’un homme commence à comprendre la façon dont les choses se passent, il commence à comprendre le processus du rejet, mais seulement une fois qu’il s’est investi dans cette « amitié » avec la fille. C’est de là que vient la frustration dans l’investissement dans une amitié qui est en réalité un rejet.
C’est la première partie : un homme doit reconnaitre la phrase « restons amis » pour ce qu’elle est. Cela fait partie du processus d’apprentissage parce qu’un gars doit aussi faire une auto-analyse très importante à ce stade. La plupart des idiots, lorsqu’ils font leur autocritique, ne cherchent qu’à trouver quelques menus défauts dans leurs « mentalité de sniper ». « Elle aurait pu m’accepter si j’avais fait X, Y et Z pour prouver que je suis digne d’elle ». Au contraire, un gars devrait se rendre compte qu’il était dans une situation potentielle qui risquait de le transformer en « ami » en premier lieu. Je vais vous le dire maintenant, si vous avez un rejet de type « je veux qu’on reste amis », il y a des chances que vous ayez mal compris le processus. Vous avez joué au sniper, vous lui avez tourné autour, vous vous êtes certainement placé dans la position de celui qui doit se qualifier pour elle, au lieu que ce soit elle qui doive se qualifier pour vous, et vous lui avez donc permis de maitriser le cadre dès le début. Comme je l’ai dit dans certains articles précédents, vous avez très probablement cru au mensonge qui consiste à dire que « les femmes ont besoin de se sentir à l’aise avec un homme » et vous avez sauté les étapes : vous êtes directement passé au stade de la relation dans lequel il y a de la familiarité et du confort, sans passer par la case de la tension sexuelle inconfortable.
Je suis en train de dire tout cela pour souligner le fait que lorsque vous répondez à une femme qui vous propose de rester amis, vous devez être parfaitement conscient de toute la situation dans laquelle vous vous trouvez. Ce ne sont pas les mots que vous prononcerez qui sont importants, ce qui est important, c’est de comprendre comment vous avez pu vous mettre dans une situation dans laquelle la fille vous propose de « rester amis ». En d’autres termes, vous êtes probablement, au moins partiellement, responsable de la situation dans laquelle la fille a dû vous rejeter en vous disant qu’elle préfèrerait rester ami avec vous.
« Non, merci ».
Alors, qu’est-ce que vous allez faire à ce sujet ? Certains proposent de répondre avec la phrase classique : « j’ai assez d’amis », mais avec une telle phrase, vous allez faire face aux retombées sociales d’un tel contre-rejet manifeste, et on va probablement vous répondre : « tu es un connard ». Selon la façon dont vous êtes à l’aise, vous pouvez tenter cette réponse, mais ne vous attendez pas à ce que la fille réagisse bien. A ce moment-là, le cheminement intellectuel le plus facile pour une fille, c’est de penser que tout ce qui vous intéressait, c’était de la baiser. Je réalise à quel point une telle situation peut être merdique, surtout quand les hommes à qui l’on propose de « rester amis » se sont investis pendant des mois au point de presser la question de l’intimité et d’appliquer tous leurs efforts sur cette seule fille (sans parler du fait qu’en se concentrant sur une fille, on manque toutes les autres opportunités). Comment a-t-elle pu en arriver à la conclusion que tout ce que vous vouliez, c’était le sexe ? C’est sa seule réponse socialement acceptable, afin de préserver son propre Ego, malgré tout ce que vous avez fait pour « prouver » que vous étiez un type bien.
Il y a plusieurs meilleures façons cependant. L’une des solutions consiste à lui laisser vous proposer de rester amis et de laisser les choses aller leurs cours. Vous n’avez pas besoin d’être un con et de dire « merci, mais non merci ». Vous pourriez simplement laisser le rejet aller son cours et vous retirer stratégiquement – tant que vous pensez que vous pouvez le faire. Coupez tout contact et passez à d’autres assiettes, comme vous auriez dû le faire de toute façon. C’est un pragmatisme simple, sinon un peu introverti, mais le résultat final est le même – elle reçoit le message que vous ne gaspillez plus de temps sur elle.
L’autre façon, c’est un contre-rejet affirmé. Il ne s’agit pas d’une réponse manifeste de type : « j’ai assez d’amis », mais c’est plutôt le fait d’attirer son attention sur le fait que vous avez parfaitement conscience de l’artifice social qu’elle utilise, et vous le lui expliquer en termes directs.
Après qu’elle vous ait dit : « je préfère qu’on reste amis », vous pouvez répondre un truc du genre : « J’aimerai vraiment être ton ami, mais j’avais pensé que nous pourrions devenir plus l’un pour l’autre, après avoir passé tant de temps ensembles, et honnêtement, je suis à la recherche de plus que ça. Désolé, mais je suppose que je me suis trompé à ton sujet ».
Ceci n’est pas une phrase à répéter au mot près, mais cette approche permet effectivement de déplacer la responsabilité du rejet sur elle à nouveau, tout en lui faisant prendre conscience que la phrase « je propose qu’on reste amis » est effectivement une forme de rejet. C’est très similaire à une tactique de « neg hit » en ce que cela la place dans la position de celle qui n’a pas pu se qualifier pour mériter votre propre intimité. Le principe est de désamorcer toutes les idées qu’elle se ferait en vertu desquelles « il voulait juste me baiser » et attirer l’attention sur le fait que c’est elle qui vous rejette. Le problème avec les filles qui disent « je propose qu’on reste amis », c’est que c’est devenu une convention sociale presque naturelle, on est arrivé au point où c’est une réponse par défaut, une réponse normale, un réflexe, et ce n’est presque même plus un véritable rejet d’un homme. C’est devenu un outil si utile que les femmes ne comprennent même plus la fonction latente de celui-ci. Lorsque les femmes prennent conscience de la réalité derrière cette phrase si commune, elles comprennent de façon raisonnable que c’est en réalité une phrase qui sert à rejeter les hommes. Dans un monde rationnel, c’est la responsabilité d’un homme d’approcher, d’initier, d’être décisif, etc… et c’est la responsabilité d’une femme de lui donner un rejet ou une acceptation directe. Malheureusement, nous ne sommes pas tous assez matures, à un stade donné de nos vies, pour le faire, alors nous développons des contre-mesures sociales pour faire face à des circonstances inconfortables.
Soyez forts.
Tout cela dit, vous devez vous en tenir à votre choix. Vous ne pouvez partir de la situation qu’avec votre respect, et éventuellement en respectant la fille, si c’est ce que vous voulez. Ne lui donnez plus aucune attention, concentrez-vous sur d’autres choses, prenez du temps pour vous-même, et analysez la situation : pourquoi vous êtes-vous mis dans une telle situation dans laquelle la fille a jugé plus utile de faire de vous un ami ?
Elle va essayer réellement de faire de vous un ami à elle (voir : beta orbiteur), pour préserver son propre Ego. Ne le permettez pas. Ce n’est pas sa punition, ce n’est pas de la méchanceté, c’est par simple utilité. Plus vous la divertirez longtemps, plus vous serez paralysé. Vous serez dans les limbes parce que vous refusez de voir que ses comportements sont son message, pas ses paroles. Lors de l’extinction d’un comportement, dans la psychologie comportementale, les sujets étudiés vont universellement tenter de nouveaux comportements afin de rétablir une récompense précédente / renforcement qui a incité le comportement antérieur. C’est ce qu’on appelle un éclat d’extinction. Les gens le feront aussi. L’homme Beta intensifiera ses efforts afin de prouver à la fille qu’il mérite son intimité à elle, et la fille sera coquette et plus accommodante que d’habitude afin de continuer à recevoir l’attention de l’homme, mais sans rien donner en retour. Préparez-vous à cela.
Source : « Friends Like These » publié par Rollo Tomassi le 29 novembre 2012.
Illustration : Helena Lopes.