Chauvinisme.
1 : patriotisme excessif ou aveugle.
2 : partialité ou attachement indu à un groupe ou à un lieu auquel on appartient ou on a appartenu.
3 : une attitude de supériorité envers les membres du sexe opposé ; aussi : comportement expressif d’une telle attitude. Voir chauvinisme masculin.
J’ai eu une conversation intéressante au cours du long week-end au sujet de mon article « superficiel » avec quelques amis pilule rouge. Des sujets tels que la programmation neurolinguistique et la façon dont certains termes sont « possédés » par l’impératif féminin, ont été discuté. Il est intéressant de voir comment les terminologies de certaines conventions sociales féminines sont entrées dans notre lexique contemporain en tant que définitions « officielles », que nous tenons simplement pour acquises, dans notre ignorance « pilule bleue ».
La nature subjective de termes comme « superficiel » sont des exemples faciles de cette réutilisation féminine, mais ensuite vous arrivez à « misogyne », « sexiste » et bien sûr « chauviniste » et vous pouvez voir comment ces termes « officiels » ont évolué dans ce qu’ils sont aujourd’hui. En fait, le « sexisme » était si universellement défini comme étant spécifique aux hommes, que les internautes avaient besoin d’un nouveau mot pour décrire une forme féminine de sexisme, le « contre-sexisme ». Et bien sûr « misandre » obtient toujours le soulignement rouge d’un mot mal orthographié dans mon spellchecker WordPress.
Chauvinistes.
Le problème que je vois dans la définition du « Chauvinisme », réside en particulier dans opposition à « misogynie » – ils sont pratiquement synonymes dans le lexique de l’impératif féminin. La plus grande erreur que font les hommes Betas et les femmes consiste à croire que le terme de « chauvinisme » appartient aux femmes. Il est absolument possible de décrire une femme comme une chauviniste, mais dans un contexte moderne, cela a été défini de façon unique comme concernant seulement le masculin. En fait, pour descendre aux racines de ce terme au moment il a été défini comme étant un attribut masculin, il faut savoir que la terminologie originale était « porc chauviniste masculin », courtoisie de Gloria Steinem et du mouvement féministe militant des années 1970.
Cependant, plus important encore, c’est de savoir comment le terme est devenu synonyme de masculinité. Au cours des 40 dernières années, il a été développé dans la société occidentalisée l’idée que le masculin = le chauvinisme, et que tout trait unique masculin, comportement ou caractéristique est à tout le moins suspect, sinon carrément, chauviniste.
Pourquoi cela ? Pourquoi un homme devrait-il être étiqueté « chauvin » pour avoir exprimé sa masculinité ? La masculinité et les comportements qui en découlent ne sont pas plus négatifs que ceux exprimés dans le Féminin selon les conditions individuelles. Mais c’est le masculin qui est vilipendé par les deux sexes (au moins au cours des 60 dernières années).
Masculinité positive.
Pourquoi le masculin ne peut-il pas être positif ? Le thème sous-jacent derrière « The Rational Male » est un effort pour revenir à une définition positive de la masculinité. Cela ne préconise pas une sorte d’idéologie d’homme des cavernes qui bat sa femme, non, c’est plutôt un retour à la définition de ce qui est masculin en des termes qui ne s’assimilent pas avec le chauvinisme. La difficulté se produit en essayant de faire comprendre aux hommes et aux femmes ce besoin de désapprendre cette terminologie pré-décrite, que même nos propres parents ont aidé à (nous) inculquer dans la conscience culturelle. Le chauvinisme comme masculinité est constamment répété depuis si longtemps maintenant qu’une nouvelle génération de fils Beta de pères Beta a maintenant recours à l’intériorisation de cette doctrine et à l’investissement de l’Ego, pour éviter tout ce qui peut être interprété même de loin comme de la masculinité, dans une tentative désespérée pour s’identifier à ce que d’autres femmes disent de cette même idéologie (l’oppression dominante masculine), et qui ont été socialement conditionnées à accepter cela comme la définition ce qu’un homme devrait être pour atteindre le « cadeau » de leur intimité.
Ensuite, les hommes sont moqués (même par leurs propres pairs) lorsqu’ils commencent à parler de l’idée en vertu de laquelle quelque chose pourrait ne pas être entièrement équitable dans les relations entre les sexes lorsque les comportements ne correspondent pas constamment à l’idéologie. L’homme qui souligne même subtilement les incohérences dans les comportements des femmes est automatiquement un chauviniste parce qu’il expose une faiblesse féminine. Et maintenant, la boucle est bouclée parce qu’on entend une plainte constante dans la culture féminisée d’aujourd’hui, en vertu de laquelle les femmes se demandent : « Où sont passés les vrais hommes de nos jours ? », « pourquoi ne puis-je pas avoir Superman ? ». Le tout dans l’ignorance complète et heureuse de l’histoire et des circonstances qui ont conduit au déclin des mâles masculins positifs.
La seule raison pour laquelle les hommes qui sont en dehors de la manosphère ont l’impression que la manosphère est basée sur le chauvinisme, c’est tout simplement parce qu’ils ne comprennent pas la vraie définition de ce terme, ni l’ingénierie sociale qui a fait en sorte que le terme évolue en ce qu’il est aujourd’hui. Il est beaucoup plus facile de s’engager dans des tentatives erronées pour s’identifier au féminin ; pour recracher la rhétorique que les femmes disent qu’elles approuvent comme condition à leur intimité, alors même que les femmes se contredisent simultanément avec leurs propres comportements.
Pendant trop longtemps, les jeunes hommes ont acheté les idées de base (à la con) de Carl Jung depuis les années 60 – « les hommes ont besoin d’entrer en contact avec leur côté féminin », comme si c’était le summum de l’identification féminine et un vrai boulevard vers leur intimité. En fait, c’est le contraire est vrai – les hommes ont besoin de redécouvrir leurs côtés masculins et de ne pas avoir peur des conséquences que cela peut engendrer. D’après mon expérience, la manosphère représente la meilleure tentative pour retrouver son « moi masculin » dans la culture moderne, sans recourir à la misogynie réelle.
Il est temps d’arrêter d’acheter le mensonge en vertu duquel la masculinité est risible, ridicule ou définitivement négative. Le monde a désespérément besoin d’hommes. Des hommes avec la force de la volonté suffisante pour passer le méta-test d’une culture populaire féminisée, quand celle-ci lui dit qu’il est pitoyable parce qu’il a été « empoisonné avec de la testostérone » et par les traits qui le rendent masculin, qui doivent être contrôlés comme si c’était des défauts de caractère.
Source : « Chauvinism » publié par Rollo Tomassi le 26 novembre 2012.
Illustration : Andrea Piacquadio.