De temps en temps, il y a une défaillance visible dans la matrice féminine. Habituellement, ces défaillances arrivent sous la forme de certains hommes connus qui font une déclaration contre le courant social fémino-centrique. Lorsque ces déclarations arrivent aux oreilles du fémino-centrisme, la réponse sociale prévisible est toujours de recourir au schéma de la moquerie, de l’étiquette de « misogynie », et puis on passe à autre chose.
J’allais utiliser les publicités du Super Bowl comme illustration et exemple pratique, mais dans la dernière décennie, même ces publicités ont été aseptisées et reformatées pour servir l’impératif féminin. Mais cette pub, c’est autre chose. Naturellement, c’est un spot tv européen ; l’idée de faire une chose comme celle-ci n’entrerait jamais dans l’esprit des créatifs d’une agence de publicité américaine centrée sur le féminin.
Il y a quelques années, Harley Davidson s’est intéressé à la dynamique en place dans cette publicité. Ils ont fait une campagne de pub avec les slogans suivants : « Allez-y, nous allons attendre jusqu’à ce que vous demandiez l’autorisation à votre femme », et « Votre femme a appelé, elle a dit que c’était OK », en faisant référence à des hommes achetant une nouvelle moto. Dans l’exemple de Harley Davidson, la motivation d’achat était l’humiliation masculine, avec l’intention de remettre en question la « virilité » des hommes, en demandant qui prenait vraiment les décisions pour eux. Les femmes prirent conscience de quelque chose et purent en rire, et les hommes qui achèteraient une moto auront gagné une sorte de rappel, un rappel que ce sont les femmes qui contrôlent vraiment leurs vies.
Là où la campagne publicitaire d’Harley Davidson avait un élément auquel les femmes pouvaient se raccrocher positivement, cette publicité repousse cette dynamique et expose en termes non équivoques la laideur du fémino-centrisme. Je n’en suis pas certain, mais je suppose que la plupart des réactions de ces femmes avaient été authentiques. À l’exception de la femme à la fin brisant le pare-brise (dramatisation), il semble que la plupart des réactions ont été filmées à l’insu des femmes. Les producteurs voulaient un effet viscéral et ils ont obtenu beaucoup plus qu’ils ont probablement demandé. La publicité a depuis été dénoncée par les femmes, par la communauté de la publicité, et a bien sûr été retiré par Toyota. Les femmes n’aimaient pas ce que le miroir leur renvoyait.
Ce qu’il faut retenir ici, c’est que l’hypergamie pousse les femmes à chercher l’homme Alpha le plus dominant qu’elles puissent attirer, mais le besoin de sécurité à long terme des femmes peut entrer en conflit avec les décisions d’un homme qui peuvent avoir un impact direct sur leurs femmes. La solution est alors de limiter ou d’éliminer socialement la capacité d’un homme à prendre des décisions basées sur son propre cadre de référence (sur la primauté masculine). Dans le clip, lorsqu’une femme hurle : « tu es si égoïste ! », vous constaterez que c’est là le réflexe viscéral, l’insulte, faite par l’impératif féminin lorsqu’il entre en conflit avec l’impératif masculin.
Si, et quand, un nouveau paradigme social centré sur les hommes évolue ou apparait, attendez-vous à ce que la réaction sociale féminine soit tout aussi hostile.
Source : « Glitches in the Matrix » publié par Rollo Tomassi le 16 novembre 2012.