« Arcbound » a été très perspicace en ce qui concerne les applications tactiques que l’on peut adopter vis-à-vis des comportements prévisibles résultant des différentes phases du cycle menstruel des femmes :
Alors comment quelqu’un concilierait-il les deux caractéristiques… Y a-t-il une sorte d’équilibre entre les traits Alpha et Beta ? Devrions-nous montrer des traits de caractère Alpha et des traits de caractère Beta à différents moments du mois ?
Je mentirais si je disais que je n’avais pas prévu cette question, mais la clef pour répondre se trouve dans la façon dont les femmes perçoivent l’attraction par rapport à la façon dont elles se sentent quand elles sont sexuellement excitées. J’ai détaillé cet aspect brièvement dans mon dernier article :
« Je pense que l’étape dans laquelle les hommes Betas ne comprennent plus rien, c’est quand ils se mettent à croire que l’attraction d’un homme Beta est (ou devait être) synonyme d’excitation Alpha. Non, chacun de ces concepts représente une facette différente de la stratégie sexuelle pluraliste des femmes – L’Alpha féconde une femme, le Beta veille sur la progéniture. L’impératif sexuel d’une femme peut être défini par la mesure avec laquelle sa stratégie d’accouplement à court terme (le coup d’un soir avec un mec qu’elle connait depuis une heure) peut être justifiée, ou compensée, par sa stratégie d’accouplement à long terme (la même fille qui vous dira que vous devez « gagner sa confiance » parce qu’elle a besoin d’être « à l’aise avec vous » avant d’avoir des relations sexuelles) ».
Pour les femmes et pour les hommes « pilule bleue », ce que je suis en train de dire ici ressemble à un effort pour couper les cheveux en quatre, mais ce n’est pas que de la sémantique, il est important de bien distinguer quelles sont les choses qui excitent une femme, et quelles sont les choses qui génèrent plus simplement de l’attirance cher une femme.
L’attraction n’est pas l’excitation.
Les femmes aiment qu’on leur demande ce qu’elles recherchent chez un homme. C’est un peu comme d’imaginer ce que vous ferez après avoir gagné au loto, juste après avoir fait vos premiers achats – vous voulez un manoir et un yacht, mais vous prendrez soin également de donner un peu de votre argent à une œuvre de charité, afin de bien montrer que l’argent ne vous a pas fondamentalement changé en ordure avide. Les femmes rationalisent en ce qu’elles veulent que leurs désirs ardents soient tempérés par une apparence de sagesse et de prudence. C’est une sorte de défense anti-salope à une méta-échelle. Cependant, alors que la « défense anti-salope » est une dynamique purement personnelle, à l’échelle sociale et publique, cela se traduit différemment, en ce que les femmes cherchent à être perçues différemment de ce qu’elles sont en réalité, en expliquant uniquement ce qu’elles trouvent attirant chez un homme, sans dire ce qu’elles trouvent excitant chez un homme.
Il faut aussi tenir compte du fait que lorsque les femmes énumèrent leurs conditions préalables pour leur homme idéal, elles abordent cette question du point de vue de la personne avec qui elles aimeraient s’associer pour s’assurer une sécurité et une provision à long terme, ce qui évite de parler entièrement de la stratégie sexuelle pluraliste innée des femmes et de ce qui les excite vraiment pour une expérience sexuelle à court terme. Ce que la plupart des femmes vont énumérer comme critères pour leur homme idéal, c’est que la plupart des hommes qui ont pris la pilule rouge qualifieraient de « traits de caractère d’hommes Beta ». En fait, de même que dans le cadre de mon dernier article sur les menstruations, la plupart de ces indices d’attraction serait mieux exprimé alors qu’une femme est dans sa phase lutéale. Dans cet état d’esprit lutéal, elle dit qu’elle veut le confort et la confiance, des qualités « attachantes » – sensibilité, empathie, familiarité, humour, charme, compliments, prendre soin d’elle, etc… – en d’autres termes, elle désire les traits de caractère que l’homme Beta a à revendre, puisque qu’un tel homme Beta est plongé en immersion constante dans une acculturation fémino-centrée.
Une génération d’idiots moyens frustrés.
L’un des thèmes les plus retentissants de la manosphère est l’idée que la grande majorité des gars sont des imbéciles beta. Beaucoup d’hommes et de femmes en dehors de la manosphère sont en désaccord avec cette estimation parce que cela semble insensible et accusateur – et que cela semble être une accusation provenant d’un homme Alpha arrogant. Mais la racine de cette colère provient du fait que les hommes et les femmes ne comprennent pas que la masse écrasante des hommes Betas sont justement des hommes betas à cause de la féminisation de la société, alors même que ces gens – y compris les féministes – pensaient que cette féminisation de la société allait bénéficier à l’humanité. « Changeons les règles du jeu, jouons selon les normes féminines pour voir ce que ça donne, écoutons ce que les femmes ont à dire, quels sont les hommes qu’elles disent préférer, permettons aux hommes de s’identifier au féminin, et alors, le monde deviendra meilleur ».
Seulement, le résultat c’est que le monde n’est pas devenu meilleur. Il s’avère en réalité que les femmes ne savent pas ce qui est le mieux pour les hommes, car les femmes, en raison de leur compréhension inadéquate de ce qu’est le masculin (et parce que les femmes sont solipsistes), elles se retrouvent à déplorer la féminisation des hommes. Et voilà que les femmes se plaignent parce que les hommes féminisés qu’elles ont créés sont maintenant devenus trop féminins pour elles, et donc elles ne sont pas attirées par de tels hommes, et encore moins excitées par ces hommes.
Donc, comme vous pouvez certainement l’observer, le monde est en réalité inondé d’hommes Betas ; et tous ces hommes sont tellement conditionnés à « être en contact avec leur côté féminin » qu’ils cherchent la domination d’une femme masculinisée (par choix ou par perception) afin que de telles femmes leur donne un but et une direction dans leur vie. Le jeu de séduction de l’homme Beta est une impasse (parfois, littéralement), et donc sans surprise, c’est une réalisation douloureuse, pour la majorité des hommes, de comprendre qu’ils sont en réalité des hommes Betas. Dans le même temps, il s’agit d’un châtiment cinglant pour les femmes qui voient ce qu’il est advenu des hommes qu’elles ont créés – elles ont obtenu les hommes qu’elles méritaient.
Devenir Beta n’est pas une stratégie sexuelle.
Il y a certains bloggeurs de la « féminosphère » qui préconisent la construction d’un meilleur homme Beta. Leurs présomptions sont fondées sur la même féminisation erronée qui a abouti à la féminisation intense des hommes, dont Hugo Schwyzer se plaint (pour les femmes) dans son article. Ces gens craignent qu’un retour vers la domination masculine Alpha se traduise par la création d’une génération de trous de culs, de connard égoïstes, dépourvus des qualités de l’homme Beta dont ils pensaient que les femmes avaient envie. Pourtant, ils déplorent simultanément l’absence d’hommes Alpha dominants, inspirants, chez les hommes d’aujourd’hui. Ted D, dans la découverte de la pilule rouge, résume assez bien ce paradoxe (source) :
« Nous pouvons continuer à parler de la façon dont les femmes aiment les traits de caractère de l’homme Beta, mais elles ne sont tout simplement pas attirées et excitées sexuellement par cela ».
Dans cette courte phrase, Ted D résume parfaitement le conflit entre attraction et excitation chez les femmes. Lorsque les femmes listent les « qualités de l’homme idéal selon elles », elles énumèrent les qualités d’un homme qui ferait un bon partenaire à long terme, cependant, cela entre en conflit avec ce qui les excite sexuellement. L’homme qui illustre et incarne les meilleures caractéristiques masculines Beta n’a pas le même jeu de séduction que l’homme qui illustre et incarne les meilleures caractéristiques de l’homme Alpha. C’est précisément la chose que les hommes ne comprennent pas, parce que les femmes leur mentent et leur font croire que les qualités d’approvisionnement de l’homme Beta sont égales aux qualités d’excitation de l’homme Alpha.
Un homme au foyer peut se convaincre lui-même qu’il est épanoui dans son rôle maternel, mais il se trompe gravement s’il essaie de se convaincre que son statut d’homme au foyer est sexuellement excitant pour une femme. Les femmes peuvent trouver attirant, l’idée qu’il soit un homme au foyer, mais l’hypergamie se moque de savoir si vous êtes un bon père, ou non.
Depuis la plus grande partie des 70 dernières années, les hommes ont été conditionnés à penser que devenir un homme Beta, c’est avoir accès à plus de chattes, et les résultats de cette expérience sociales sont maintenant manifeste, et c’est ce dont des hommes pathétiques comme Hugo (lui-même inclus) se plaignent. Le plus grand problème auquel les femmes sont confrontées aujourd’hui c’est d’accepter l’authenticité d’une transformation Alpha de tant d’hommes.
Jusqu’à l’Alpha.
Les femmes aiment le concept de tempérer l’énergie de leur homme dominant Alpha. C’est un fantasme de roman romantique commun, pour les femmes, d’être l’influence particulièrement apaisante envers l’homme rebelle qui mouille sa culotte avec son excitation. Cela renforce l’Ego des femmes de penser que leur super-héros Alpha ne montrerait ses qualités d’homme Beta qu’à elle. Malheureusement, c’est l’inverse de cette situation qui constitue cette réalité – la grande majorité des hommes doivent se battre et mener une lutte difficile pour passer de leur origine Beta vers leur transformation en homme Alpha. C’est la prise de la pilule rouge qui aide les hommes à se transformer en hommes Alpha, mais pour les femmes conditionnées à s’attendre à ce que les hommes se comportement en hommes fragiles Betas, pour les femmes dont la vie a été conditionnée à croire que les hommes doivent se soumettre, cette transformation est une tâche herculéenne.
Les femmes préfèrent partager entre elles un homme Alpha plutôt que d’être exclusivement en couple avec un homme Beta fidèle. Le chemin facile, pour une femme, c’est d’abandonner l’homme Beta pour trouver et partager un homme Alpha qui les excite.
Source : « The Perfect Man » publié par Rollo Tomassi le 27 septembre 2012.
Illustration : Andrea Piacquadio.