Les menstruations de votre copine.

Extrait de l’article « stratégie du couple » : 

Pendant des siècles, les femmes ont utilisé diverses méthodes et divers artifices sociaux pour s’assurer que les meilleurs gènes masculins soient sélectionnés, et pour s’assurer qu’elles pourraient s’attirer le soutien du meilleur homme possible. Pour une femme, un homme doit incarner un double idéal : disposer des meilleurs gènes possibles (athlète, beau, en bonne santé) et disposer des meilleures ressources possibles (argent, pouvoir, statut social). Toutefois, il est rare qu’un homme puisse, de nos jours, incarner ces deux potentialités. Ainsi, dans leurs intérêts, et afin de pouvoir réaliser leur « impératif biologique », les femmes ont dû développer des méthodes et élaborer des conventions sociales pour trouver l’homme idéal.

Il y a des années, quand j’ai écrit cet article, j’ai mis l’accent sur la façon dont une dynamique biologique (la stratégie sexuelle pluraliste féminine) se traduit en dynamique sociale (conventions sociales primaires féminines). Je mettais alors l’accent sur le fait que les femmes créaient et normalisaient des conventions sociales qui favorisaient l’hypergamie, en manipulant secrètement les attentes sociales qu’on attend, non seulement des hommes, qui sont censés faciliter l’hypergamie, mais aussi des femmes elles-mêmes, dans la façon dont elles élaborent des rationalisations pour se convaincre elles-mêmes (le cerveau limbique, le « hamster ») et faire passer leurs actions comme des actions justifiées (c’est là le mythe de la mystique féminine). 

J’ai écrit l’article « stratégie du couple » en 2005 (sur le forum SS) afin d’expliquer de manière accessible les rudiments de l’hypergamie aux hommes qui ne comprenaient pas pourquoi les femmes disaient qu’elles voulaient « un homme bien avec un grand cœur » alors qu’au niveau du comportement réel, elles choisissaient en réalité le « bad boy » comme partenaire sexuel. Je pense toujours que c’est un assez bon article, c’est pourquoi je l’ai révisé et je l’ai inclus dans les premiers articles de « The Rational Male ». Cependant, même au moment où j’écrivais, je savais que ces histoires d’hypergamie, d’évolution humaine, et de conventions sociales, avaient encore beaucoup à nous apprendre. 

Hypergamie biologique.

Mon point de départ, pour l’article d’aujourd’hui, c’est une étude sur les hormones et l’activité cérébrale, de l’institut Kinsey. Je vais citer quelques passages de l’étude de 2008, mais n’hésitez pas à le lire en entier, c’est assez bref. 

« Il y a une zone du cerveau dans laquelle on peut observer des différences d’activités, quand le sujet observe des visages masculins par rapport aux visages féminins – en particulier pendant la phase folliculaire – et cette zone, c’est le cortex cingulaire antérieur, qui est une région impliquée dans la prise de décision et dans l’évaluation des récompense et des risque potentiels », a déclaré la neuroscientifique Heather Rupp, chercheuse au Kinsey Institute for Research in Sex, Gender and Reproduction. « L’activation de cette région du cerveau existe déjà et est déjà signalée en corrélation avec des choix non-sociaux « à haut risque », en particulier le risque monétaire, il est donc intéressant de noter que cette zone est plus active lorsqu’elle est placée en face de visage masculins, qui peuvent impliquer des choix plus risqués, mais plus gratifiant, pour les femmes ». 

Des études antérieures ont montré que la préférence sexuelle des femmes pour les caractéristiques faciales varie en fonction de leur phase menstruelle. On pense que ces préférences fluctuantes reflètent des changements évolutifs fondés sur les priorités des femmes en matière de reproduction. Aux alentours du temps de l’ovulation, les femmes préfèrent les visages plus masculinisés – visages avec des caractéristiques qui indiquent des niveaux élevés de testostérone. Ces indices faciaux prédisent une haute qualité génétique chez le mâle. Mais il y a un risque, la testostérone peut être « couteuse » pour les femmes qui s’accouplent avec de tels mâles parce que des niveaux élevés de testostérone sont également associés à des taux élevés d’abandon de la progéniture.

Au moment de l’ovulation, la préférence d’une femelle se tourne activement vers l’acquisition des meilleurs gènes pour sa progéniture, quitte à choisir un homme négligent en termes d’investissement parental. À d’autres moments du cycle, les femmes préféreront des visages masculins plus féminisés, car cela pourrait signaler une plus grande volonté des mâles d’investir dans la progéniture.

« L’Alpha baise, le Beta paie » est une caractéristique biologique de l’esprit féminin. Des études comme celle-ci ne sont pas inconnues de la manosphère, et même les premiers enseignants de la séduction avait une compréhension presque instinctive (?) de la façon dont le cycle ovulatoire d’une femme pourrait affecter les chances qu’un homme a de la baiser. Il y a une pléthore d’applications pratiques qu’un homme pourrait utiliser à partir de la connaissance qu’il possède sur le cycle d’une femme, et sur la façon dont ce cycle affecte son humeur, sa susceptibilité, sa rationalisation, selon telle ou telle phase particulière dans laquelle se trouve la femme. 

Dans la période « pilule bleue » d’un homme, je suis certain que ce qui peut expliquer certains de ces succès sporadiques avec les femmes, ce sont les circonstances favorables et la phase ovulatoire de la femme à un instant donné. La bonne phase, le bon endroit, le bon moment, et si le mec a donné juste assez d’indices subconscient pour faire croire qu’il était un homme Alpha, alors il a pu obtenir la fille, jusqu’à ce que la phase folliculaire ultérieure de cette fille culmine, et qu’elle se rende compte alors que l’homme n’était pas l’homme Alpa qu’elle croyait avoir rencontré trois semaines avant. 

La phase Alpha.

Du point de vue du jeu de séduction, et en utilisant cette illustration comme guide, on peut dire que la deuxième moitié de la phase folliculaire (prolifération) – la période entre le jour 7 et le jour 14 environ – peut être considérée comme étant la « phase Alpha », pour les hommes. L’étude Kinsey (et beaucoup d’autres études similaires) indiqueraient que cette fenêtre de 7 jours (peut-être 10 jours) prédispose les femmes à recevoir une influence sexuelle Alpha, et ce serait donc la période optimale, pour un homme, pour faire une impression Alpha durable. Les « picotement au bas-ventre » naissent souvent pendant la phase de prolifération. 

J’ai reçu beaucoup de critiques provenant de femmes en colère, lorsque j’avais suggéré que toutes les femmes possèdent une « salope intérieure », et quand j’avais ajouté que tout ce qu’un homme devait faire, c’était d’être l’homme qu’il faut au bon moment au bon endroit pour faire ressortir la « salope intérieure » de toute femme. Je pense que la compréhension du cycle d’une femme met une sorte de ponctuation à ce sujet. L’étudiante sexy qui est en « Spring Break » à Cancun et qui baise le mec qu’elle vient à peine de rencontrer, est probablement dans sa phase de prolifération. Ajoutez de l’alcool et vous avez la formule chimique pour l’urgence sexuelle – même pour la « bonne fille ». Quand elle pense ou dit : « je ne sais pas ce qui m’est arrivé, je ne suis généralement pas comme ça », elle observe son comportement du point de vue de phase lutéale. Elle n’est vraiment pas « comme ça » les 21 autres jours de son cycle.

Comme le rapporte l’étude Kinsey, c’est au cours de cette partie du cycle d’une femme qu’elle devient inconsciemment davantage intéressée par des visages plus masculinisés et fait des efforts subliminaux pour capitaliser sur sa présente ovulation. En d’autres termes, c’est la période où l’hypergamie ne se soucie de rien d’autre. Autrement dit : « Baise-moi maintenant, je rationaliserai plus tard ». 

Maintenant, vous vous demandez probablement : « c’est très bien tout ça, c’est cool, mais comment puis-je déterminer dans quel cycle se trouve une femme ? ». Si tout ce qu’un homme fait, ce sont des approches froides, je pourrais comprendre la confusion. Il y a d’innombrables choses qu’une femme expose lorsqu’elle se trouve dans une phase prolifération. Le docteur M. Hasselton a fait d’excellentes études sur le fait que « l’ornementation féminine » coïncide avec l’ovulation, et aussi sur le fait que la voix de la femme devient plus sensuelle au cours de cette phase, mais même si vous n’êtes toujours pas convaincu, écoutez vos tripes : les hommes savent instinctivement quand les femmes sont dans la phase pro de l’ovulation.  Si vous avez la patience d’apprendre, prêtez une meilleure attention aux comportements des femmes dans votre cercle social immédiat, ou aux comportements de la fille que vous pensez bientôt draguer. Étant donné que les femmes vivant à proximité ont tendance à synchroniser leurs cycles menstruels, elles sont plus susceptibles de démontrer secrètement quand aura lieu la « semaine ». 

La phase Beta.

Si la phase de prolifération est la phase Alpha chez les femmes, alors la phase lutéale pourrait être considérée comme la phase Beta. Encore une fois en utilisant l’étude Kinsey comme notre guide, nous pouvons déduire que les femmes deviennent attirées par des caractéristiques plus féminines chez les hommes au cours de la 14e journée du cycle descendant. Dans cette étape, les femmes sont davantage attirées par des hommes qui les attirent (mais qui ne les excitentpas) en termes de confort, de familiarité, d’empathie, et tout ce qui démontre qu’un homme donné est un bon choix pour l’investissement parental. 

Encore une fois, il n’y a là rien de nouveau dans la manosphère. Même Roissy a écrit des articles concernant l’utilisation d’un jeu de séduction appliqué au « style Beta ». Beaucoup trop d’hommes croient encore au mythe en vertu duquel « ce que vous voyez, c’est ce que vous obtiendrez », en ce qui concerne les femmes et leurs exigences annoncée. Comme je l’ai dit dans l’article « faut-il attendre pour ça ? », la fille qui baise pendant un coup d’un soir avec un homme qu’elle ne connait que depuis 10 minutes, c’est la même fille qui vous dira que vous devez « gagner sa confiance » parce qu’elle a besoin d’être « à l’aise avec vous » avant d’avoir des relations sexuelles. Les hommes Beta croient à ce genre de choses, ils croient ce que les femmes disent, au lieu d’observer leurs comportements, c’est pourquoi ils ne frappent pas pendant que le fer est chaud (phase de prolifération), ils attendent, et après, ils se demandent pourquoi ils ont atterri dans la « friend zone » à la fin de la phase lutéale. 

Je pense que l’étape dans laquelle les hommes Betas ne comprennent plus rien, c’est quand ils se mettent à croire que l’attraction d’un homme Beta est (ou devait être) synonyme d’excitation Alpha. Non, chacun de ces concepts représente une facette différente de la stratégie sexuelle pluraliste des femmes – L’Alpha féconde une femme, le Beta veille sur la progéniture. L’impératif sexuel d’une femme peut être défini par la mesure avec laquelle sa stratégie d’accouplement à court terme (le coup d’un soir avec un mec qu’elle connait depuis une heure) peut être justifiée, ou compensée, par sa stratégie d’accouplement à long terme (la même fille qui vous dira que vous devez « gagner sa confiance » parce qu’elle a besoin d’être « à l’aise avec vous » avant d’avoir des relations sexuelles). 

Cette double stratégie d’accouplement se manifeste de manière évidente dans la réalité biologique de la femme : son cycle menstruel. 

Le phénomène hypergame.

Un aspect de l’hypergamie qui est mal compris par les hommes, c’est que l’hypergamie, fondamentalement, est un phénomène biologique. Je me demande parfois si les hommes qui ont pris la pilule rouge ont bien compris que l’hypergamie n’est pas une construction sociale. Les femmes créent des conventions sociales, de toute évidence, pour déguiser l’hypergamie sous des aspects plus « présentables », mais elles font cela non pas tant contre que les hommes que « pour » elles-mêmes, c’est-à-dire pour se créer leurs propres rationalisations pour se protéger de la dissonance cognitive qui nait du conflit interne inconfortale que l’hypergamie provoque en elles : « Pourquoi ne suis pas excitée par l’homme Beta qui est prêt à me donner le monde, alors que je suis toute mouillée à l’idée de coucher avec l’homme Alpha qui est totalement indifférent ? ».

La vérité de l’hypergamie, en tant que dynamique sociale, c’est qu’elle n’est finalement que le résultat logique de l’état naturel, inné, hormonal et neuronal des femmes. C’est cette stratégie sexuelle pluraliste des femmes qui a façonné au cours des millénaires la psychologie des femmes – elles sont secrètes, elles sont malicieuses, mais de manière excusable, elles sont de meilleures communicantes (à tous les niveaux), mais elles sont aussi celles qui sont plus douces et plus empathiques que les hommes. 

Depuis le début de la révolution sexuelle, la féminisation de la société a engendré une critique de la propension biologique des hommes à la violence et à l’agression. On nous a dit, à nous autres les hommes, que nous sommes « empoisonnés » par notre testostérone, et nous sommes surveillés, contrôlés dès le plus jeune âge, au point où les enseignants s’attendent à ce que les garçons se comportent comme des filles, et si les garçons… se comportent en garçons… nous les réprimons. Pourtant, on pourrait dire aussi qu’il existe une « féminité toxique » en ce que la raison d’être biologique de l’hypergamie réside dans l’impulsion biologique (menstruelle) des femmes, et c’est ce qui engendre et motive leur pluralisme sexuel. 


Source : « Your Friend Menstruation  » publié par Rollo Tomassi le 25 septembre 2012.

Illustration : Oleg Borisov