Tuer le lapin.

« Tuer le lapin » / Kill the bunny.

Nouvelle étude de cas aujourd’hui. « JAS », depuis le forum SS, a demandé de l’aide par rapport à sa récente cible : 

J’ai 42 ans. Voilà l’histoire. 

J’ai déménagé dans une nouvelle ville il y a un an et j’ai commencé un nouvel emploi. Il y a une belle femme de 35 ans là-bas que je vais appeler D. D est environ une 7/10, sexy, cool, etc. Depuis le début, nous avons senti une tension et nous avons toujours parlé et interagi avec quelques nuances coquettes et en flirtant. Mais nous travaillons ensemble. Même si je l’aimais bien, j’étais avec d’autres filles toute cette année. Petit à petit, nous parlions chacun de nos rendez-vous avec d’autres, et généralement c’était cool. Mais nous ne parlions jamais en dehors du travail. Je l’aimais bien, mais pas assez pour ressentir le besoin de la poursuivre. 

Il y a environ deux mois, j’ai remarqué un changement en elle qui coïncidait avec un changement en moi-même – nous étions mutuellement en train de faire monter les enjeux. Elle venait me parler davantage, s’attardait, avec beaucoup de contact visuel. J’ai commencé à ressentir le besoin de faire la même chose. Les choses se sont déroulées de cette façon jusqu’à ce qu’il y a 2 semaines, je lui ai demandé de prendre un verre. Elle a sauté sur l’occasion. Nous nous sommes rencontrés ce vendredi-là et nous avons traîné ensemble. Je n’étais toujours pas sûr de savoir si j’étais assez intéressé pour la poursuivre, mais à la fin de la soirée, tout s’est débloqué. Je l’aimais… mais comme une sorte de « gardien ». Nous avons terminé notre rendez-vous avec une vague embrassade sur les lèvres. 

Nous nous sommes revus à nouveau dans le cadre du travail la nuit d’après et nous n’avons pas été en mesure de faire beaucoup plus, mais nous nous sommes laissés allé à nous tenir la main et à nous faire un rapide baiser. Elle voulait faire un brunch le lendemain, mais j’avais une fête d’anniversaire pour la famille le dimanche et j’ai dû dire non.

Donc, retour au travail le lundi et en raison de nos horaires nous n’étions pas en mesure de nous rencontrer, même un peu. Mercredi, nous nous sommes revus et elle a littéralement tapé du pied au sol en disant « je veux vraiment te voir ! ». Je lui ai dit que moi aussi je souhaitais la voir et que je l’appellerai ce soir-là pour se rencontrer. C’était maintenant ou jamais, parce qu’elle devait partir en voyage en dehors de la ville pendant la semaine. Donc je rentre à la maison, je lui envoie un SMS et… rien. Pas de réponse jusqu’à 22 heures disant qu’elle est allée faire du jogging sans son téléphone et a rencontré sa sœur pour quelques courses. J’étais dans l’incompréhension la plus totale. 

Je n’ai pas relevé ce comportement, je me suis dit « pas de problèmes », même si j’ai trouvé ça déroutant, et j’ai suggéré de nous voir le lendemain. Elle répond qu’elle avait des plans provisoires et qu’elle n’était pas sûre, mais qu’elle ne voulait pas que j’attende pour rien, donc elle me dit en définitive qu’elle ne serait probablement pas disponible. Je n’ai pas répondu. 

Le lendemain, elle m’envoie des SMS et me pose des questions tout le temps. J’ai répondu tardivement et c’est brusquement que j’ai réalisé qu’elle cherchait à savoir si j’étais en colère. 

Elle est partie en voyage et quand elle est revenue mardi, j’ai joué le mec cool et je n’ai pas dit grand-chose. J’ai été poli, mais je n’ai rien dit de plus. Mais je n’ai pas beaucoup flirté non plus. Juste pour être neutre.

Donc hier, je lui ai parlé et j’ai décidé de la forcer, soit à laisser tomber, soit à commencer quelque chose. Je suis allé la voir et j’ai dit « sort avec moi ». Elle a hésité mais a dit qu’elle voulait bien, et que vendredi, ce serait le mieux. J’ai dit « très bien », mais elle a dit qu’elle devait peut-être vérifier quelque chose pour s’assurer qu’elle pouvait. Je suis resté cool et je lui ai dit de me contacter et de me tenir au courant. 

Je n’ai pas encore eu de nouvelles d’elle, mais c’est encore jeudi, alors j’ai décidé de laisser la balle dans son camp.

Quelles sont les prochaines étapes ? Si elle n’appelle pas du tout, j’ai l’intention de ne pas lui rappeler que nous avions des plans.  Si elle est intéressée, elle communiquera. Si elle ne le fait pas, je prévois un gel des relations. Mais je ne sais pas quoi faire d’autre.

C’était la situation initiale de JAS. Plus tard, il a développé un peu plus :

J’arrive au travail aujourd’hui et elle était là plus tôt. Elle arrive là où je me trouve et commence à parler de la météo ou ce genre de choses, et pendant qu’elle parle, je continue ma trajectoire vers l’endroit où je vais habituellement quand je fais une pause. Elle se rend compte que je continue sur mon chemin et que je commence à marcher et à me faire face. Je ne suis pas trop bavard, mais je ne vais pas agir comme un connard non plus non plus, je suis juste froid. Elle finit par abandonner et va à l’intérieur.

Plus tard, au cours de la journée, elle s’insinue dans mes conversations. Encore une fois, je ne suis pas grossier, je ne suis pas plus différent que d’habitude, sauf que j’ai coupé l’ambiance de flirt que nous avons toujours eu, et c’est tout. Je remarque qu’elle essaie de comprendre ma façon de réagir, comme si elle était en train de se demander : « est-il vraiment OK, ou est-il complètement fou ? », mais c’est peut-être une projection de ma part. Qui sait à quoi une personne peut penser. 

Comme je suis en train de me préparer pour rentrer chez moi, elle me coince dans le couloir, et voici la conversation, telle que je m’en souviens plus ou moins : 

Elle : « j’ai l’impression d’avoir tout foutu en l’air. J’aurai dû t’appeler, mais j’ai vraiment été bizarre ces derniers temps ». 

Moi : « C’est cool, j’ai eu le sentiment que tu ne le sentais pas et que tu avais d’autres plans ». 

Elle : « Vraiment ? Je veux dire, on devrait en parler, non ? C’est toujours si bizarre de parler ici au travail, c’est étrange ». 

Moi : « Je ne suis pas certain de comprendre ce que tu veux dire. De quoi est-ce que tu veux parler exactement ? ». 

Elle : « De ça. Nous. Je ne sais pas ce qui se passe ». 

Moi : « Si tu veux, on peut parler ». 

Elle : « J’abandonne, je ne sais pas quoi… ». 

Moi : « Pour moi, c’est simple, soit on sent les choses, soit on ne les sent pas. En observant ton comportement, mon hypothèse, c’est que tu ne sens pas les choses. Sinon tu aurais fait plus d’efforts. Et si c’est le cas, c’est OK ». 

Elle : « Tu le sent encore ? ». 

Moi : « Et toi ? Écoute, j’ai l’impression de parler en crypté, alors laisse-moi être clair : oui, j’aimerai apprendre à te connaitre, j’ai été clair en te demandant de sortir avec moi. Si l’attraction est mutuelle, alors on peut poursuivre, si ce n’est pas le cas, eh bien… ». 

Elle : « C’est clair. On doit être ensemble. On se retrouve demain ? Faire des choses ici au travail est toujours déroutant. Je me sens bizarre ici, c’est déroutant ». 

Moi : « J’ai d’autres plans » (j’avais vraiment d’autres plans). 

Elle : « C’est ridicule. Mercredi ? ». 

Moi : « Mercredi, c’est bon ». 

Elle : « Je n’arrive pas à lire en toi. Tu me regarde de cette façon, je ne sais pas ce que ça veut dire. J’abandonne ». 

Moi, saisissant sa main : « Cela signifie que j’aime te regarder. Alors, mercredi ? Ensemble ? »

Elle : « oui ». 

Moi : « parfait ». 

Elle « Parfait ! ». 

On s’en va tous les deux en souriant.

C’est la première étape pour JAS. Il obtient un B- pour la performance jusqu’à présent. Le premier échange a été faible – un bisou, se tenir les mains, etc… ça sonne comme un épisode d’Hannah Montana. Ce n’est pas ainsi que les adultes se rencontrent. Si je devais deviner, je dirais que c’est son hésitation à consolider davantage pour obtenir son intimité qui a fait en sorte qu’elle marque une pause dans l’avancée de la relation. Quand le feu est vert, mes frères, il faut foncer. 

Cependant, son rétablissement, c’est ce qui l’a sauvé. Elle s’est qualifiée pour lui, et d’une certaine manière, c’est exactement ce que vous devriez vouloir. Il se comporte de manière mature et avec une maitrise amusée quand il n’est pas « à un rendez-vous », il a besoin de transition afin d’être intime avec elle. Remarquez comment elle a accepté sa redirection à ce moment-là : 

Elle : « Je n’arrive pas à lire en toi. Tu me regarde de cette façon, je ne sais pas ce que ça veut dire. J’abandonne ». 

Moi, saisissant sa main : « Cela signifie que j’aime te regarder. Alors, mercredi ? Ensemble ? »

Elle : « oui ». 

Moi : « parfait ». 

Elle « Parfait ! ». 

C’est la domination qu’une femme attend de vous quand vous essayez de construire une relation afin de coucher avec elle. Notre homme y arrive quand il n’est pas à un rendez-vous mais est incapable d’être dominant quand il est à une « date ». Hésitez et vous perdrez. Soyez timide le mercredi, jouez au gentil mec, et n’escaladez pas les étapes afin de vous approcher d’elle, et elle s’en ira trouver le prochain homme alpha, alors qu’elle pensait que vous étiez cet homme Alpha. 

Jusqu’à présent, « JAS » s’est comporté en homme Alpha au travail et comme un homme Beta dans le cadre d’un rendez-vous. La confusion et les hésitations de cette fille proviennent du fait qu’elle pensait « lire » en lui qu’il était un Alpha qui n’avait pas voulu conclure l’affaire.  

C’est ce que les femmes veulent dire quand elles disent qu’elles « ne peuvent pas vous lire ». Traduction : « Tu m’envoi des indices qui prouvent que tu es un homme Alpha mais tu te comportes comme un homme Beta quand il est temps de devenir physique ». 

Et aussi, ayez un plan. Vous êtes le meneur. Dites-lui où vous allez et ce que vous allez faire. C’est elle qui entre dans votre monde, ce n’est pas vous qui entrez dans le sien – dans la dernière conversation, ou voit que c’est ce qu’elle veut de toute façon. Soyez intrépide. Elle veut un tourbillon, vous devez être ce tourbillon.

Après le « rendez-vous » du mercredi, JAS nous envoie une mise à jour : 

On a notre café aujourd’hui. Je pense que c’était bon et mauvais … pas sûr si c’était plus de l’un ou plus de l’autre.

Nous avons pris un café parce que nous n’étions pas en mesure d’aller déjeuner. Comme nous étions en train de marcher, nous étions en train de parler de tout et de n’importe quoi, jusqu’à ce que je l’arrête et que je lui dise : « Parlons de ce pourquoi nous sommes venus ici ». 

Alors on a commencé. Elle m’a sorti le truc habituel : « je ne sais pas quoi faire ». « Je t’aime bien et je suis attiré par toi, mais c’est vraiment compliqué pour moi ».

Moi : « Oui, j’ai compris le truc ». 

Elle : « Donc je ne sais pas, certains jours, je me réveille et je me dis que je veux poursuivre notre truc, et d’autres jours, je me réveille et je pense que je ne peux pas y faire face. Je sais que je vais le regretter si je ne le fais pas ». 

Et là, j’ai sorti mon tour favori. Le coup du « je préfère qu’on reste amis ». J’ai dit : « qu’on fasse, c’est cool, restons juste des amis ». 

Accusant le coup, elle demande d’un ton déçu : « vraiment ? ». Elle n’a pas abandonné ici. Elle a commencé à dire qu’elle était attirée par moi, et a senti un lien profond avec moi et que je l’ai vraiment comprise, probablement plus que quiconque.

À l’heure actuelle, nous sommes de retour dans la vie de boulot. Nous allons et venons en parlant de tout cela, et elle dit « je suis triste », je lui ai demandé pourquoi. Elle a dit qu’elle ne savait pas. Je lui dis « je suis un peu triste aussi » elle m’a demandé pourquoi. J’ai dit « je suis triste pour la même raison que tu l’es probablement ». Nous continuons comme ça pour un peu de temps.

C’est là que je pense que j’ai eu une mauvaise réaction et j’ai immédiatement pensé à Rollo. Elle dit « mais tu n’es pas très agressif ».

Aïe. Je n’ai rien dit, la plupart du temps, en effet, il m’arrive d’être entouré par un tas de gens et d’être jamais assez seul à mon goût, j’ai donc mes boucliers en place, et je le sais. 

Elle : « Oui, c’est ton droit, je crois ». 

Alors je lui ai encore proposé de rester amis. Fondamentalement, j’utilise l’expression « restons amis » chaque fois qu’il se passe quelque chose que je n’aime pas. Finalement, je dis que je dois y aller, que je quitte la ville. Elle dit « ce soir ? », je dis « oui », et elle dit que je devrais attendre jusqu’au matin.

C’est une invitation à l’inviter ce soir ? Je suis toujours en mode « restons amis » avec elle. Je dis que c’était le plan, mais je vais voir en fonction de ce que je ressens.

Je l’ai ensuite tirée vers moi et je l’ai embrassée, en vue de potentiellement tout l’hôpital. Donc ce n’était pas un baiser majeur, mais c’était sur les lèvres et risqué. Maintenant, elle a l’air un peu confus – pour être honnête, je le suis aussi, puisque je ne suis pas sûr si tout cela est bon ou non. Bizarre.

Elle me dit alors à nouveau « je suis triste ».

Moi : « Ne sois pas triste ». 

Elle : « Ah non ? Pourquoi pas ? ». 

Moi : « Ce n’est pas fini ». 

Elle : « Ce n’est pas fini ? ». 

Moi : « Non ».

Donc, il y a du bon et du mauvais ici. Le « mais tu n’es pas très agressif » a été un coup dur. Je pense que je me suis bien défendu. Je lui ai fait admettre beaucoup, tout en maintenant le cadre, mais ce n’est pas là que j’aurais voulu aller avec cela. C’est à propos de ce que je soupçonnais. Elle a toujours peur d’avoir une relation, après ce qui est arrivé avec son ex. Je lui ai demandé de m’en dire plus. J’ai besoin d’informations.

Je suis aussi partagé entre deux façons de voir les choses ici. Je peux essayer de faire en sorte que nous nous revoyons avant qu’elle parte. Ou je peux utiliser les deux prochaines semaines de vacance comme une sorte de réinitialisation. Et utiliser ces deux semaines comme une occasion de la « travailler » par SMS en faire en sorte qu’elle vienne à penser que je lui manque. 

Je crois qu’elle est sincère pour autant qu’elle puisse dire. Rollo a raison, elle veut que je mène, mais tout en m’assurant que je ne peux pas mener, en me bloquant à chaque occasion. Je crois que je lui ai révélé beaucoup de choses à elle-même. Je pense qu’elle était sincère quand elle a dit que j’étais un mystère pour elle, qu’elle n’a jamais rencontré quelqu’un comme moi. Elle dit que je suis sombre, profond, et complexe et qu’elle se sent connectée et attirée par moi. Et effrayée.

JAS, lisez ce que je suis sur le point d’écrire ici avec soin parce que cela pourrait vous aider avec la prochaine fille que vous rencontrez après celle-ci.

Vous devez « tuer le lapin » ! 

Jusqu’à ce point, vous venez de la draguer et de frapper partout sauf au cœur de la cible, et vous l’avez plongé dans la confusion avec vos histoires de rendez-vous sécurisés de merde. Vous n’allez pas la séduire, ou la repousser pour l’attirer de nouveau, ou jouer avec elle, ou faire quoi que ce soit, en utilisant la technique du « je veux qu’on reste amis ». 

« Parlons de ce pourquoi nous sommes venus ici ».

Apprenez ceci maintenant : vous ne pouvez pas négocier le désir. C’est exactement ce que vous faites ici. Vous voulez baiser cette femme ? Voulez-vous commencer une sorte de relation ?

ARRÊTEZ DE NÉGOCIER L’AFFAIRE.

La sexualité est une réaction chimique spontanée entre deux parties, et non un processus de négociation. C’est le sexe d’abord, puis la relation ensuite, pas l’inverse. Le désir véritable ne peut pas être négocié. Une fois que vous avez passé un certain point dans le jeu d’attente, en termes de séduction, ce qui avait autrefois la chance d’être un désir sexuel organique et véritable devient un acte physique atténué par de la négociation.

J’ai l’impression de lire un scénario entre deux enfants dans « High School Musical ». Emmenez-la à un « vrai rendez-vous ». Allez dans un salon, prenez des cocktails, soyez indirect.

Jusqu’à ce point, vous avez manifestement télégraphié votre intention – c’est le baiser de la mort. C’est comme si vous écriviez une proposition pour une relation spéculative que vous pourriez avoir si elle signait des papiers.

« Elle a toujours peur d’avoir une relation, après ce qui est arrivé à son ex ».

Ouais, je suppose que ce gars était l’Alpha décisif que vous n’avez pas été avec elle, ou qu’elle espérait trouver en vous après sa rupture. Mon conseil pour vous est de garder en mémoire cette fille parce que cette histoire est une expérience et de passer à la suivante (les affaires sur le lieu de travail sont toujours une mauvaise idée de toute façon). Mes lecteurs vont probablement vous dire qu’elle est une sorte de marchandise endommagée, mais si vous insistez pour poursuivre cette histoire, comporte-vous en adulte et non pas comme un adolescent. Partez du principe que vous avez affaire à une veuve d’Alpha et que vous vous tenez, en quelque sorte, dons l’ombre de son ex Alpha. 


Source : « Kill the Bunny » publié par Rollo Tomassi le 19 septembre 2012.