Études sur les femmes.

La semaine dernière, Heartiste a fait une excellente analyse des étapes de séduction de cette vidéo. Le gars qui fait l’approche dans cette vidéo, c’est Steve, qui est un ami de Krausers, et avant de commencer réellement mon article d’aujourd’hui, je voulais juste prendre un moment pour dire que la confiance et le jeu de séduction de Steve sont impressionnants. Que cela soit parce qu’il a réellement intériorisé le jeu de séduction, ou parce qu’il a beaucoup pratiqué, tout comme Krauser, on peut dire qu’il incarne de nombreux points que j’aime à développer.

Je ne vais pas spéculer sur la question de savoir si Steve a exploité une réserve naturelle « d’alphanité », ou s’il est bon séducteur parce qu’il a intériorisé les concepts du jeu dans sa propre personnalité, ou s’il a choisi un type de femme qui apprécie tout particulièrement son style. Je ne vais pas non plus spéculer sur la question de savoir si c’est son look ou son physique qui ont conduit directement à un baiser au bout de 5 minutes d’approches. Je n’ai pas à m’attarder sur tout cela parce que Roissy a probablement déjà dû en toucher quelques mots. Je dis « probablement » parce que lorsque nous observons un processus, nous analysons les choses selon nos propres idées et conceptions internes. 

Comme on pouvait s’y attendre, les accusations de fraude et les disqualifications sur la façon dont la cible de Steve s’est comportée, ont été écrits par les commentatrices régulières de Roissy, nous avons eu droit notamment à des réponses prévisibles de type : « tout cela était mis en place » ou « combien cela lui a couté pour qu’elle joue ce rôle ? », même si certains commentaires étaient très intéressants. Les réponses allaient dans tous les sens, par exemple : « c’est tellement irrespectueux », « il est désespéré, on dirait un harceleur et un fou », « ouah, est-ce que je viens juste de regarder une documentation vidéo sur le harcèlement sexuel ? », « ça ne fonctionnerait jamais sur moi ! Je me respecte ! », « oui, il est mignon, il a un talent de séducteur ». 

C’est Geisha Kate qui a fait la meilleure synthèse : 

C’est une simple question de perception. Un spectateur ne peut pas sentir ce que les gens dans la vidéo ont ressenti. Pour eux, c’était une expérience géniale. Un spectateur ne peut pas comprendre cela et donc, tout ça semble bien stupide pour eux (sans vouloir être vexant). Les filles peuvent regarder cette vidéo, et dire : « cela ne fonctionnerai pas sur moi », alors que ça marcherait probablement, et les gars peuvent regarder la vidéo et dire que ce mec a réussi grâce à son apparence, ce qui a pu l’aider, certes, mais là n’est pas tout. 

Kate avait de loin le point de vue féminin le plus objectif ; les reste des femmes sont restées dans un « déni plausible » en ce qui concerne l’attraction universelle des femmes / leurs indices d’excitation (« toutes les femme ne sont pas comme ça » ou « nous sommes attirées par des choses différentes ») et bien sûr, les femmes ont utilisées leurs propres expériences anecdotiques pour tenter de se distinguer des femmes qui réagissent correctement au jeu de séduction, dès qu’elles voient l’une d’entre elles réagir ainsi. 

Études sur les femmes.

Le reste des commentaires tournaient autour d’un débat entre des femmes (et des hommes moins avertis qui connaissent moins bien le jeu de séduction) qui cherchaient à disséquer le comportement de Steve, ainsi que les dynamiques sociales et psychologiques que l’on peut observer dans cette vidéo. Les femmes qualifient, disqualifient ou personnalisent les raisons pour lesquelles le jeu fonctionne, tandis que la philosophie de la pilule rouge construit des théories vérifiables et reproductibles à partir d’une analyse concrète. Tout cela est le résultat de l’observation d’un processus.

La vidéo d’approche de Steve a tout ce que la communauté et les femmes pourraient demander. Dans cette vidéo, avec une authenticité brute, il fait appel à l’indignation féminine, en comparaison, Cheaters ou Tyra Banks pâlissent.  Pourtant dans le même temps, c’est suffisamment déclencheur de l’excitation féminine pour qu’ils se « castent » eux-mêmes dans le rôle de la cible colombienne de Steve (pas comme dans la dynamique Twilight). Pour les hommes « pilule bleue » et les chevaliers blancs, il suffit de dire que cette fille « n’a aucun respect pour elle-même », et voilà qu’ils continueront leur quête du Saint Graal (une femme de qualité®), avec quand même un léger doute : les filles sont-elles « comme ça » et l’approche de Steve a-t-telle du mérite ? Et cela laisse la communauté de la pilule rouge avec de bons matériaux à analyser, dans la vérification de la dynamique proposée et sur la question de savoir si les réponses de cette fille s’alignent avec ce qui est déjà établi dans notre propre version des études sur les femmes ». 

Si la manosphère a une qualité, c’est bien la prémonition, et comme par hasard, Vox a écrit un post très pertinent, à la lumière de ce qu’en dit « Château » – l’erreur logique de l’attraction féminine. Comme d’habitude, « Aunt Giggles » est toujours en train de nous vendre ce meme en vertu duquel « les hommes betas sont les plus sexy », et il n’y a que des femmes de plus de 50 ans qui peuvent encore croire à ce genre de choses. Je dis toutefois que cela est pertinent dans le cadre du débat autour de cette vidéo de Steve parce que les femmes (et les chevaliers blancs) entrent toujours en conflit entre eux sur les questions qui tournent autour de ce qui constitue empiriquement des indices d’attraction / d’excitation pour les femmes : les caractéristiques, les qualités, le physique, l’attitude, le comportement, etc…

Comme je l’ai expliqué dans la mystique féminine, d’un point de vue social, l’impératif féminin ne peut pas permettre aux hommes de comprendre les méthodes d’optimisation de l’hypergamie. Les femmes doivent constamment faire croire aux hommes que les femmes sont ambiguë et inconnaissables. Ainsi, les femmes (et les hommes moins éclairés) perpétuent le mythe selon lequel « les femmes ne savent tout simplement pas ce qu’elles veulent », mais est-ce la vérité ? Les femmes ignorent-elles vraiment leurs propres déclencheurs d’attraction ? Ou est-ce qu’elles sont tellement préoccupées par l’optimisation de l’hypergamie (dans une courte fenêtre de « pic de valeur » sur le marché sexuel) qu’elles ne sont tout simplement jamais dérangés par la question de savoir pourquoi elles ont envie de coucher avec un tel homme ou pourquoi elles sont davantage attirées par un autre type d’homme pour une relation à long terme ? Les femmes se sont-elles déjà intéressées à observer leurs propres processus internes ? 

Observer un processus change ce processus. 

Extrait de l’article de Vox : 

« Ne montrer aucune émotion et ne rien dire sont des excellents moyens pour éviter d’interrompre le processus ».

Vox mentionne que les hommes les plus sociopathes, en étant entièrement préoccupés d’eux-mêmes et indifférents aux résultats, sont les types d’hommes envers lesquels les femmes ressentent le plus d’attirance et d’attraction. En d’autres termes, le sociopathe, dans l’importance qu’il n’accorde qu’à lui-même, ne se dérange pas à observer le processus d’attraction chez les femmes. 

Cela dit, je ne peux pas m’empêcher de trouver un parallèle dans l’ignorance cognitive qu’ont les femmes en ce qui concerne leurs propres indices d’attraction. Le solipsisme inné des femmes (renforcé par le féminisme), de même que l’importance que l’homme sociopathe n’accorde qu’à lui-même, les prédisposent à ne pas être au fait de leur propre stratégie sexuelle pluraliste (Alpha vs Beta). La nature solipsiste d’une femme suggère qu’elle ne peut pas observer son propre processus.

En fait, je dirais même que l’évolution et l’hypergamie ont sélectionnés les femmes qui sont les plus prédisposées à être inconscientes de leurs propres indices d’attraction, ce qui permet ainsi à leur cerveau de se consacrer uniquement au « filtrage » de la meilleure option d’accouplement et de la meilleure option d’approvisionnement à long termes, chez les hommes qui peuvent être des partenaires potentiels. 

De par sa nature même, le pluralisme sexuel stratégique des femmes – l’amant Alpha contre le Père Beta – crée dans la psyché féminine un conflit psychologique interne insoluble. Les femmes ne peuvent pas concilier consciemment, d’une part, l’impulsivité sexuelle qui les pousse à vouloir baiser l’Alpha génétique le plus sexy, et d’autre part, la volonté de sécurité qu’un fournisseur Beta représente en ce qui concerne l’investissement parental. Cette dichotomie est même codée dans le cycle hormonal des femmes, incitant les femmes à la l’excitation sexuelle envers la domination Alpha dans la phase folliculaire, et au confort de l’homme Beta dans la phase lutéale de la menstruation. La solution ? Une psyché féminine saine pousse ce conflit inconciliable aux périphéries de la « conscience consciente ».

Le « hamster » de la rationalisation que nous connaissons aujourd’hui est un fruit de l’évolution psychologique des femmes, un outil pour atténuer l’angoisse mentale qui résulte de l’application de la stratégie sexuelle pluraliste des femmes.

L’un des problèmes que rencontrent les femmes qui participent à la manosphère, dans leurs rapports avec les hommes qui ont pris la pilule rouge, c’est qu’elles doivent faire face à des hommes qui observent les processus cognitifs des femmes et qui apportent ces observations à la conscience de la femme, le tout dans une analyse et une perspective mondialisée et méta-analytique. En retour, les femmes se ruent vers l’explication en vertu de laquelle « toutes les femmes ne sont pas comme ça », ou bien elles mûrissent de nouvelles façons d’expliquer les choses, ou alors, elles se contentent de dire que « l’homme est stupide : messieurs, n’essayez pas de comprendre les femmes, vous ne les comprendrez jamais ». 

Récemment, le professeur Mentu a eu un débat sur Twitter avec une femme consciente de la manosphère, se demandant s’il y avait en fait des « femmes pilule rouge ». Naturellement, cette femme, dans un solipsisme par lequel elle voulait s’auto-congratuler, se disait qu’elle méritait des compliments pour être devenue une femme qui comprenait les hommes qui comprenaient les femmes. Cela m’a fait bien rire tout cela, comme cela m’arrive avec « Aunt Giggles » ou d’autres femmes de la manosphère, parce qu’en vérité, toutes les femmes sont des femmes « pilule rouge », l’astuce, c’est de le leur faire dire et avouer la vérité. À un certain niveau de conscience, et comme en témoignent les nombreux comportements et la construction de conventions sociales plus larges, les femmes sont conscientes de leur propre hypergamie. La menace, encore une fois, ce sont les hommes qui regardent « sous le capot » chez les femmes, et puis qui tentent manifestement d’amener les femmes à confirmer les réalités des observations dont ils ont tiré des conclusions. Le problème est que l’impératif féminin ne permettra JAMAIS un consensus chez les femmes, qui se mettraient soudainement à confirmer aux hommes l’existence de l’hypergamie. Les hommes observent le processus et le modifient ainsi.


Source : « Women Studies » publié par Rollo Tomassi le 6 septembre 2012.