Entendu le week-end dernier :
« Les gentils garçons sont les véritables connards, si vous voulez mon avis. Ils mettent en place une façade, agissant différemment quand ils parlent aux femmes, en cherchant à les tromper pour les mettre dans leur lit. Et s’ils ne parviennent pas à les mettre au lit avec eux, ils vont sur Internet et balancent leurs opinions misogynes sur les femmes. Les vrais hommes agissent de la même façon avec tout le monde. Ils n’agissent pas derrière une fausse façade et ne râlent pas sur leurs échecs auprès des femmes ».
Je lis ça souvent ces derniers temps. La rationalisation de type « jouer au gentil garçon est une ruse » serait risible si tant de femmes ne l’utilisaient pas comme trope pour justifier leur manque de jugement sur les hommes qui sont prêts à les baiser pour les larguer ensuite. En outre, la rationalisation du « gentil garçon » est aussi une convention sociale prête à l’emploi, utilisée pour excuser les pires comportements des femmes quand un homme peut montrer publiquement ce comportement. D’une manière peu surprenante, cette justification du « loup déguisé en agneaux » énerve vraiment les hommes betas, de la même manière que les femmes laides s’énervent quand une femme plus belle se permet de refuser les avances d’un homme que les femmes laides ne pourront jamais obtenir.
Donc, en gardant cela à l’esprit, j’ai pensé que je pouvais traiter de ce meme en détail.
« Les gentils garçons sont les véritables connards, si vous voulez mon avis ».
Lorsque les hommes vraiment gentils (80-90% de la sphère masculine) lisent une phrase comme celle-là, une pense soudaine surgit dans leurs têtes. Le noir est blanc, le haut est en bas et les gars gentils sont des connards. La plupart des mecs bien ont joué (identification) et internalisé le jeu de séduction de l’homme beta depuis si longtemps que l’idée même que les chics types puissent être des connards, est pour eux comme un blasphème. « Ah bah voilà ! Super, maintenant, voilà que toutes les femmes avec qui j’ai été gentil (parce que c’est ce qu’elles demandent) pensent vraiment que je suis un connard ? ». On pourrait penser que ce serait là un moment de réalisation pour le mec gentil qui vient de réaliser que ses amis pilule rouge « misogynes » avaient peut-être raison… jusqu’à ce que…
« Ils mettent en place une façade, agissant différemment quand ils parlent aux femmes, en cherchant à les tromper pour les mettre dans leur lit ».
Ah ! Eh bien là, vous l’avez ! Ce ne sont que des hommes alphas qui jouent un rôle de gentil garçon afin de coucher avec des femmes… C’est diabolique ! Maintenant, voilà que les femmes sont non seulement blasées par les séducteurs, mais qu’elles deviennent aussi plus méfiantes envers les hommes « sympas », parce que les séducteurs utilisent eux aussi le style de séduction de l’homme beta. Bon sang ! Les connards ont empoisonné le puits des mecs sympas !
Ce qu’ils ne réalisent pas, c’est le ridicule inhérent à cette prémisse – la gentillesse ne permet pas à un homme de coucher – et de tous les hommes, c’est certainement l’homme beta qui devrait savoir qu’on ne peut consolider du sexe sur de la gentillesse. Je n’ai aucun doute sur le fait que de nombreux hommes qui adhèrent à la pilule rouge aient pu se présenter comme plus gentil et plus agréable qu’ils ne l’étaient en réalité afin de coucher avec une femme, et on peut comprendre qu’aucune femme ne voudra jamais admettre qu’elle a participé activement à cette tromperie. La solution ? Faire passer les mecs gentils pour des connards.
« Et s’ils ne parviennent pas à les mettre au lit avec eux, ils vont sur Internet et balancent leurs opinions misogynes sur les femmes ».
Eh bien, nous pourrions débattre de la propension des femmes à utiliser l’épithète « misogyne » à tort et à travers, mais c’est un vieil article pour moi. Vous savez, plus je creuse ce sujet plus je dois réellement compatir avec le mec sympa, parce que l’enfer dans lequel il existe est particulièrement cruel. Car dans cette définition que l’on commente, le mec gentil est un homme alpha déguisé en mouton. C’est le gars qui, très probablement, pensait qu’il allait pouvoir « courtiser » sa cible en utilisant les règles préétablies par les femmes, ces règles qui sont présentées par les femmes elles-mêmes comment étant la manière « correcte » d’arriver à une relation et à de l’intimité sexuelle. Le fait qu’un tel homme « joue selon les règles » est révélateur de la mentalité du type qui pense qu’il se démarque « en n’étant pas comme les autres mecs ».
Un tel homme est victime d’une « mentalité de sniper », et malheureusement, après avoir pris un râteau, il a été rejeté par sa cible (qui était très probablement une fille pour laquelle il avait « cristallisé »). Si les hommes de cette trempe possèdent bien une qualité, c’est celle de l’investissement personnel envers une seule et unique fille particulière qui, ils en sont certains, finira par apprécier ses qualités… un jour. Ce qu’ils ne comprennent pas, c’est que l’hypergamie ne se soucie pas de l’équité qu’il croit construire pour une relation future. C’est une chose à réaliser quand vous êtes déjà dans le cadre d’une relation à long terme, mais c’est une leçon à éviter quand vous passez pour le crétin qui essaie de démontrer à une fille qu’il peut être et devenir le « parfait petit ami » – car une fois qu’une femme a gouté à un connard, elle en voudra toujours plus.
C’est une leçon difficile à apprendre pour un homme pour qui l’idéologie des relations hommes-femmes est similaire à une idéologie du « travail bien fait ». Travaillez dur, payez vos cotisations et impôts, et vous serez récompensé pour vos efforts. Donc, encore une fois, il n’est pas surprenant de constater qu’un homme « pilule bleue » va être bouleversé en comprenant que la « fille de ses rêves » va lui montrer que l’hypergamie ne se soucie pas des récompenser ses efforts.
« Les vrais hommes agissent de la même façon avec tout le monde. Ils n’agissent pas derrière une fausse façade et ne râlent pas sur leurs échecs auprès des femmes ».
En attendant, le monde solipsistique des filles, comme toujours, continue de tourner autour de la façon dont la « pseudo-gentillesse » des garçons peut affecter sa réputation… à elle, et l’image qu’elle se fait… d’elle-même. Parce que, bien sûr, aucun mec sympa ne se sentir jamais assez lésé par une fille pour avoir le besoin de diffuser son mécontentement sur Facebook. Les « vrais » mecs gentils se contenteront de fermer leur gueule et d’accepter le rejet ; ce qui complète alors le raisonnement circulaire de la pure logique féminine, en ce que les femmes sont finalement attirées par des hommes qui sont capables de comprendre quand les femmes disent ouvertement une chose alors qu’elles signifient secrètement autre chose. On appelle parfois ces hommes-là des crétins.
Vous voyez, d’un point de vue comportementaliste, ce que les femmes dénaturent et qualifient à tort de « gentil », c’est généralement la méthode de communication masculine, qui est mal interprétée, lorsque les femmes ne trouvent pas un moyen pour rejeter l’homme de manière efficace. Alors, oui, les mecs gentils, vous êtes les vrais connards, et les vrais connards, vous êtes vraiment des gars sympas parce que « vous agissez de la même façon avec tout le monde ».
Mesdemoiselles, arrêtez de vous plaindre des moutons quand vous cherchez un loup.
Source : « Play Nice » publié par Rollo Tomassi le 4 septembre 2012.