Message d’un membre du forum SS :
La « communauté » m’a-t-elle fait perdre mes illusions ?
OK, j’ai 47 ans, un physique encore tonique, avec abdos. Un look OK. Bien habillé, à l’aise pour converser, avec un bon job, j’ai encore des cheveux, et j’ai plusieurs passe-temps : escalade, guitare, musculation, etc…
J’ai travaillé sur mon langage corporel, je peux approcher les filles normalement. J’ai souvent des regards en provenance des femmes et on flirte souvent avec moi.
Je ne baise pas assez !
Je suis dans une véritable traversée du désert en ce moment les gars, je commence à penser que coucher avec une fille de moins de 30 ans qui me plaît est en fait un rêve impossible à réaliser, et que je m’illusionne là-dessus.
Je suis à la recherche d’objectivité sur ce sujet, mes attentes sont-elles irréalistes ?
Pêchez-vous là où se trouvent les poissons ?
Quand je constate qu’un homme utilise l’expression « traversée du désert », c’est soit parce qu’il est encore un homme beta, soit parce qu’il est un homme beta en phase de récupération, qui ne comprend encore que partiellement le jeu de séduction, qu’il applique un petit peu, ou alors, il a un jeu de séduction, il estime correctement sa propre valeur sur le marché sexuel, et sait comment montrer sa valeur, mais en raison de la logistique ou de son environnement, il n’arrive pas à exprimer pleinement son potentiel comme il le souhaiterait.
D’après votre description ici, je suis enclin à croire ce dernier cas de figure. Même avec une faible application du jeu de séduction, un gars comme vous peut raisonnablement attirer de l’attention dans l’arène sociale. Peut-être avez-vous besoin de changer votre environnement ? Trouver un nouveau lieu pour rencontrer des femmes ?
D’après mon expérience de « conseiller », je constate que lorsque les hommes se plaignent d’être dans une « traversée du désert », cela devient pour eux une sorte de prophétie auto-réalisatrice. En termes psychologiques, c’est ce qu’on appelle une boucle de rétroaction négative. Lorsque vous êtes dans un état de privation, vous manifesterez des comportements qui signalent aux autres cette privation. Déclarer que vous êtes dans une période de « sécheresse » (un appel à la pitié) est la preuve suffisante de votre privation. La chose frustrante pour les hommes est que ces comportements de privation deviennent une « action par défaut » subconsciente – généralement dans l’espoir qu’une fille prenne pitié et mette fin à cette période de désespoir.
La boucle.
« Aucun mortel ne peut garder un secret. Si les lèvres sont silencieuses, l’homme bavarde du bout des doigts, la trahison suinte hors de lui par chaque pore de sa peau ». Sigmund Freud.
Le problème en période de « sécheresse » reconnue et auto-diagnostiquée, c’est que la plupart des hommes ne sont pas conscient des indices de privation subtiles qu’ils envoient aux femmes, qui sont justement la cause de cette privation. Quand un homme beta résiste aux vérités du jeu de séduction, cette boucle de rétroaction est simplement un aspect frustrant de son déni, mais n’allez pas croire, chers lecteurs, que les hommes Alphas conscient du jeu de séduction ne soient pas, eux aussi, sujets à une traversée du désert. Le danger inhérent est de commencer à croire que la « sécheresse » est le résultat d’une mauvaise situation, ou qu’elle est causée par une fausse réaction des femmes à la séduction, ou pire encore, qu’elle existe en raison du destin ou du karma (« c’est juste au-delà de mon contrôle, les dieux veulent que je reste célibataire »). Toutes ces choses ne sont que des rationalisations afin de ne pas reconnaitre consciemment les indices de privations que l’on envoie soi-même aux femmes.
Bien qu’il soit important de rester conscient de votre propre boucle de rétroaction négative en ce qui concerne une éventuelle période de traversée du désert, la pire chose à faire, c’est d’admettre que vous êtes en période de « sécheresse » vis-à-vis d’une femme. Comme je l’ai écrit dans l’article « Pardon » :
Règle de fer n° 9 : Ne vous dépréciez jamais, en aucune circonstance.
S’excuser pour un manque de jeu de séduction, ce n’est pas de la séduction. Les femmes veulent un homme que les autres hommes veulent imiter ou copier, et que les autres femmes veulent baiser, et cet homme, par définition, baise déjà souvent au moment où il rencontre une nouvelle femme pour la première fois. Être dans le « besoin », ce n’est pas aphrodisiaque, c’est un « turn off » subtil que les hommes ne voient pas, mais que les femmes sentent même quand elles n’y prêtent pas attention. C’est la première erreur que commet un homme qui traverse le désert : il tente de tirer parti de cette période de sécheresse en transformant cette situation en forme de jeu de séduction de l’homme beta, pensant que la pitié conduira à quelque chose de substantiel.
Alors qu’il existe des méthodes pour sortir de cette traversée du désert et reprendre confiance en soi, le « slump busting », le fait de payer pour du sexe, le fait de s’attacher à une fille de faible valeur sexuelle, il ne faut pas tomber dans la recherche de « pitié » : non seulement c’est du mauvais sexe, mais en plus, une fille qui couchera avec vous par pitié ne fera que vous en vouloir, et éprouver pour vous du dégout, pour elle-même et envers-vous, à mesure que le temps passera.
Briser la boucle de rétroaction négative consiste, d’abord, à la reconnaître, et ensuite, à modifier les variables qui ont conduit à la création de cette traversée du désert. Comme je l’ai conseillé à la personne qui a envoyé le message cité en début d’article, un changement nécessite beaucoup d’énergie, surtout si vous êtes dépendants de certains cercles sociaux. Déplacez-vous vers un nouvel environnement, rencontrez de nouvelles personnes. La plupart des gars ne feront pas cela parce que cela les oblige à sortir d’une zone de confort ; une zone de confort qui s’est justement « asséchée ».
Changer les variables est généralement la clef vers l’amélioration. Changer de vêtements, d’attitude, faire quelque chose en dehors de votre routine de séduction bien rôdée, qui produisait son effet auparavant mais qui ne donne plus rien maintenant, c’est essentiel. Dans la musculation il y a un principe connu sous le nom de confusion musculaire. Lorsque vous faites la même routine d’entraînement pendant des mois, la mémoire musculaire trouvera un niveau de base et vous arriverez à un plateau. Cependant, en variant, en faisant de nouveaux exercices et en forçant constamment vos muscles à s’adapter à une condition inattendue, vous percer ce plateau vers de nouveaux gains. Briser une période de sécheresse exige le même principe : variation, adaptation, improvisation.
Illustration : Paul IJsendoorn.
Source : « Dry Spell » publié par Rollo Tomassi le 10 août 2012.