La valeur sur le marché sexuel dans le monde des filles.

Si vous n’êtes pas déjà allé au Badger Hut, pourquoi n’iriez-vous pas ? Aussi réticent que je puisse l’être envers thread-jack Badger, je suis obligé de reposter sa trouvaille Youtube, et son article, parce que cela a contribué à m’ouvrir les yeux sur une vieille dynamique sociale. La manosphère a été inondée d’articles détaillant le marché sexuel ainsi que l’impact des décisions prises par les femmes sur leurs propres vies, à court terme comme à long terme, depuis aussi longtemps que j’écris sur les questions hommes-femmes (10 ans et plus). Ces analyses explorent de nombreux sujets, allant des conséquences biologiques de ces choix jusqu’aux préjudices insidieux que subissent les membres les plus modestes des deux sexes, de la part de la primauté sociale féminine (le féminisme). L’une des manifestations les plus récentes de ce phénomène a été cette tactique d’humiliation « 2.0 » de l’homme, qui a été popularisé dans les médias grand public. 

Vous pouvez lire l’avis de Badger sur l’histoire de ces femmes qui se lamentent de leur ignorance (volontaire ou non) sur la vraie nature du marché sexuel et l’inévitabilité du « mur », que je cosigne, bien que j’ai récemment moi-même écrit un article bien inspiré sur la nature du marché sexuel moderne, il y a environ une semaine. Donc, oui, je suis coupable de revenir sur ce sujet encore une fois, mais il m’aura fallu cette vidéo pour montrer l’association entre le féminisme, l’égalisme et l’impératif féminin, qui conspirent pour réinventer la valeur du marché sexuel pour les femmes. 

Valeur sur le Marché Sexuel (VMS). 

Pas plus tard que la semaine dernière, j’ai élaboré un graphique sur, d’une part, mon propre aperçu rudimentaire dont le marché sexuel fonctionne, et d’autre part, sur les valeurs sexuelles par rapport à chaque sexe. Bien que cela ne soit qu’une esquisse, en toute sincérité, j’ai essayé de tracer visuellement une ligne de temps, qui permettrait à une personne d’avoir une vision globale sur les moments de sa vie pendant lesquels sa valeur sexuelle sera en construction, sera à son apogée, et sera en déclin. Comme pour tout ce que j’écris, mon effort consiste surtout à être honnête sur le marché sexuel, et sur la façon dont les évènements de notre vie coïncideront avec cette évaluation. Voici un résumé de la semaine dernière : 

Il s’agissait d’un effort pour définir, de façon contemporaine et réaliste, la façon dont la valeur sur le marché sexuel fluctue pour chaque sexe. Je pense que c’est comparativement intéressant, et peut-être un peu dur, mais j’ai abordé ce graphique d’un point de vue masculin, en ce que mon intention était d’éduquer les hommes sur leur valeur sexuelle potentielle plus tard dans la vie, et de planifier en conséquence. 

Ce dont je n’ai pas tenu compte, c’est l’influence de la féminisation sur la compréhension des femmes de leur propre valeur sexuelle (et par association, sur la compréhension des femmes de la valeur sexuelle des hommes). Compte tenu de la plénitude d’articles de la manosphère consacrés aux mauvaises interprétations, et à la vision trompée et déformée des femmes sur leurs propres valeurs sexuelles, j’ai pensé que cela avait déjà été fait jusqu’à plus soif, mais il a fallu l’article de Badger et la vidéo pour qu’une nouvelle pensée me traverse l’esprit. 

Les femmes aiment les hommes.

Extrait d’un fil de commentaire d’hier : 

« Pourquoi l’argent a-t-il encore de l’importance pour ces femmes, à long terme, alors qu’il semble que la majorité d’entre elles aient mis leur carrière en avant et placé le mariage / les enfants bien après dans la vie ? Il semble que le marché soit pollué par des femmes carriéristes de 30 ans et plus, qui ont été sur le carrousel pendant 10-15 ans, et qui sont maintenant prêtes à « s’installer » et à avoir 2-3 enfants à l’âge mûr de 40 ans. Ce que ces femmes semblent avoir oublié, c’est les plus grands risques que comporte le fait d’avoir des enfants si tard dans la vie ».

J’ai trouvé ce commentaire très à propos car il résume mon épiphanie : les femmes veulent être des hommes. C’est l’héritage qu’une impulsion sociale féministe. Les femmes doivent être les hommes de demain. Je suppose que j’aurais dû voir ce message bien avant de lire le blog de Badger, et en toute honnêteté, je pense que la plus grande partie de la pensée de la matrice tourne autour de l’inversion des rôles, mais c’est plus que de l’inversion. Les femmes veulent être des hommes. 

Si un homme peut attendre que sa maturation se développe, que ses réalisations soient plus actualisées et que sa valeur sexuelle atteigne son sommet à 38-40 ans, l’égalisme répond : « et pourquoi pas vous, mesdemoiselles ? ».

Que ce soit en termes de « domination contre soumission » dans les relations sexuellement fluides, ou en termes de respect ou de droit social, les femmes veulent être des hommes. C’est ce que plus de 60 ans de féminisation a enseigné aux femmes, et c’est ce à quoi les hommes doivent s’accommoder. En fait, les hommes sont des « hommes moindres » en ce qu’ils n’offrent pas aux femmes une aide pour devenir davantage viriles. La féminisation, à cet égard, est la forme ultime de l’envie de pénis : acculturer des générations entières des deux sexes prêts à masculiniser les femmes. C’est le cœur de l’impératif féminin et de la primauté féminine.

L’hypergamie et les psychologies innées des femmes entrent naturellement en conflit avec cet effort de socialisation. Ainsi, nous avons des femmes qui réclament l’égalité et un traitement masculin (qu’on les traites comme si elles étaient des hommes), tout en pensant simultanément avoir droit à de la courtoisie, du savoir-vivre, et de la galanterie. Dans l’intérêt de la primauté féminine : « si cela fonctionne, utilisez-le ».

Il n’est donc pas choquant que, dans un désir féminin de devenir un homme, un parallèle a été inventé pour faire croire collectivement aux femmes que leurs valeurs sexuelles se comportent dans le temps exactement comme la valeur sexuelle des hommes. Dans le sens le plus littéral, si les hommes peuvent jouir d’une valeur sexuelle plus progressive et plus lente, alors les doctrines de l’égalisme répondent qu’une « nouvelle » femme devrait également être en mesure de refléter cette même valeur au cours de sa vie (et donc de demeurer désirable après 30 ans). 

VMS féminisée. 

Via un effort combiné du féminisme, de la primauté féminine et de l’impératif féminin, les femmes ont été éduquées à croire que leur valeur sexuelle englobe, et entre en synchronisation, avec celle des hommes. Comme les femmes sont essentiellement des hommes, l’égalité (la religion du féminisme) convainc les femmes que leur valeur sexuelle à travers le temps d’une vie entière, devrait au moins être identique à celle des hommes.

J’aurai pu simplement recolorer la courbe masculine de mon graphique précédent, pour illustrer la redéfinition féminisée du marché sexuel, mais ce serait inexact. Ça ne tiendrai pas en compte les avantages évidents que les femmes s’attendent à avoir dans leurs véritables années de haute valeur sexuelle (22-24 ans), en plus de la valeur qu’elles s’imaginent avoir au-delà de 30 ans, comme la féminisation moderne voudrait le leur faire croire. 

Une chose sur laquelle j’aimerai revenir, c’est sur le mythe du pic sexuel. Comme le déplore la Team Red, et dans mon article sur le mythe de l’horloge biologique, cette illusion féminine est très proche de la vie « d’après-mur » des femmes. Etant donné que la VMS des hommes culmine généralement autour de 38 ans, les femmes avaient besoin d’une convention sociale qui leur permettrait de faire coïncider leur pic sexuel avec celui des hommes. Et c’est ainsi que nous lisons sans fin une suite interminable d’articles qui nous vantent les prouesses sexuelles des femmes âgées, et c’est tellement mieux que la « fille-enfant » de 22 ans que les hommes préfèrent manifestement avoir comme partenaires sexuels. L’égalisme renforce cette illusion que, si les hommes sont plus désirables à des stades ultérieurs de la vie, alors il doit en être de même pour les femmes. 

Fissures dans le mur.

Malgré tous les efforts faits pour convaincre les femmes que leur valeur sexuelle doit être redéfinie, il y a des fissures évidentes qui commencent à se manifester dans les constructions sociales conçues pour assurer une primauté féminine durable. La vidéo découverte par Badger est une excellente illustration de ces fissures. Depuis que la dernière vague de féminisme significative a été portée par la génération du baby-boom, les femmes des générations suivantes commencent à peine à prendre conscience de la gravité du mensonge qui consiste à dire « vous pouvez tout avoir » [jeunesse, études, carrières, mari, enfants, famille].

L’institution de la primauté du genre féminin (qui se fait passer pour de « l’égalisme ») est largement et manifestement en contradiction apparente avec la véritable évaluation sexuelle des femmes et de la progression dans le temps de cette valeur. Il a beau essayer de faire ce qu’il peut, l’impératif féminin n’a jamais eu de contre-mesure efficace contre les impératifs biologiques qui sous-tendent l’existence et le fonctionnement du marché sexuel – à mesure que les femmes vieillissent, la primauté féminine devient la victime de sa propre hypergamie. Ainsi, l’impératif féminin doit continuellement redéfinir sa mission, créer de nouvelles conventions sociales et faire porter ses erreurs sur le dos des hommes, qu’il accuse pour ses propres insuffisances. 

La raison pour laquelle cette vidéo est drôle, c’est parce que de nombreuses femmes dans cette tranche d’âge réalisent que leur véritable valeur sexuelle n’est pas ce que la féminisation leur a dit, et c’est malheureusement trop tard – il y a une fissure dans le mur. Une autre stratégie, c’est de critiquer les hommes qui ne veulent pas participer à cette illusion qui consiste à croire que la valeur sexuelle des femmes est conforme à ce qu’en dit l’impératif féminin. « Sois un homme, espèce de petit garçon infantile ! » – et voilà qu’une autre fissure apparaît dans le mur. 

Qu’un ‘écrivain’ comme Kate Bolick puisse former une carrière prospère et obtenir la célébrité autour de son incapacité à venir à bout du conflit entre sa vraie valeur et le modèle de valeur que l’impératif féminin l’a conditionnée à croire, est une illustration de ce phénomène d’ingénierie sociale qui consiste à conditionner nos femmes à croire que leur VMS est identique à celle des hommes. 


Source : « SMV in Girl-World » publié par Rollo Tomassi le 12 juin 2012.