L’impératif d’abdication.

Un lecteur, « MikeC », a eu une expérience intéressante récemment. L’extrait suivant est extrait d’un commentaire sous l’article d’hier : 

C’est une autre manifestation socialisée de l’hypergamie : l’homme doit toujours effectuer quelque chose pour la femme, l’homme doit toujours se qualifier pour la femme. 

Ouais… Je me suis fiancé au cours du week-end, et quand nous sommes revenus en ville, nous avons rendu visite à ses parents. Moi et elle sur un canapé, ses parents sur l’autre, et j’ai une relation amicale avec eux (sa mère m’aime). 

Quoi qu’il en soit, nous parlions de certains plans et d’autres trucs, et son père était comme habitué à dire « Oui, ma chère… Oui, chérie », etc. La première chose qui a surgi dans ma tête a été l’implication de la pensée fémino-centrique. Je ne pensais pas que c’était le bon moment ou le bon endroit pour dire ce que j’en pensais réellement… Mais je n’ai pas besoin de me rappeler à moi-même et de rappeler à ma fiancée que notre relation n’est pas le genre de celle où elle fait ce qu’elle veut et où je me contente d’acquiescer. 

C’est vraiment ahurissant. C’est comme si, à un moment donné, une sorte de « lavage de cerveau de masse » a eu lieu, qui a inculqué aux hommes que, pour respecter les femmes, ils avaient simplement à acquiescer à tout ce qu’elles voulaient dire ou voulaient faire. 

[Félicitations Mike, et je dis ça sincèrement, depuis que je sais que votre esprit est implanté fermement dans la masculinité positive et dans la conscience du jeu de séduction RT]. 

J’écoutais une émission de radio locale sur mon trajet du travail vers la maison vendredi dernier, et un appelant a dit aux animateurs qu’il se mariait, pour la première fois, au cours de la fin de semaine du Memorial Day. Après toutes les félicitations d’usages, il demande conseil aux animateurs de l’émission, ainsi qu’à tous les auditeurs qui appellent ou envoient ou message dans l’émission.

Je ne peux pas dire que j’ai été surpris, mais de manière prévisible, chaque homme qui est intervenu pour délivrer sa sagesse, a dit à peu près la même chose : « contente-toi de dire « oui » à tout ce qu’elle demande, elle a toujours raison », une véritable pensée de masse. Au moins 5 hommes ont appelé ou envoyé un texto pour dire : « Happy wife equals happy life ». Tout cela impliquait toujours automatiquement que le premier devoir d’un mari dans un mariage, c’était de « la garder heureuse ». « Assurez-vous de tout faire pour elle – faites une liste, et vous y arriverez » a été le conseil formulé par l’un des intervenants, qui a dit cela avec la même voix que celle d’un homme qui vivrait à Auschwitz et qui expliquerai à un autre homme quels sont les meilleures façons de survivre dans le camp. 

La semaine dernière, j’ai écrit un article sur la façon dont les hommes qui débranchent de la matrice deviennent progressivement plus sensible aux manifestations de la matrice elle-même, et l’expérience de « MikeC » est ici un cas d’école. Cependant, c’est une chose d’identifier le code dans la matrice, mais c’en est une autre de comprendre quels sont les objectifs latents derrière les clichés, les idiomes et le prêt-à-penser que l’homme toujours branché prend pour du sens commun. 

Hypergamie et fonction cognitive.

Comme MikeC l’a astucieusement souligné dans l’article « Respect », la préoccupation des hommes à l’égard de la performance est une réponse psychologique directe et sociologiquement évoluée pour répondre à la qualification pour l’hypergamie des femmes. La raison pour laquelle la motivation primaire des femmes tourne toujours autour de la recherche de sécurité, c’est parce que l’hypergamie, par définition, est un état intrinsèquement précaire. En fait, l’hypergamie féminine est si précaire, par principe, qu’il est devenu nécessaire pour les femmes d’évoluer en incluant dans leurs psychologies des schémas mentaux particuliers au niveau subconscient (les tests involontaires). 

En général, quand une dynamique psychologique est ramenée au niveau limbique, involontaire, subconscient de notre psyché, c’est principalement parce que cette dynamique exige trop d’attention mentale pour nos esprits conscients, qui ne peuvent traiter cela efficacement et – en même temps – maintenir une conscience cognitive sur d’autres dynamiques, d’autres stimulus, dans notre environnement qui exige notre attention plus immédiate. Mère Nature a fait évoluer les humains avec une merveilleuse capacité à avoir une conscience multitâche, mais il y a des limites à la quantité d’informations qu’une personne peut traiter efficacement avant que la psyché soit submergée. Poussé à l’extrême, cette surcharge de traitement pourrait mettre la vie en danger et entraîner des répercussions sur la survie des espèces. Ainsi, ces processus qui submergeraient nos capacités cognitives conscientes sont relégués vers notre conscience périphérique et / ou pressé vers le bas, à un niveau subconscient / préconscient.

C’est là qu’est le domaine mental de l’hypergamie féminine. Quand Roissy parle des « arrière-cerveaux » des femmes ou des « hamsters d’imagination / de rationalisation », c’est la région conceptuelle et psychologique à partir de laquelle naissent ces imaginations et ces rationalisations. Il est plus facile de concevoir l’hypergamie – et ses manifestations, telles que les tests – en termes de respiration. Nous pouvons contrôler notre respiration quand nous y pensons, mais quand notre attention mentale est nécessaire ailleurs, sur un autre objet ou un autre sujet, notre système nerveux autonome prend le relais, et nous respirons via le « pilote automatique », jusqu’à ce que nous prenons à nouveau conscience de cette respiration. Que nous soyons stressés ou que nous courions un marathon, ce système autonome nous permet de nous concentrer sur des stimuli plus importants. Il en va de même avec l’hypergamie – les femmes en sont conscientes, et elles peuvent le contrôler consciemment, mais le plus souvent, l’hypergamie est poussée dans la conscience périphérique des femmes, pour leur permettre de se concentrer sur d’autres stimuli.

L’impératif d’abdication.

L’hypergamie est enracinée dans le doute. L’hypergamie est un système intrinsèquement précaire qui teste, évalue, réévalue et réévalue encore et constamment les options de reproduction optimales, l’approvisionnement à long terme, l’investissement parental, la progéniture et la viabilité de la protection personnelle chez un partenaire potentiel. Même avec la plus sûre des perspectives, l’hypergamie a encore des doutes. La fonction évolutive de ce doute incessant serait un instinct de survie sélectionné par l’évolution, mais le processus d’évaluation de l’hypergamie exige trop d’effort mental pour être entièrement relégué vers le subconscient des femmes. Des impératifs sociaux devaient être mis en place, non seulement pour mieux faciliter le processus hypergame, mais aussi pour rassurer les femmes sur le fait que les hommes soient déjà socialement préprogrammés pour s’aligner sur ce processus.

A une époque où la sélection sexuelle des femmes a été entièrement placée sous le contrôle de l’impératif féminin, à une époque où l’hypergamie a été déchainée sur le monde, des conventions sociales ont dû être établies pour mieux faire taire le doute hypergame, doute que les femmes ressentent de plus en plus. Et nulle part, ce doute n’est plus prononcé que dans les limites d’un engagement monogame destiné à durer toute une vie. Ainsi, nous avons la préconception « Happy Wife equals Happy Life » préprogrammé dans la conscience sociale collective des deux sexes. C’est comme dire à l’hypergamie elle-même : « OK, tout va bien se passer parce que nous croyons que les femmes devraient être l’autorité par défaut dans toute relation ». 

Lorsque vous analysez n’importe qu’elle convention sociale féminine opératoire, et que vous décortiquez cette convention jusque dans son élément le plus instinctif, biologique, vous découvrez que l’objectif latent et sous-jacent d’une convention sociale est toujours de faciliter l’hypergamie. 

Comme je l’ai dit dans l’article « L’hypergamie s’en moque », il ne suffit pas de professer son amour, de promettre un soutien, d’illustrer son dévouement, etc. Non, dans un contexte social, l’hypergamie exige une pré-abdication totale de l’autorité. L’hypergamie veut des assurances sociales avant de prendre une décision avec laquelle elle doit vivre. Et même sous la condition de la contrition totale, l’hypergamie ne sera pas pacifiée, mais la féminisation, depuis la révolution sexuelle, a défini la société en termes hypergamiques, et cet impératif insistera toujours pour que la population générale intériorise l’idée que « Happy Wife equals Happy Life ».


Source : « The Abdication Imperative » publié par Rollo Tomassi le 30 mai 2012.  

Illustration : Moose Photos.