Roosh contre le Brésil.

Je présume que la plupart de mes lecteurs sont aussi des lecteurs de RooshV, mais si vous ne l’êtes pas, sachez que l’article d’aujourd’hui pourrait ouvrir un peu vos yeux sur l’ampleur de l’influence de la matrice. Il semblerait que la nation du Brésil, en voie de féminisation rapide, ait jugé que les réflexions de Roosh sur l’état des femmes brésiliennes constituaient une menace importante : 

To the website Administrator and Server

Ref : Association of image of Brazil

Cher officier responsable,

Le gouvernement fédéral brésilien, par l’intermédiaire du ministère du tourisme, a constaté que le site, hébergé sur le serveur « ThePlanet », fait la promotion de contenu pornographique sur Internet. Ce contenu fait un lien entre, d’une part, certaines caractéristiques de l’identité brésilienne, telle que la couleur du drapeau, des images culturelles et des images de villes brésiliennes, et d’autre part, la prostitution ou le sexe. 

Considérant que l’article 5 de la loi fédérale n° 11.771/2008 sur l’institution d’une politique nationale brésilienne sur le tourisme, créée par le ministère du tourisme, dispose que : « la politique nationale brésilienne sur le tourisme vise, entre autres, à prévenir et à combattre les activités touristiques liées à l’abus de nature sexuelle et à d’autres [abus] qui affectent la dignité humaine » – le ministère prend des mesures pour dissocier l’image du pays avec un contenu internet de nature sexuelle et/ou pornographique, qui stimulent les internautes à [aller au] Brésil en tant que destination touristique pour de telles activités.

En considération de cela, le ministère du tourisme du Brésil demande gentiment le retrait de ces contenus du site Web situé dans les URL énumérées ci-jointes, ou la dissociation de ces contenus pornographiques avec l’identité brésilienne ou le Brésil, ainsi que la suppression d’annonces publicitaires (« pay-per-click ») et autres redirections, puisque ces associations sont en désaccord avec l’image du pays et sont nuisibles à l’objectif réel du gouvernement brésilien : l’augmentation du tourisme durable au Brésil.

Le Brésil est signataire de plusieurs conventions internationales, dont la convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes, qui supprime la traite des femmes et l’exploitation de la prostitution, et la convention des Nations Unies contre le crime organisé transnational, qui détermine la prévention, la suppression et la répression de la traite des personnes, principalement des femmes et des enfants, activités qui sont souvent soutenues par le tourisme sexuel.

C’est ainsi que nous réitérons notre demande de suppression et de désactivation de l’accès au matériel pornographique identifié dans ces contenus afin de collaborer avec les politiques recherchées par le gouvernement brésilien au Brésil.

Si vous avez des questions, nous sommes disponibles via l’e-mail donné dans la signature de ce message.

Cordialement,

MINISTÈRE DU TOURISME DU BRÉSIL

enforcement@turismo.gov.br

Attachement:

http://www.bangguides.com/travel/brazil-compendium/

J’avais prévu de ne laisser qu’un commentaire sur le fil de Roosh ici, mais j’ai senti que la situation méritait un peu plus d’analyse qu’une réponse rapide.

Il est intéressant de noter qu’un système gouvernemental d’un pays se sent tellement menacé par l’idée d’exposer les vérités sur les impulsions innées des femmes et sur la façon dont un homme pourrait les utiliser à son avantage, qu’ils se sent obligé d’écrire une déclaration officielle à l’auteur d’un livre qui décrit leurs compatriotes.

Quel genre de légitimité peut avoir un pouvoir au point de demander publiquement à Roosh de censurer ses œuvres ? Le fil de commentaire attirera l’indignation anti-féministe typique, mais je pense que la forêt qui se perd dans les arbres ici c’est la question de savoir pourquoi les écritures de Roosh ne devraient pas être mises en évidence. Qu’est-ce qui a changé au sujet de l’institution d’un pays de la taille du Brésil qui rendrait l’écriture de Roosh assez importante pour justifier ce genre d’avis ?

Certes, c’est le ministère du Tourisme, mais il semblerait que le gouvernement nouvellement féminisé du Brésil (ainsi que de l’Islande) n’a pas encore appris le concept de la loi n° 36 du pouvoir :

Loi n°36 : Méprisez les contrariétés.

En vous laissant obséder par un problème insignifiant, vous lui donnez de l’importance. Prêter attention à un ennemi le renforce. À vouloir réparer une erreur minuscule, on risque de l’aggraver. Si ce que vous désirez est hors de votre portée, traitez-le par le mépris. Moins vous vous montrerez intéressé, plus vous paraîtrez supérieur.

Beaucoup de critiques de la manosphère croient que la communauté masculine est paranoïaque et conspirationniste ; que nous imaginons que le féminisme et sa doctrine sont beaucoup plus insaturés dans la société que ce qui est évident. L’office du tourisme du Brésil n’est qu’une petite partie constitutive du gouvernement, et ce n’est même pas l’organe législatif, mais le message ci-dessus n’est que le reflet de ce qui est diffusé à l’échelle globale par le ministère du tourisme, qui équivaut à un département des relations publiques. 

C’est la macro-échelle de l’impératif féminin. Ce mail, c’est le message qu’on envoie quand un pays entier permet au féminisme de dicter la façon dont il doit se comporter avec le reste du monde. Et c’est toujours le même message que celui de la micro-échelle – obscurcir, distraire, diaboliser les hommes qui exposeraient les talons d’Achille de l’impératif féminin. La réaction du ministère du Tourisme est précisément la même réaction que je m’attends à recevoir d’une femme lorsqu’elle est confrontée aux réalités de l’hypergamie, ou à l’inconfort de celui ou celle qui vient d’être confronté à son propre mauvais comportement : « ça suffit ! Vous allez la fermer, OK ? Vous êtes misogyne ! ».

Rien n’est à la fois plus menaçant et plus attrayant pour une femme, qu’un homme est conscient de sa propre valeur aux yeux des femmes. 


Source : « Roosh vs Brazil » publié par Rollo Tomassi le 30 avril 2012.  

Illustration : Tamis Souza.