Madame Hyde.

Dans l’article « l’apparence compte » de la semaine dernière, j’ai mentionné les différentes phases de la vie des femmes, en fonction de leur âge, dans lesquelles elles ont tendance à attribuer une importance différente à certaines caractéristiques masculines par rapport à d’autre, pour accorder l’accès à leur intimité. L’accent, dans cet article, a été mis sur l’importance des attributs physiques, auxquels les femmes accordent de l’importance, mais j’ai estimé que ce sujet méritait une meilleure explication dans son ensemble. Certes, je base mes estimations sur les femmes provenant des cultures occidentalisées, et sur la progression générale de la société à laquelle nous sommes accoutumés, mais je pense que dans un sens plus global, et en tenant compte des contextes socio-économiques, la progression reste assez prévisible.

Le pluralisme sexuel des femmes.

Dans l’étude que j’ai mentionnée, faite par le Dr Martie Hasselton, il y avait un point très saillant qui n’a pas été remarqué, parce que l’objet de cette expérience sociale était plus focalisé sur l’isolation des variables dans les préférences physiques des femmes pour les hommes. Ce point illustre les stratégies sexuelles pluralistes des femmes – stratégies de reproduction à court terme pendant que les femmes sont dans leur pic sexuel, progressant ensuite vers des stratégies sexuelles à long terme, alors que l’agence sexuelle des femmes devient moins précieuse et est soumise aux rigueurs de l’anxiété de la concurrence dans le marché sexuel.

Selon la théorie du pluralisme stratégique (Gangestad et Simpson, 2000), les hommes ont évolué pour poursuivre des stratégies de reproduction qui dépendent de leur valeur sur le marché sexuel. Les hommes les plus attirants accumulent des avantages reproducteurs en passant plus de temps à chercher des partenaires d’accouplement multiples et en passant relativement moins de temps à s’investir dans la progéniture. En revanche, l’effort reproductif des hommes moins attrayants, qui n’ont pas les mêmes possibilités d’accouplement, est mieux alloué à s’investir massivement dans leurs compagnes et leurs descendants et à passer relativement moins de temps à chercher des compagnes supplémentaires.

Du point de vue de la femme, l’idéal est d’attirer un partenaire qui donne à la fois des avantages d’investissement à long terme et des avantages génétiques. Cependant, toutes les femmes ne seront pas en mesure d’attirer des compagnons d’investissement à long terme qui affichent également des indices de bonne génétique héritables. Par conséquent, les femmes font face à des compromis dans le choix de leurs compagnons parce qu’elles peuvent être forcées de choisir entre des hommes affichant des indicateurs de bonne condition physique ou ceux qui aideront à soigner leur progéniture et à être de bons compagnons à long terme (Gangestad et Simpson, 2000). La prédiction la plus simple qui en suit est que les femmes à la recherche de compagnons à court terme, lorsque la seule contribution de l’homme à la progéniture est génétique, devraient préférer la musculature, plus que les femmes à la recherche de compagnons à long terme. 

Au cours de la vie d’une femme, les priorités et les critères qu’une femme se donne pour se mettre en couple avec un compagnon « convenable » fluctuent en fonction des conditions dans lesquelles elle se trouve. Le critère pour l’accouplement à court terme est beaucoup plus facile à exiger quand une femme est dans sa phase de fertilité maximale, et qu’elle place ainsi ces conditions préalables (physiques) au-dessus de ce qu’elle trouverait plus souhaitable pour un accouplement à long terme. Les prérequis en termes de caractéristiques masculines pour la stratégie sexuelle à court terme (Alpha) préempte les qualifications à long terme aussi longtemps qu’une femme est sexuellement assez viable pour attirer les hommes. Ainsi, il s’ensuit que dès lors qu’une femme est surclassée en terme de valeur sexuelle, ses priorités se déplacent alors vers une attraction pour des qualités masculines plus intrinsèques. Pour la stratégie à court terme, l’impulsivité et la gratification sont importantes. Pour la stratégie à long terme, le discernement, la prudence, la familiarité et le confort satisfont un désir de sécurité, au moment où une femme est à la sortie de la compétition du marché sexuel.

Le sale petit secret de tout cela est que même si une femme peut abandonner une stratégie pour l’autre en fonction de la phase de la vie dans laquelle elle se trouve, la nature a jugé approprié de faire en sorte qu’elle n’abandonne jamais tout à fait l’un pour l’autre complètement. Si son environnement le justifie, elle peut facilement re-prioriser ses conditions d’intimité afin d’atteindre cet équilibre stratégique sexuel.

Il s’agit d’une vérité très inconfortable pour les femmes contemporaines en ce qu’elle expose les fondements d’un grand nombre de conventions sociales féminisées destinées à détourner les hommes, dans un effort provenant des femmes pour maintenir leur supériorité dans la sélectivité sexuelle et dans l’application de ces stratégies. Les hommes qui prennent conscience de la nature pluraliste de l’hypergamie constituent la plus grande menace pour l’impératif féminin. 

Comme je l’ai dit dans l’article « apprendre à menacer une femme » : 

Rien n’est à la fois plus menaçant et plus attirant, pour une femme, qu’un homme qui est conscient de sa propre valeur auprès des femmes.

Biomécanique.

Une vérité encore plus inconfortable est que la stratégie sexuelle pluraliste des femmes est littéralement inscrite dans leur génétique. Dans le pic démographique sexuel d’une femme, tout au long de son cycle ovulatoire, elle aura tendance à chercher des hommes Alpha avec haute testostérone, qu’elle cherchera à rencontrer, pour sa stratégie de reproduction à court terme, au cours d’une des phases de l’ovulation. Dans sa période menstruelle, les préférences d’une femme changent, et elle se met à préférer la sécurité à long terme d’un fournisseur (homme beta), et dans sa recherche de partenaire, elle se met alors à préférer des hommes qui présentent de telles caractéristiques.

Je commente ici les aspects génétiques parce que je pense qu’il est important pour les hommes de comprendre la mécanique biologique des stratégies sexuelles des femmes avec une vision d’ensemble. J’endure un flux de critiques sans fin parce que j’impliquerai que les femmes sont des salopes sélectives. Évidemment, les femmes dans l’ensemble ont la capacité de résister à ces impulsions de base, mais c’est l’impulsion biologique de base contre laquelle elles résistent par conviction, par justification, par sentimentalisme ou tout simplement parce qu’elles sont réalistes sur leur faible valeur sur le marché sexuel. Comme je l’ai déjà dit, toutes les femmes ont la capacité d’abandonner toute prudence et toute raison afin de poursuivre une stratégie sexuelle de court terme. Au bon endroit, le bon mec, la bonne phase ovulatoire, « j’étais ivre, il était mignon et une chose en a mené à une autre… » la nature choisi les femmes qui pourraient le mieux effectuer efficacement une stratégie sexuelle pluraliste.

En raison de la nature cyclique de la sexualité des femmes, il est erroné de penser que « les femmes sont tout aussi sexuelle que les hommes », cependant, en ce qui concerne l’importance de la domination dans la sélectivité sexuelle, les femmes sont beaucoup plus sexuelle que ce que s’imaginent la plupart des hommes. La clef est de comprendre que les femmes veulent être sexuelles selon leurs propres termes selon ce que dicte leur cycle. Essentiellement, les femmes servent deux maîtres dans ce domaine : elles veulent la liberté de poursuivre une occasion sexuelle à court terme (ainsi que la liberté de ne pas subir de répercussions sociales à la suite d’un coup d’un soir) et elles veulent aussi la prudence qui consiste à filtrer leurs rencontres en cherchant un homme prêt à assumer les responsabilités parentales d’investissement et d’approvisionnement pour les éventuels enfants.

Toutes les femmes ne sont pas comme ça. 

Extrait d’un fil de discussion récent : 

Voici une astuce – les filles de bonne classe sociales, qui sont intelligentes m’ont dit qu’elles ne veulent pas avoir de faux seins. Aussi certaines filles préfèrent avancer plus lentement. Elles n’ont pas besoin de satisfaction immédiate, elles savent qu’une bonne chose peut prendre du temps, et voici une idée, vous savez à quel point les femmes pensent que les hommes sont idiots – la plupart des hommes sont idiots. C’est pourquoi ces femmes jouent à des jeux – pour éliminer les « joueurs » !

C’est un homme qui a écrit ceci. J’avais l’habitude de croire ça aussi, jusqu’à ce que je comprenne les bases de l’hypergamie féminine. Pour beaucoup trop d’hommes, c’est une fiction confortable que de penser que les femmes attirantes, conscientes d’elles-mêmes, « bien élevées » ont vraiment la présence et la prévoyance de « savoir » ce que les hommes pensent d’elles. Cependant, de façon observable et prévisible, leurs comportements et leurs choix ne le confirment pas. Au contraire, leurs comportements prouvent la validité de l’hypergamie féminine, même dans la personnalité de ce que nous considérons comme les femmes les plus vertueuses. Mêmes les « bonnes filles », brillantes, intelligentes, sélectionnent et se préparent sexuellement pour attirer le male Alpha le plus immédiatement accessible, qu’elles seront en mesure d’attirer, et elles filtrent également les « joueurs », tout en développant des liens avec des hommes qu’elles pensent être de bons fournisseurs de sécurité à long terme, lorsque certaines nécessités s’imposent à elles. Ce sont les mêmes filles. 

Les femmes savent très bien que l’intérêt principal que les hommes le porte est de les baiser – tout le reste est accessoire au sexe. La difficulté que rencontrent les femmes, c’est de perfectionner une stratégie sexuelle à long terme à partir de la stratégie sexuelle principale des hommes – la valeur qu’une femme a au-delà du sexuel, ne vient qu’après qu’elle ait été sexuelle.

La vérité est là-bas.

Il y a près d’un an, un bloggeur a écrit un article très intéressant sur ce qui apparait comme une véritable endémie de selfie en ligne – des millions de photos non sollicitées de jeunes femmes qui postent des photos d’elles-mêmes nues ou à demi-nues depuis un smartphone. Regardez sur Google et vous aurez l’idée. Et cela va bien au-delà de badinages d’adolescentes avec des images prises depuis une salle de bain ; avec l’essor de la création de médias numériques pratique, nous obtenons une vision plus claire du véritable paysage sexuel. Regardez donc le blog « Advocatus Diaboli ».

Vous pouvez vous référer à l’article de « Ferd » pour les galeries de photos NSFW et les liens de forum dédiés à ce phénomène. Jetez un coup d’œil au volume et à la fréquence avec lesquels les femmes moyennes deviendront volontairement sexuelles. Ce n’est qu’une collection, il y a des millions d’autres galeries. Est-ce que ce sont toutes des salopes ? Combien de ces femmes ont prononcé les mots « je veux attendre pour savoir si tu me veux pour plus que du sexe ? ». Combien de ces femmes feraient de bonnes épouses dans 5-10 ans ? Combien de ces femmes sont déjà (ou ont été) de bonnes épouses potentielles ? Combien de ces femmes sont considérées comme de « bonne fille » ? Combien d’hommes ont considéré que ces filles étaient des « femmes de qualité » à un moment donné ? Nous pouvons les regarder sans leurs vêtements et dire que ce sont des salopes, mais auriez-vous vu la différence si vous les aviez vu à l’église ? 

Du même critique :

La plupart des filles vont au moins passer par une phase expérimentale. Je ne pense pas que ça en fasse nécessairement des salopes. Ça dépend.

Je suis à moitié d’accord avec cela. Il y a très certainement une phase de la vie où les femmes vont opportunément s’appuyer sur leur sexualité – généralement de la mi- adolescence à la fin de la vingtaine, mais vous devez également vous demandez pourquoi cette attention sexuelle est une telle urgence, et pourquoi c’est si gratifiant pour une femme dans cette phase. L’hypergamie, doublée d’un court laps de temps pendant lequel leur valeur sexuelle est élevée, stimulent cette urgence.

Je suis également obligé de souligner que les femmes dans leur trentaine, quarantaine et même cinquantaine seront encore dans cette « phase salope » et chercheront cette attention sexuelle si leurs conditions de vie leur dictent qu’elles doivent retourner à ce comportement. Encore une fois, il faut se référer au phénomène des selfies, toutes ces filles ne sont pas des jeunes de 18 ans malavisées qui expérimentent leur sexualité pour la première fois. Un pourcentage solide d’entre elles sont des femmes qui ont passés la trentaine, et certaines sont plus âgés que cela, exhibant leur « nouveau » corps post-divorce, après 3 mois de formation à la salle de gym. Sont-elles encore « en phase d’expérimentation » ou ressentent-elles le besoin de solliciter rétroactivement de la réponse sexuelle masculine en raison de changements dans leurs conditions de vie ?

Ce que je voulais dire, c’est que l’idée de la « femme de qualité » est entièrement subjective, et dépend des conditions sexuellement stratégiques dans lesquelles se trouve une femme. Comme d’habitude, les hommes aimeraient faire de leur nécessité une vertu en définissant ce qui fonctionne pour eux actuellement comme une situation idéale, sans tenir compte des facteurs qui y contribuent ou qui la modifieraient radicalement si ces conditions étaient modifiées. Quand vous avez rencontré votre femme dévouée dans sa vingtaine, votre première pensée n’était pas « je me demande si elle est une femme de qualité ». C’était plutôt probablement « je me demande si elle s*ce ». À l’époque, les conditions étaient différentes pour elle, et sa personnalité reflétait une adaptation à ces conditions.

Et maintenant, quoi ? 

Alors, où cela laisse-t-il un homme ? Je pense que cela dépend de là où vous en êtes vous-même dans la vie et ce que sont vos attentes pour vous-même. Si vous êtes jeune et commencez à peine à trouver votre place dans le marché sexuel, alors je vous conseille de faire tourner des assiettes et de vous amuser, mais avec la compréhension que vous apprenez de l’expérience. Cela dépend de là où vous voulez allez, et si vous voulez vous amuser avec l’idée de devenir monogame à un moment donné. Naturellement, je ne conseillerais même pas d’expérimenter la monogamie pour n’importe quel homme de moins de 30 ans, mais supposons que vous avez de l’expérience et que vous ayez une compréhension de la façon dont le marché sexuel et l’hypergamie fonctionnent. La plus grande sagesse que vous devez garder dans votre esprit quand vous entrerez dans une relation monogame, laquelle doit se dérouler dans votre propre cadre, c’est de comprendre le pluralisme sexuel chez les femmes. Acceptez l’hypergamie comme état opératoire d’une femme en tout temps et en tout lieu. Les mots les plus communs qu’on entend de la part des hommes nouvellement divorcés c’est souvent : « je n’ai jamais vu cela venir, même dans mon imagination la plus folle, nous avons été mariés pendant 20 ans, nous avons 4 enfants, comment peut-elle se défaire de moi et ne plus penser à moi si rapidement ? ». Un manque de compréhension des bases de l’hypergamie : voilà exactement la raison pour laquelle les hommes sont aveugles. 


Source : « Mrs. Hyde » publié par Rollo Tomassi le 27 février 2012.

Illustration : Rene Asmussen.