Les miettes.

Ce qui suit est un extrait d’un texte provenant d’un homme que je conseille, ce qu’il dit étant très intéressant, je le publie ici pour le bénéfice de tous.

Au travail, nous avons connu un récent mouvement de bureaux et de personnes.

A mon nouveau poste de travail, je suis assis avec trois filles que j’aime bien.

À ma gauche, il y a la fille n°1 :

Elle aime les chiens, elle est jolie et a une belle silhouette. Elle n’est pas très confiante, mais elle a été en semi-compétition pour obtenir mon attention.

En face, il y a la fille n°2 : 

Elle aime les chevaux, a l’air très bien et a un très beau visage. Elle a beaucoup de confiance en elle et elle a essayé d’attirer mon attention pendant toute la journée.

À ma droite, il y a la fille n° 3 :

Je ne sais pas ce qu’elle aime.

Elle a l’air juste OK, elle a un beau corps, a une confiance en elle moyenne, et elle n’a pas tenté d’attirer mon attention.

Je quitte cet endroit dans quelques semaines, ce qui me laisse l’opportunité de sortir avec des gens du boulot.

Laquelle dois-je draguer, et pourquoi ?

Laquelle est la plus sexy ? Cela devrait être votre cible initiale et donc celle à qui vous prêtez le moins d’attention (je n’ai pas dit « celle à laquelle vous ne prêtez pas d’attention »). D’après votre description, il semble que la fille n° 2 est la meilleure candidate, mais pourquoi se contenter d’une seule fille ? Si vous obtenez des « IA » (Invitations d’Approche) de toutes ces filles – et oui, fille n°3 est également intéressée, ce serait-ce que via la preuve sociale des deux autres – pourquoi ne pas utiliser cela à votre avantage ? Arrêtez de penser comme un sniper, commencez à penser comme un mitrailleur.

Maintenant, je suis sûr que tous les hommes qui me lisent penseront : « Rollo, tu es un crétin, comment est-ce que ce type est censé draguer ces 3 filles simultanément ? ». Mais rappelez-vous, j’ai dit plusieurs fois que les femmes sont très compétitives, plus compétitives que les hommes, seulement, elles rivalisent secrètement, d’une manière que les hommes ne perçoivent pas consciemment. Le seul écueil que ce type doit éviter est de devenir trop familier avec l’une de ces filles, parce qu’alors il va devenir « l’une des filles » du bureau. Ne laissez pas entendre (par des comportements ou des mots) que vous êtes, ou que vous pouvez être, exclusif avec l’une de ces filles, que ce soit au bureau ou en dehors du bureau (vous n’avez pas de petite amie, vous n’êtes pas non plus à la recherche d’une petite amie, ce sont les filles qui vous recherchent). Ne devenez pas trop sociable avec l’une d’elles, ce qui signifie ne pas partir pour déjeuner avec l’un d’elles (ou toutes les trois), vous avez du « travail » à faire, ou vous êtes en réunion avec des « associés d’affaires » pour un « projet parallèle » dans lequel vous êtes impliqué. Lorsque vous devenez sociable avec l’une de ces femmes, elles vous considéreront comme leur frère (c’est-à-dire qu’elles vont considérer que le sexe avec vous serait de l’inceste) ou pire encore, vous serez perçu comme l’une de leurs copines. Si cela se produit, vos chances de brancher l’une d’elles sont grandement diminuées.

Analyse de la situation.

Faisons un petit inventaire de ce que ces nanas savent déjà sur vous. Elles savent où vous travaillez et ce que vous faites – c’est un inconvénient en ce que cela représente beaucoup d’informations qu’elles ont déjà sur vous, et à partir desquelles elles peuvent extrapoler sur ce qu’elles ne savent pas encore. Elles possèdent également une bonne connaissance de votre niveau d’éducation, par les conversations occasionnelles qu’elles peuvent avoir avec vous, ou parce que votre emploi implique de posséder tel ou tel diplôme. Encore une fois, c’est là aussi un autre inconvénient, mais vous pouvez transformer ça en avantages avec les bonnes inférences. Je ne connais pas à 100 % votre situation, ou les conditions de vie de chaque fille, je ne peux donc que vous fournir des généralités sur ce qu’il faut faire, mais essayez de tenir compte de ce que chaque fille, ou de ce que toutes ces filles, savent de vous à partir des conversations que vous avez ou du comportement que vous adoptez. 

Par exemple, comment vous habillez-vous au travail ? Cette question peut sembler futile, mais pensez aux réactions de ces filles si vous vous habilliez de manière plus élégante alors qu’elles étaient habituées à vous voir arriver au travail habillé de manière plus décontracté. Elles comprendraient automatiquement que quelque chose serait en train de se passer, et elles vous auraient compris immédiatement. Essayez plutôt de commencer à changer graduellement votre façon de vous vêtir. Cela envoie le message que quelque chose change en vous (pour le meilleur, évidemment) et elles seront curieuses. C’est alors que vous pouvez dire quelque chose comme : « Oh ! Je travaille sur un projet indépendant pour [***] (sous-entendu : ambition et un lieu de travail différent) et j’ai récemment fait [***] (quelque chose qu’elles ne connaissent pas ou ne savent pas sur vous, je suggère quelque chose d’artistique ou en rapport avec de l’intelligence créative), et donc j’ai dû m’habiller différemment (raisonnement ambigu : elles doivent en déduire que vous avez été tellement impliqué dans vos « projets » que vous ne voyez même pas les changements « involontaires » et positifs en vous-mêmes) ». Et comme si cela ne suffisait pas, vous leur « permettez » de vous signaler ces changements, ce qui flatte leurs Egos, car elles ont découvert elles-mêmes vos changements, et vous les signalent. 

Conversation.

Un scénario tel que celui ci-dessus taquine les femmes et éveille leur intérêt, mais n’oubliez pas, donnez très parcimonieusement des informations sur vous. L’astuce, c’est de profiter de chaque conversation, de chaque occasion, pour « miner » le maximum d’informations sur elles tout en ne leur laissant que des « miettes » d’informations sur vous-même, et c’est très (trop) facile à faire dès lors que vous en avez l’habitude. Gardez à l’esprit que les femmes sont naturellement meilleures en ce qui concerne la langue et les compétences de communication non-verbales que les hommes, donc encore une fois, utilisez-cela à votre propre avantage. Faire en sorte qu’une femme parle d’elle-même doit être la chose la plus facile pour un homme, puisque c’est ce qu’elles aiment le plus, mais écouter et ramasser des informations dans la conversation est la véritable compétence à maîtriser. Une personne qui parle d’elle-même est une personne égoïste, une personne qui parle des autres est une personne à commérage, mais une personne qui peut amener une autre personne à parler d’elle-même est un brillant conversationniste. La clef de la conversation est de la façonner de telle manière que vous laissiez la personne avec qui vous parler avec une perception émotionnelle de vous-même. Il convient de répéter que les femmes communiquent différemment des hommes, mais ce faisant, elles forment des perceptions émotionnelles avec cette autre personne (garçon ou fille) dans le cadre de cette communication.

Encore une fois, utilisez-cela à votre avantage en lui faisant « sentir » la personne que vous êtes quand vous parlez. Je suis sûr que vous avez tous entendu dire que les hommes sont plus « visuellement orientés » que les femmes, mais les femmes sont plus à l’écoute de la voix, du toucher et de l’odeur que les hommes. Tout cela équivaut à une perception émotionnelle globale de vous. Lorsque vous entrez dans son environnement (elle entend votre voix, elle sent votre toucher décontracté, et oui, elle peut même vous voir), elle se souvient de cette perception émotionnelle. Rappelez-vous que vous créez cela à partir de votre première rencontre. Trop d’hommes pensent que les femmes fonctionnent comme les hommes et s’imaginent qu’elles peuvent facilement modifier leurs perceptions en fonction de différentes conditions, vous ne pouvez pas, ou du moins cela ne se produit pas très facilement et l’effort vaut rarement la peine.

Les miettes – récompenser le comportement désiré. 

Je pense aussi que la technique des « miettes » a aussi besoin d’un peu d’explication. La plupart des hommes désespérés vont joyeusement raconter à une fille histoire de leur vie, comment est leur mère, ce qu’il veut de la vie et des femmes, et dire à une fille qu’ils « l’aiment » dès la première heure du premier rendez-vous, puis rentrer à la maison pour se demander pourquoi la jeune fille ne veut rien avoir à faire avec eux. Un tel homme désespéré a tout vendu sur le premier rendez-vous et a librement dévoilé tout son mystère (et en donnant tout son mystère, il ne représente plus un défi), il a cru dans le mythe commun qui indique que les femmes veulent qu’un homme « communique » et soit « honnête », mais ce mythe est faux. Les femmes veulent des défis, pas l’honnêteté : la divulgation complète c’est le baiser de la mort.

C’est un peu comme la pêche sportive : si vous avez quelque chose d’accroché sur votre ligne et que vous tirez immédiatement la tige et la bobine de la ligne aussi vite que vous le pouvez, vous allez casser la ligne, mais si vous pompez lentement la tige et la bobine de la ligne progressivement (tout en laissant du lest un peu au besoin) et que vous jouez avec le poisson, vous allez progressivement l’attraper. La technique des miettes, c’est exactement cela. Les « miettes » sont de petites pistes, pour elle, qu’elle doit suivre dans votre conversation, qui mènent à quelque chose sur vous-même que vous voulez qu’elle découvre. Si vous lui dites expressément « j’étudie pour être un avocat / médecin », ce matraquage avec des informations manifestes lui donne l’impression émotionnelle que vous êtes en train d’essayer de l’impressionner (c’est-à-dire que vous êtes un égoïste). Mais si vous lui offrez une miette en parlant rapidement d’une étude de cas que vous venez de lire, ou à quel point les heures de votre stage à l’hôpital sont fatigantes, cela l’amène à une conclusion qu’elle a dû faire elle-même pour vous comprendre.

Les femmes aiment faire ces connexions parce que cela valide leurs propres capacités perceptives, d’une façon dont les hommes ont rarement conscience. Cela leur donne un sentiment d’accomplissement quand elles font ces connexions. Ce sont des exemples assez flagrants, mais vous comprenez l’idée, le message que vous voulez lui envoyer doit être éparpillé comme des miettes, ce qui l’amène à ce que vous voulez qu’elle sache. C’est une communication secrète et c’est quelque chose qu’elle est naturellement programmée pour comprendre. La plupart des hommes pensent que les femmes ne vont pas « comprendre » et ils vont dont utiliser davantage la communication ouverte, et les femmes vont alors laisser tomber l’intérêt qu’elles portaient à ces hommes, ou bien leurs miettes sont trop évidentes et celles-ci révèlent alors votre intention réelle – ce qui est parfois pire que de se déclarer ouvertement ! Il faut de la pratique, mais la clef de tout ceci réside dans le fait qu’il faut plutôt être trop subtil plutôt que trop manifeste.


Source : « Breadcrumbs » publié par Rollo Tomassi le 22 février 2012.

Illustration : Dominika Roseclay.