« Votre jeu de séduction impeccable et votre personnalité charmante ne vous feront pas paraître plus beau quand vous enlèverez votre chemise ».
La beauté.
Le statut social et les possessions matérielles.
Le jeu de séduction.
Ayez au moins deux de ces atouts. Evidemment, trois, c’est mieux, mais si vous devez n’en avoir qu’un, c’est le jeu de séduction qui est essentiel.
Je me rends compte que je me dirige vers un territoire dangereux avec ce sujet, mais je maintiens que l’apparence est une partie intégrante de l’attraction – désolé, c’est un fait de la vie – mais je n’ai jamais déclaré que la beauté annule le jeu de séduction. En fait, je préconise l’idée que l’apprentissage du jeu de séduction est tout aussi nécessaire que le maintien d’un bon physique.
Le problème vient avec les gens qui ne peuvent penser que dans l’absolu. C’est toujours une proposition « l’un ou l’autre » : le jeu l’emporte sur le physique ou le physique l’emporte sur le jeu. Ils sont tous les deux importants et jouent l’un l’autre. Il y a beaucoup d’hommes au physique moyen qui tirent leur épingle du jeu grâce au jeu de séduction et en dépit de leur apparence, et il y a aussi de beaux gars qui s’en sortent bien dans la vie sans jamais avoir entendu parler du jeu de séduction. Mais ne préféreriez-vous pas devenir celui qui a les deux atouts ? L’homme qui peut attirer des femmes sans avoir à compenser ses déficits personnels ?
Considérez que plus de 66% des personnes dans la société occidentale sont en surpoids (33% sont réellement obèses). Il va donc de soi que 2/3 des hommes qui sont à la recherche de la communauté afin de changer leur vie, et leurs perspectives sexuelles, vont être aux prises avec l’obésité dès le début. Maintenant, considérez également la croyance préférée parmi les hommes, qui consiste ç penser que l’apparence physique a moins d’importance que la personnalité, le jeu de séduction, etc. en ce qui concerne l’attraction féminine. Ce n’est pas une coïncidence. Pour ces gars-là, il faut plus d’efforts pour changer leur corps que d’efforts pour changer leur esprit.
« Les apparences ne sont pas aussi importantes pour les femmes ».
La première chose que vous diront la plupart des hommes qui étaient auparavant gros, c’est l’augmentation marquée de l’attention qu’ils reçoivent des femmes après qu’ils se soient remis en forme. C’est peut-être l’expérience la plus simple qui permet de dévoiler le mensonge selon lequel les apparences ne comptent pas. (1)
Il y a une idée populaire et fausse que les hommes adoptent en pensant que « les apparences ne sont pas aussi importantes pour les femmes » et que celles-ci sont plus indulgentes avec quelques kilos en trop si un homme est spirituel, humoristique et / ou incarne une combinaison de la liste d’adjectifs absurdes qu’elles placent sur leurs profils de rencontres en ligne. Il s’agit de la version masculine de « l’acceptation du corps », cette convention sociale que femmes ont été les premières à promouvoir pour elles-mêmes ces 50 dernières années. Ne vous inquiétez pas si vous n’êtes pas bien taillé ; l’argent, l’humour et la confiance en soi feront en sorte que n’importe quelle femme tombera pour vous. Si tel était le cas, les Louie Anderson et mes Danny Devitos du monde nageraient dans la séduction haut de gamme. Je ne doute pas que les hommes très riches, mais hors de forme, ont la capacité d’attirer les femmes relativement facilement, mais ils ne peuvent pas faire en sorte qu’une femme ait vraiment envie de les baiser, sur un plan physique. C’est juste la version très commerciale du désir de négociation.
Bien que cela puisse ressembler à une convention sociale spécifique aux hommes, devinez encore ; c’est en réalité une convention féminine très calculée. En ce qui concerne les stratégies sexuelles féminines et les calendriers de relations des femmes, il est beaucoup plus avantageux pour une femme de s’engager dans des stratégies de reproduction à court terme avec les hommes Alpha au plus fort de sa viabilité sexuelle quand elle sait qu’il existe une structure sociale prête à sa stratégie d’élevage à long terme (c’est-à-dire l’approvisionnement) avec d’autres futurs hommes. En d’autres termes, il faut encourager les hommes à penser que « les apparences ne sont pas aussi importantes pour les femmes » de sorte qu’ils seront des futurs fournisseurs plus acceptables, tout en laissant les femmes se reproduire à court terme avec des hommes incarnant leur idéal physique très spécifique. C’est précisément la raison pour laquelle le phénomène « kidult / man-up » est si vexant pour les femmes d’aujourd’hui – cela menace cette stratégie à long terme.
Priorités.
Conformément aux stratégies sexuelles des femmes, les femmes accordent une importance aux apparences en fonction de leur phase de vie. Les priorités, et l’importance des caractéristiques masculines que les femmes considèreront comme indispensables pour avoir accès à leur intimité, changeront selon les conditions de vie dans lesquelles la femme se trouve.
Femmes de 14 à 24 ans : l’apparence, la beauté physique, le look, c’est tout ce qui compte. Oui, un certain romantisme pourrait aider à compléter le fantasme, et le jeu de séduction est certainement un facteur, mais la priorité pour l’excitation est principalement darwinienne. Les femmes seront heureuses de négliger les défauts de caractère ou un manque d’actifs financier, si c’est pour baiser l’Alpha physique, alors qu’elles s’approchent de leurs propres sommets sexuels. Pour une étude brillante de ce ceci, prenez le temps de lire l’étude du Dr Martie Hasselton, « pourquoi la musculature est sexy » (Why Muscularity is Sexy).
Femmes de 25 à 30 ans : les apparences sont toujours d’une importance primordiale, mais d’autres facteurs commencent à rivaliser dans la hiérarchie des critères de sélection des hommes, parce qu’elle devient de plus en plus consciente de l’arrivée imminente du mur. Bien qu’elle soit encore assez chaude pour attirer l’attention, ses priorités hypergamiques penchent davantage vers le potentiel d’approvisionnement dans la vie et vers le potentiel d’investissement parental qu’un homme représente. Comme elle se rapproche de 30 ans, elle sait qu’elle doit bien jouer ses cartes si elle veut encaisser avant de se mettre hors du jeu de séduction, alors qu’elle est encore en mesure de rivaliser avec d’autres femmes. L’ambition, le caractère, les actifs financiers, l’humour, la personnalité, etc. commencent à être plus importants, à la lumière d’un engagement potentiel à vie.
Femmes de 30 à 35 ans : la plupart des femmes célibataires dans cette démographie sont à divers degrés de déni (aidé par des conventions sociales), mais à un certain niveau de conscience, elles se rendent compte qu’elles sont au-delà de leur date d’expiration, et qu’obtenir un engagement devient progressivement plus difficile, avec chaque année qui passe. Les apparences perdent la place de premier critère, en faveur des actifs financiers et du statut social. Le jeu de séduction et la personnalité deviennent plus importants, mais l’objectif principal est de rattraper les choix qu’elle a fait (ou aurait dû faire) quand elle avait environ 28 ans. L’objectif est maintenant de bloquer une marchandise éprouvée, un homme qui a un succès et un statut raisonnable ; pas un homme avec du « potentiel » pour ce même succès. Bien que le physique soit toujours important, elle est plus que disposée à compromettre les normes physiques qu’elle avait à 24 ans si l’homme apporte beaucoup sur la table.
Femmes de 35 à 45 ans : elle est bien au-delà de sa date d’expiration, elle a frappé le mur et est, gracieusement ou non, en train d’accepter le fait qu’elle est un bien usagé. Toute notion ou toute idée ou tout souvenir d’une liste d’exigences ou de priorités est un bon souvenir maintenant. Elle peut jouer la carte « Cougar » dans un effort de protection de l’ego. Cela peut lui sembler comme si elle était de retour à son objectif primaire (l’apparence) dans le jeu de la Cougar, mais encore une fois, sur un certain niveau de conscience, elle comprend que les jeunes hommes lui font la faveur de la baiser et n’attendent en aucune façon plus qu’une aventure physique. L’espoir est encore, par miracle, de verrouiller un homme beta divorcé et vieillissant dans un mauvais endroit, à un mauvais moment, avec au moins une certaine quantité d’actifs appréciables. Le statut social est apprécié, les apparences, ce serait la cerise sur le gâteau s’il les a encore, mais l’approvisionnement prend la priorité au-dessus même du jeu de séduction ou de l’intelligence sociale.
Faire le changement.
Se changer soi-même, c’est faire un effort. Le plus grand obstacle au changement est justement le premier pas : reconnaître et accepter que vous devez changer. C’est là que les mâles bêta abandonnent, parce qu’on leur a dit pour la plus grande partie de leur vie qu’il faut « juste être eux-mêmes » et que tout se passera selon le plan du destin. Ensuite, pour une raison quelconque, ils se débranchent suffisamment de la matrice pour se rendre compte qu’on leur a donné une fausse facture et que le changement personnel est nécessaire pour eux. Ils ont besoin de changer leur mode de vie, changer leurs attitudes, changer leur apparence, changer d’avis sur eux-mêmes et oui, changer leur physique aussi.
Mais le changement demande des efforts et les gens sont paresseux. Ils veulent la solution rapide ; la pilule magique qui les rend heureux, plein de réussites et sexuellement irrésistibles. Alors ils affluent vers les gars vendant le meilleur programme qui promet tout cela pour un minimum d’effort. Apprendre le jeu de séduction exige un effort et de la pratique dans la durée, mais cela nécessite beaucoup moins d’effort physique que l’amélioration de son corps, et c’est particulièrement intimidant pour les gars peu habitués à travailler. Il faut du temps, de l’énergie et du dévouement, en fonction du statut de départ de l’homme en question.
D’après l’article « Les critères physiques selon les femmes » :
Il existe d’innombrables sites web dédiés aux femmes en surpoids, ce « fétiche » pour les hommes, mais pas un seul site équivalent n’existe pour les femmes, pourquoi ? Par cela, je veux dire qu’il y a dans la société un pourcentage d’hommes moyens, en forme, à la recherche de femmes obèses, mais la norme pour la masculinité idéale semble rester constante pour les femmes, cela se constate par le manque de « fétiches » pour les hommes obèses. Il y a une telle demande dans la société, par les hommes à la recherche de femmes grasses, que des entreprises ont été développées afin de répondre à cette demande, mais il n’y a pas de demande similaire de la part des femmes en forme (ou une demande suffisante) qui seraient à la recherche d’hommes en surpoids. Pourquoi pensez-vous qu’il en est ainsi ? Il n’y a jamais eu de période « rubenesque » pour les hommes – où les hommes en surpoids étaient considérés comme l’idéal féminin – dans l’histoire. Une musculature athlétique a TOUJOURS été la norme masculine.
Comme je l’ai dit dans l’article « Sexy », les hommes définissent ce qui est féminin et sexy pour les femmes, mais l’inverse est vrai en ce que les femmes définissent ce qui est masculin et sexy pour les hommes. La raison pour laquelle les femmes trouvent certains aspects particuliers de la physiologie des hommes sexuellement excitant, c’est parce que les hommes dans le passé qui les incarnaient ont été récompensés avec du sexe assez souvent pour rendre ces traits « encodés » durablement dans le cerveau des femmes.
Oui, le jeu de séduction est d’une importance vitale, tout comme le changement personnel dynamique. Je n’ai pas besoin d’expliquer à quel point c’est important. Cependant, les apparences comptent, les apparences ont de l’importance. Ce que je trouve étonnamment ironique, c’est que les apparences sont l’un des rares domaines de changement pour lesquels un homme a le contrôle direct – son corps. Sauf handicap physique, vous n’avez aucune excuse pour ne pas être en meilleure forme. Pourquoi ne voudriez-vous pas le paquet complet ? Arrêtez d’être si paresseux et acceptez l’idée que vous aurez besoin d’exercer un certain effort et de la sueur pour vous rendre plus attrayant. Le jeu de séduction, et un esprit positivement masculin sont des éléments vitaux pour votre attractivité et votre bien-être, mais ils ne vous feront PAS paraître plus beaux avec ou sans votre chemise.
(1) Note accessoire : je dois également souligner que pour autant que les femmes affirment que la taille du pénis d’un homme n’est pas pertinente pour leur plaisir sexuel, souvent la première insulte qu’elles vont lancer à un homme afin de lui faire honte est « je parie qu’il a une petite bite ! ». Vous connectez les points.
Source : « Looks Count » publié par Rollo Tomassi le 23 février 2012.
Illustration : Radu Florin.
Les trois étendards. 