Extrait des archives du forum SS, venant de l’inimitable « STR8UP » (il se reconnaîtra) :
Soit les femmes ont un homme « A », soit elles en cherchent désespérément un. Cela a quelque chose à voir avec le besoin d’émotions.
Qu’est-ce que ça veut dire ?
Cela signifie que si une femme a déjà un homme « A », vous devez être le bon mec au bon moment, qui a ce qu’il faut pour usurper la couronne, ou alors vous serez relégué au rang « B » ou « C », en fonction de son niveau d’attraction.
Vous voyez, mon problème ces derniers temps, c’est que j’ai rencontré une bonne quantité de femmes avec qui j’arrive à obtenir le statut d’homme « B », mais récemment, devenir ce « A » insaisissable est une tâche difficile. Je dois me donner du crédit quand même. Je peux honnêtement dire que je n’accepte pas une position « C », qui est essentiellement la position d’un homme « qui est juste un ami », c’est-à-dire un orbiteur, et je suis rapide lorsqu’il s’agit de reconnaître quand la bataille est perdue d’avance, et qu’il me sera impossible de devenir l’homme « A ».
J’ai vu ce jeu avec les femmes avec qui j’ai été et même plus encore avec d’autres personne, quand j’observe leurs relations. Tu rencontres une nana et tu t’entends bien avec elle. Elle montre la plupart des signes classiques d’un grand intérêt lorsque vous êtes avec elle, mais quand vient le temps de se réunir, elle esquive. Pourquoi cela arrive-t-il ?
Eh bien, de nombreuses fois c’est parce qu’elle pourrait vous aimer, elle pourrait même VRAIMENT vous aimer, mais à moins d’avoir ce qu’il faut pour détrôner son homme « A », vous n’êtes vraiment rien de plus qu’une distraction temporaire / un « booster d’ego » pour elle.
L’homme « A » pourrait être un ex-petit copain Alpha qui l’a trompée et l’a larguée et qui l’appelle encore de temps en temps pour garder le contact. Ou il pourrait être un homme avec qui elle sort actuellement, qui a jusqu’à présent refusé de s’engager exclusivement auprès d’elle. Il pourrait même être le collègue dans le bureau du coin avec qui elle n’a rien fait de plus que d’échanger des sourires, et elle a construit dans sa tête à une sorte de statut de dieu vivant d’après les quelques sourires de ce si beau collègue. Ou, il pourrait être n’importe quel homme entre les deux.
Le fait est qu’il y a des millions de femmes qui se promènent avec la tête ailleurs, dans un autre monde, qui disent qu’elles sont célibataires, qui vont même aller à des rendez-vous, et même qui vont épouser d’autres hommes, et qui ne sont en fait pas vraiment célibataire. Dans leur esprit, elles ont une relation avec Tom, Dick, ou Harry. Bien sûr, elle peut être allée à un rendez-vous avec VOUS. Elle pourrait même rire de votre humour et toucher votre jambe quand elle vous parle. Mais au fond, à l’intérieur, elle est très impatiente de rentrer à la maison pour vérifier son Facebook ou son e-mail, pour voir si son homme fantastique lui a envoyé quelque chose.
Fondamentalement, ce que je dis, c’est qu’il est souvent difficile de dire si une femme aspire secrètement à un autre homme.
Tout ce que vous pouvez faire est de garder les yeux ouverts, et même dans ce cas, il est difficile quand une fille joue avec ses cheveux et se penche vers vous et vous parle de votre prochain rendez-vous alors même que vous n’êtes qu’aux dix premières minutes de votre premier rendez-vous, tout ça pour ne plus jamais vous répondre trois jours plus tard. Mais c’est justement la raison pour laquelle vous devez être EXTRA vigilant avec les femmes, et ne pas investir trop de temps dans une bataille perdue d’avance.
L’analyse facile de ce phénomène, c’est d’y voir les « 5 minutes de dynamique Alpha », mais ce que cette idée d’homme « A » représente, c’est la version féminine de la cristallisation. Alors qu’un homme peut attendre de loin pendant des mois, ou des années, pour une femme qui ne sera jamais réciproque (sexuellement), il est plus facile de s’auto-convaincu qu’une autre âme sœur sera sexuelle avec lui. C’est ainsi que les hommes sont câblés : à un moment donné, les rendements décroissants d’un investissement émotionnel diminuent graduellement pour ne plus rien représenter, lorsqu’on leur présente une autre possibilité sexuelle, plus viable. Ce n’est pas le cas pour les femmes. Les femmes étant principalement des êtres émotionnels, le sexe cimente cet investissement émotionnel dans son « âme sœur ». C’est précisément pourquoi le petit ami (même un petit ami abject Beta) avec qui elle perd sa virginité, tend à devenir une telle proposition émotionnelle écrasante pour elle. Sauf situation forcée, il devient le plus souvent le type d’homme « A » par défaut.
Même quand ce n’est pas le cas, l’homme « A » devient la référence qui établit la barre pour les gars « B » et « C ». Comme je l’ai dit dans « 5 Minutes Alpha », vous devez être moins préoccupé par le nombre de partenaires d’une femme et plus préoccupé par l’impact du dernier amant Alpha qu’elle a gravé dans sa psyché. Gardez à l’esprit que ce sont les femmes qui ont d’abord proposé la notion d’âme sœur, en termes de romantisme, pas les hommes. Les hommes ont seulement récemment acheté ce concept, parce que cela semble prouver leur « sensibilité », comme un moyen d’accès à la sexualité d’une femme, puis ce concept a fini par devenir partie intégrante de l’Ego des hommes, et c’est désormais utilisé comme un levier sur et par les hommes betas qui cherchent à garder une femme plus longtemps. C’est une sorte d’utilisation de sa propre arme contre elle (qui ne fonctionne jamais vraiment parce que son approche est rationnelle et la sienne émotionnelle), dans une dynamique Beta.
Il y avait un moment consacré à ce sujet dans l’émission de Tom Leykis, aux environs de la Saint-Valentin, où l’homme a demandé aux femmes qu’il appelait, mariées ou dans une relation sérieuse, de lui dire si elles étaient vraiment avec leur « Prince Charmant » – le gars qu’elles avaient idéalisé, l’homme rêvé, l’âme sœur, le partenaire unique. Sur environ 30 appelants, il n’y en a peut-être que deux qui ont appelés pour dire qu’elles étaient avec leur « âme sœur ». Les autres avaient des témoignages très chargés d’émotion au sujet de leur « Prince Charmant » pour qui elles avaient encore « quelque chose », et elles expliquaient comment leurs hommes « B », l’homme avec qui elles se sont installés (dans la plupart des cas, elles avaient des enfants avec ces hommes « B »), ne savaient pas qu’ils étaient le plan B, elles racontaient que jamais les hommes « B » ne pourront se mesurer à leurs amants « A ».
Je pense qu’il y a un certain degré de « mythologisation » de l’homme « A », car il est inaccessible, et donc inconnaissable. Cela le jette dans une idéalisation qui ne peut jamais vraiment être prouvée. C’est un peu comme les femmes qui deviennent accros aux romans d’amour : la ruée d’émotion provient de l’imagination, pas de l’actualisation. Cependant, cela place l’homme « B » dans une mauvaise position – surtout s’il est un « beta » qui pense que son navire est enfin venu à port, et que la fille qui s’est installé avec lui et a capitulé à l’épouser parce que la situation est désespérée avec son homme « A ». Bien sûr, cela ne doit pas se limiter au mariage : j’ai personnellement connu des femmes qui ont quitté l’homme « B » pour revenir à l’original « A », pour que tout ça se dirige finalement vers l’autodestruction, et elles sont revenus à l’homme « B », qui l’accueille à bras ouverts parce qu’il pense que cela fait de lui le meilleur homme.
Source : « The ‘A’ Guy » publié par Rollo Tomassi le 15 février 2012.
Illustration : Yasin Gündogdu.