Sexy.

« Sexy » ne veut pas dire « salope », mais « salope », c’est toujours « sexy ». 

En tant que bloggeur-débutant, je commence à développer une meilleure sensibilité sur ce que les gens trouvent digne de partager sur les réseaux sociaux. Un phénomène ennuyeux auquel je fais face, c’est que je me trouve profondément concentré sur un sujet et sur l’élaboration d’une analyse bien faite (au moins je pense) mais voilà que mon travail est interrompu par un sujet d’actualité plus brulant qui nécessite mon attention. Tel était le cas avec la diatribe (ci-dessus) d’Emma Watson concernant la question de savoir ce qui est « sexy ». Ce morceau d’aphorisme post-pubère totalement fou est partagé sur Facebook (généralement par des femmes plus âgées et moins attrayantes) comme une confirmation, pour elle, que les hommes sont incapables de comprendre vraiment la beauté et la mystique féminine. Le phénomène de « fat acceptance » et de « body image » mis à part, il est ironique de voir que ces mêmes femmes qui repostent la sagesse d’Emma sont aussi celles qui postent des photos d’elles-mêmes en mini-jupes. 

Toute navigation superficielle de 4Chan permettrait probablement de trouver du « faux porno », avec le visage d’Emma ajouté au corps d’une star du porno quelconque en train de se faire baiser. Elle est la célébrité la plus facile à trouver dans la catégorie « celebrity porn fakes ». C’est en rapport, un peu, avec son rôle dans « Harry Potter » et divers autres fétiches, mais la version courte de cette histoire, c’est que les hommes veulent baiser Emma, et au-delà de l’expérience réelle, ils veulent vraiment la voir nue. C’est dommage qu’Emma ne comprenne pas comment être sexy, mais elle est comme la majorité des femmes : peu de femmes savent ce qui excite les hommes, et encore moins de femmes possèdent la capacité d’être sexy efficacement.

« Sexy » ne veut pas dire « salope », mais « salope », c’est toujours « sexy ».

De la même manière que les femmes n’ont pas la capacité d’apprécier vraiment les sacrifices qu’un homme doit faire pour assurer leur réalité féminine, la plupart des femmes ne possèdent pas de compréhension fondamentale sur ce qu’est l’impulsion sexuelle masculine. Comme je l’ai dit dans les articles précédents, à moins que les femmes expérimentent 17 fois leurs niveaux normaux de testostérone, elles ne comprendront jamais l’expérience masculine en ce qui concerne le sexe. Quand une femme prononce les mots « je ne comprends pas pourquoi le sexe est une chose si importante pour les hommes », elle dit la vérité. Elle ne peut pas savoir, mais en plus de cela il existe un décalage entre son manque de compréhension de l’impulsion sexuelle masculine et son conditionnement social fémino-centrique qui lui a enseigné ce que le sexe devrait représenter pour les hommes.

« Je trouve le concept d’être « sexy » est embarrassant et déroutant ».

Considérant la « coupe garçon » d’Emma (…) cela ne devrait surprendre personne. Ce qu’Emma ne comprends pas, c’est que « sexy » n’est pas toujours « salope ». Elle ne comprend pas comment être sexy, d’ailleurs peu de femmes le comprennent, parce que ce sont les hommes qui ont classiquement défini ce qui est sexy et féminin chez les femmes. Ce qui a toujours fonctionné comme « sexy », et ce qui a été historiquement confirmé comme « féminin » est défini par la réponse et l’effet qu’un ensemble de comportement particulier évoque chez les hommes. Ce que nous considérons aujourd’hui comme des « comportements sexy » et des « apparences sexy » sont en fait des caractéristiques « sélectionnés pour et par l’évolution », qui ont durés pour devenir des aspects indicatifs du genre féminin. L’inverse est vrai pour les femmes : les femmes définissent ce qui est sexy chez les hommes.

Le problème que les femmes ont avec le fait d’être sexy, depuis les 50 dernières années, est illustré avec cet autre argument d’Emma :

« Je sais que tout le monde veut une photo de moi dans une mini-jupe. Mais ce n’est pas moi. Je me sens mal à l’aise. Je ne sortirais jamais en mini-jupe. Personnellement, je ne pense même pas que cela soit si sexy ».

Sur un plan biologique rudimentaire, Emma sait réellement ce qui est sexy (c’est-à-dire ce qui excite les hommes chez les femmes), mais elle est « mal à l’aise » en étant ainsi. Les gens veulent la transformer en quelqu’un qui est à l’aise avec le fait d’être sexy parce qu’ils voient en elle un tel potentiel – c’est-à-dire la popularité d’Emma en rapport avec la règle 34. Son refus ou son inconfort à être sexy, c’est précisément là où l’impératif féminin ramasse la bannière et court avec. Voici une jeune femme, sans doute belle, (selon les normes des hommes), qui ne veut pas se conformer à ce que les appétits des hommes veulent faire d’elle. Comme toutes les femmes contemporaines, elle veut définir ce qui devrait être sexy pour les hommes en utilisant des mesures avec lesquelles elle est à l’aise. Le problème, comme avec toutes les choses fémino-centriques, c’est que cette poussée sociale pour redéfinir ce que les hommes « doivent » trouver sexy, c’est que c’est contraire aux impératifs biologiques des hommes. Malgré les efforts incessants des féministes, nous voulons toujours baiser la jeune fille qui ressemble le plus étroitement à la couverture de playboy, et nos érections sont le test décisif pour savoir ce que nous trouvons sexy ou non.

Mettez-vous toute nue, et apportez de la bière. 

Une autre grande ironie de notre époque est que nous nous accrochons encore à l’idée que ce sont les femmes qui sont les meilleures séductrices de l’humanité. De la même manière que les femmes aiment faussement à croire que ce sont elles qui sont le plus romantiques, elles aimeraient également croire qu’elles possèdent les dons de séduction les plus efficaces. Ces deux éléments sont loin d’être la vérité. Ce sont les hommes, avec le plus grand art, qui sont entrés dans l’histoire comme les plus grands séducteurs. Il en faut tellement plus aux hommes pour être des séducteurs efficaces que les femmes.

Dans notre époque, la séduction féminine consiste seulement à se montrer nue, et à apporter de la bière.

Les hommes sont stimulés principalement par le physique, mais il y a beaucoup plus qu’une femme peut faire pour être séduisante. Honnêtement, je pense que la séduction est un art perdu pour les femmes. Très peu de femmes savent être sexy, et encore moins savent se montrer séduisante. Encore moins de femmes ressentent le besoin d’être séduisantes. Cela est dû à un environnement qui, pour les 50 dernières années, a simplifié l’échange sexuel pour les femmes au point que tout ce qu’elles ont besoin de faire est de rester un peu en forme et de porter un string de temps en temps. Tant d’hommes sont devenus si acclimatés à ces invites visuelles comme des indices sexuels que les femmes n’ont pas vraiment besoin d’apprendre la séduction. Il n’y a pas de récompense pour être sexy ou séduisante au-delà de ce qu’une femme est déjà capable d’inciter chez un homme, de sorte que les pratiques de séduction ne sont pas renforcées pour elle.

Ajoutez à cela la priorité féminine que la culture occidentalisée a accordée à la sexualité des femmes. Toute femme se sentant un besoin d’être séduisante pour un homme est jetée dans le rôle de celle qui veut mettre sa valeur sexuelle au-dessus de la sienne. Rappelez-vous, selon Cosmo et Oprah, c’est l’homme qui a besoin d’être sensible aux besoins de la femme. La sexualité féminine est un CADEAU que l’homme doit mériter, ce n’est pas quelque chose que la femme doit vendre à son homme au moyen de la séduction.

Les femmes n’ont plus besoin de séduire les hommes. La dynamique de priorité féminine a mis en « valeur par défaut » la sexualité des femmes. Les femmes suffisamment sexy pour simplement porter quelque chose de révélateur n’ont jamais besoin de séduction, et celles qui ne sont pas assez sexy ne peuvent pas se vendre de toute façon. Et les filles qui sont entre les deux – celles qui en profiteraient le plus – sont découragées d’apprendre la séduction car il est dénigrant pour les femmes d’apprendre la séduction, et que d’ailleurs elles devraient déjà être sur un piédestal.

Depuis la révolution sexuelle, les femmes sont de moins en moins motivées à développer leurs compétences en séduction. S’il y a quelque chose, c’est un ressentiment des femmes qui ne sont pas contentes d’avoir eu besoin d’avoir eu recours à la séduction dans le passé. Je dirais que les compétences de séduction féminine ont été remplacés par des manipulations émotionnelles et psychologiques afin de faire en sorte que les hommes se conforment à leurs impératifs féminins, depuis l’abandon des comportements de séduction classique.

Ce sont les hommes qui apprennent les compétences de séduction maintenant. Combien d’hommes, selon vous, ont lu l’Art de la séduction de Robert Greene par rapport aux femmes ? Ce sont les hommes qui ont créé une communauté mondiale dédiée aux techniques de séduction. Peut-être est-ce la meilleure preuve de l’inversion de genre dont la communauté parle si souvent ? La sexualité des femmes a été élevée à un point tel que ce sont les hommes qui trouvent nécessaire d’étudier collectivement la séduction.


Source : « Sexy » publié par Rollo Tomassi le 8 février 2012.