Services rendus.

Achetez une pute à un homme et celui-ci pourra baiser pendant une soirée. Apprenez le « jeu » à un homme et il pourra baiser toute sa vie. 

Si vous n’êtes pas déjà familier avec les écrits de Ferdinand Bardamu, propriétaire de « In Mala Fide », je vous suggère de prendre une heure ou deux de votre temps pour lire son travail. Je rends hommage à l’homme, principalement parce qu’il possède une perspicacité originale, en particulier quand il s’agit de faire des observations sur la dynamique homme-femme. Le sujet d’aujourd’hui : « pourquoi vous ne devriez pas faire confiance aux hommes qui ne baisent pas », et c’est vraiment une observation brillante, qui m’a servi de tremplin pour aborder un autre sujet que l’on m’a demandé d’explorer de nombreuses fois – le rôle de la prostitution dans les relations entre les sexes.

L’observation de Ferdinand Bardamu était à propos de l’histoire d’un homme socialement inadapté qui s’est fait avoir par une équipe composé d’une mère et sa fille travaillant dans un kiosque de centre commercial : 

Mon ami a pointé vers le kiosque à l’extérieur de « FYE » ou un jeune était en train de se faire laver ses mains dans un évier. 

Le duo mère-fille israélienne qui dirigeait le kiosque était bien connu, en raison de l’escroquerie qu’elles menaient – la vente de savons et de shampooings hors-de-prix censés provenir de la mer morte. Elles utilisaient une combinaison de techniques de vente agressive, de charme sexuel et de culpabilité envers les clients, afin d’amener ceux-ci à quitter le kiosque avec le portefeuille plus léger au départ qu’à l’arrivée. Regarder cette maman plantureuse s’affairer au registre, tandis que sa fille, en âge d’être étudiante, lavait les mains du garçon, entrainait dans ma tête la vision d’un trio incestueux. 

Il aurait été facile de dire : « Haha ! Quel looser, il vient d’être escroqué en dépensant 80 $ pour un savon ». Mais en regardant le gars, j’ai réalisé autre chose. Il n’était pas intrinsèquement répugnant – cheveux blonds foncés en désordre, maigre, avec des lunettes – mais sa posture affaissée et le regard de défaite qu’il avait suggérait qu’il passait de nombreuses nuits solitaires à se masturber à la lueur d’un écran d’ordinateur. C’était probablement la première fois depuis des éons qu’une femme le touchait ou lui parlait en dehors d’un contexte professionnel. Comment a-t-il pu résister ? Il n’a pas pu. J’ai eu pitié de lui. 

Cet enfant au centre commercial était essentiellement un « John » pour un couple de prostituées mère et fille. Qu’est-ce qu’il payait ? Le contact physique d’une femme. C’est un réquisitoire sur le fait que notre société a progressé au point que les femmes peuvent maintenant se vendre elle-même sans avoir à fournir des services sexuels. Les hommes sont devenus si déconnectés que même l’intérêt feint des femmes et les touchers les plus vagues peuvent être monétisés. Les femmes ont appris que les hommes les paieront pour être gentils avec eux.

Les strip-teaseuses le savent très bien. Ce que la maman et sa fille faisaient ici, c’était de donner de l’attention à des hommes qui en étaient privés. Il y a d’autres exemples pour illustrer cela, mais ce qui importe, c’est de comprendre l’échange élémentaire qui se produit dans les transactions que les hommes acceptent d’avoir avec les femmes.

Le blogueur « Advocatus Diaboli » a beaucoup écrit sur ce sujet, et sur sa préférence pour avoir recours à des escortes pour satisfaire ses besoins sexuels. Il résume sa position succinctement dans le fil de commentaire sous l’article de Ferdinand Bardamu : 

Voilà pourquoi le fait d’utiliser des escortes et le fait d’acheter du sexe est quelque chose de libérateur. La seule question qui demeure entre vous et une belle femme, c’est de savoir si vous avez de quoi payer ou non…

Payer pour cela.

C’est un principe auquel les hommes ayant pris la pilule rouge ont du mal à faire face. Je pense que ce que beaucoup d’hommes ne parviennent pas à saisir, c’est le raisonnement de « Advocatus Diaboli » derrière sa décision d’utiliser des escortes. Il y aura sans aucun doute des réponses prévisibles sur ce sujet : c’est un misogyne, il a des problèmes psychologiques, ou alors il a tellement souffert à cause d’une femme, dans le passé, qu’il a adopté un comportement inapproprié. J’ai lu son blog depuis plus d’un an maintenant, et mon opinion est qu’il est vraiment plus pragmatique que ce qu’il veut nous faire croire. L’homme m’impressionne, comme quelqu’un qui a beaucoup exercé sa pensée critique, et qui en est venu à la conclusion que la solution à son besoin de sexe provient d’un raisonnement déductif.

C’est une pilule difficile à avaler pour l’homme investi dans les principes de la pilule rouge – parce que cela invalide le jeu dans son sens pratique. Je dirais qu’il n’invalide pas le jeu de séduction d’un point de vue théorique, mais dans la pratique, si vous pouvez acheter votre satisfaction sexuelle, à quoi bon pratiquer le jeu de séduction ?

Ce qui, je pense, déplaît tant aux hommes qui considère qu’un homme qui « paie pour ça » est un looser, c’est qu’ils peuvent comprendre la logique, mais qu’ils choisissent malgré tout de jouer en fonction d’en ensemble de règles qu’ils considèrent comme étant moralement ou socialement correctes. Ils croient encore en un contrat social entre les hommes et les femmes, selon lequel s’ils ne paient pas directement une prostituée pour les services rendus, ils ne sont pas techniquement en train de payer pour avoir du sexe. Ces effrayants, pour ces hommes, de regarder les faits froidement à la lumière de la logique, alors qu’ils vivent dans l’espoir que les femmes les aimeront selon la vision qu’ils se font de l’amour. Ces hommes vont donc rejeter l’inconfort qu’ils ressentent en traitant ce blogueur d’inadapté social, mais cela est dû seulement à la façon dont ce blogueur expose ses expériences. 

Les relations publiques dans le marché sexuel. 

Inutile de dire que le réflexe par défaut de l’impératif féminin sera toujours de diaboliser la prostitution. L’impératif féminin a tout intérêt à maintenir une haute évaluation du genre, tant chez les femmes elles-mêmes que dans le but d’humilier les hommes. Le triste fait demeure cependant : vous allez toujours payer pour le sexe sous une forme ou sous une autre. Vous pouvez le financer à long terme (mariage), vous pouvez vous contenter de la publicité (pornographie), vous pouvez le louer pour une soirée (prostituées) ou vous pouvez payer pour cela par des moyens plus conventionnels, mais rassurez-vous, vous allez payer pour cela. Tout ce que fait « Advocatus Diaboli » c’est de réfléchir à cela dans le but de trouver le meilleur moyen de maximiser son plaisir par rapport à son argent. 

Une fois que vous avez franchi cette ligne, le jeu de séduction, dans la pratique, devient hors de propos. Je dois admettre que j’ai plus de respect pour « Advocatus Diaboli » que je n’en aurai jamais pour les hommes adeptes de l’idée de la « vraie solitude forcée », et quand vous y pensez, se retirer du marché sexuel n’est-il pas le but ultime du versant MGTOW de la manosphère ? « Advocatus Diaboli » a connu au moins, sinon plus, de femmes que la plupart des hommes betas, ou même que certains coaches en séduction, en se basant seulement sur les chiffres. 

En outre, un homme peut simuler un sentiment de confiance en soi autour de femmes « non-rémunérées » quand il sait qu’il pourrait avoir (et a eu) des relations sexuelles avec des femmes dont la valeur sur le marché sexuel est plus élevée que la sienne. Il est beaucoup plus facile d’afficher une attitude je-m’en-foutiste, que les femmes aiment tant, quand on n’a vraiment rien à perdre. Donc, d’un certain point de vue, l’utilisation d’escortes peut être une forme de rotation des assiettes. Certes, vous payez pour les expériences, mais cela peut valoir l’effort lorsque vous considérez le temps et le coût investi dans le maintien d’une rotation d’assiettes « impayées ». 

Coûts et avantages.

Chaque fois que quelqu’un fait un bilan coût / avantages en ce qui concerne le sexe avec les femmes, cela va inévitablement révéler des vérités très inconfortables. À la base, à un certain niveau psychologique, les hommes veulent désespérément croire qu’il existe une femme qui possède la capacité d’aimer les hommes inconditionnellement, en dépit d’une hypergamie naturelle, prévisible et « prouvable ». La prostitution et l’interdépendance sociale avec les hommes sont les outils qui ont toujours permis de contrôler l’hypergamie. Après la révolution sexuelle, le jeu de séduction des hommes a évolué comme une contre-mesure à l’hypergamie, mais il est difficile d’ignorer l’utilité d’un outil classique comme la prostitution.

Même pour le « militant des droits des hommes » qui connait la dynamique des relations hommes-femmes d’un point de vue social et biologique, il est terrible de penser que le résultat de leurs efforts personnels sera mesuré selon sa capacité à satisfaire l’hypergamie, alors qu’il souhaiterait, comme chacun de nous, établir un couple selon des valeurs plus « ésotériques ». Faire un bilan coût / avantages en ce qui concerne le sexe, c’est un peu dévaloriser l’humanité, faire face à une sorte de nihilisme, ou voir une croyance à laquelle on était attaché partir en fumée. 

Naturellement, les femmes renforceront la perception opposée. Il est dans l’intérêt du féminin de se moquer de tout homme pointant le talon d’Achille de leur équation. Il est tout aussi important de se moquer des autres femmes qui gagnent leur vie en pratiquant ouvertement ce que les autres femmes pratiquent secrètement. Les « Gold Diggers », les « Attention Whores », constituent des menaces car elles risquent d’exposer trop largement la mécanique qui opère derrière l’impératif féminin – qui est essentiellement un échange de biens et service contre un service sexuel – de sorte que celles-ci doivent être marginalisés et moquées, car la convention sociale fonctionner aussi discrètement que possible.

La sexualité définit nos relations avec les femmes. Le sexe est la « colle » qui maintient les relations ensemble.

Sans le sexe, une femme devient votre mère ou votre sœur. Comment vous choisissez de répondre à ce besoin de sexe, quel prix vous êtes prêt à tolérer : ce sont là les questions au cœur des messages de « Advocatus Diaboli ». Pourquoi quelqu’un paierait-il pour une expérience inférieure aux normes et à un prix exorbitant ? Pour 80 $ vous obtiendrez légalement une fellation raisonnablement satisfaisante dans le Nevada. 300 $ pourrait vous permettre de baiser avec un 7/10 pendant une heure.

Pour le meilleur ou pour le pire.

Avant que quelqu’un ne se trompe d’idée, ce que je recommande ici ce n’est pas d’opter pour la prostitution. J’explore ce sujet ici parce que je considère que réfléchir sur la prostitution permet de comprendre la totalité du jeu de séduction. Je n’ai jamais directement payé pour du sexe – et j’ai vécu dans l’Etat du Nevada pendant 8 ans. J’ai cependant payé pour du sexe (et probablement beaucoup plus que si j’avais eu recours à de la prostitution) dans le sens traditionnel du terme, en me surinvestissant auprès des femmes pour être dans leur intimité, le tout pour des rendements minimes ou médiocres. Je pense que c’est aussi le cas pour la plupart des hommes qui sont « branchés » sur les contrats sociaux que la matrice normalise pour nous. Soit nous ne savons pas mieux (manque d’options) ou nous avons été convaincus que l’expérience est inestimable (« mentalité piédestal »).

L’une des principales raisons pour lesquelles je ne suis pas d’accord avec les mouvements MGTOW ou TFL est ce désir de se retirer de l’interaction avec les femmes. Fondamentalement, ils ne veulent pas jouer selon les règles de l’impératif féminin, et alors qu’il y a du mérite à rejeter cet impératif, je ne crois fondamentalement pas que l’abdication est souhaitable ou même réalisable. L’isolement est dangereux – la construction de forteresses autour de vous ne fait que vous couper de l’information et des expériences qui vous aideront à devenir un meilleur homme. Et alors que je pense que c’est une réalité inévitable que de payer les femmes pour le sexe dans un certain contexte, je plaiderais toujours pour l’apprentissage du jeu de séduction (la théorie et la pratique) pour maximiser le potentiel qu’un homme peut avoir pour obtenir le meilleur rendement sur ses investissements.

L’homme conscient du jeu est un étudiant qui s’intéresse au marché sexuel, et il sait que c’est essentiellement un marché des matières premières.


Source : « Services Rendered » publié par Rollo Tomassi le 9 janvier 2012.