Théorie des assiettes (IV). Objectif monogamie.

Chaque fois qu’un homme non-initié au concept des « assiettes » lit cette théorie pour la première fois, sa première réponse est généralement le rejet, parce que cette théorie entre en conflit avec leur état d’esprit « la-monogamie-comme-but-ultime ». Comprenez que cela va toujours être un tronçon difficile pour n’importe quel homme beta, bien sûr, mais aussi pour le gars « naturel » qui n’a pas beaucoup de mal à attirer les femmes. La monogamie en tant qu’objectif est un artifice social issu de l’impératif féminin, mais il a aussi des racines dans notre désir naturel de sécurité, de sorte qu’il rend la théorie des assiettes quelque peu contre-intuitive. L’impératif féminin implante dans les consciences collectives des hommes, au cours de toute la vie, que la monogamie va guérir la solitude, les rendre responsables, leur fournir un approvisionnement constant de sexe, et une foule d’autres choses qui leur assure que c’est « la bonne chose à faire », et que c’est dans leur propre intérêt. Cela conduit ensuite les personnes les plus dénuées d’options à développer et à mettre en pratique des méthodes et des justifications d’hommes betas, en conformité avec ce qu’ils croient que les femmes exigent d’eux (et que les femmes leur ont enseigné) afin d’atteindre leur intimité monogame. 

Ainsi, il est compréhensible que quand le principe de non-exclusivité leur est présenté d’une manière rationnelle (au lieu d’une manière ridiculisée, comme c’est souvent le cas), cela entre en conflit avec ce chemin perçu vers le bonheur dans la monogamie. L’idée même que n’importe quel homme pourrait mieux vivre avec plus d’options dans ce domaine de la vie, ou pourrait y arriver, semble étrange. Face à cette théorie, les hommes essaieront d’adopter des justifications toutes prêtes pour expliquer pourquoi et comment cela ne pourra pas fonctionner pour lui. 

Logistique.

« Je ne peux pas être non-exclusif parce que j’ai trop peu de temps, je ne peux pas gérer une femme sans que l’autre le découvre, etc. ».

Si vous faites tourner effectivement vos assiettes d’une manière saine, si vous êtes « naturellement » non-exclusif, cela ne devrait jamais être un problème. Il y a des hommes conscients du jeu, avec moins de temps que vous, qui gèrent 4-5 filles différentes dans la semaine sans que cela consomme tout leur temps de loisirs et leur temps de travail. Je ne suggère pas que vous empruntiez cette voie en soi, parce que pour la plupart, les coaches en séduction s’appuient sur une malhonnêteté dans la non-exclusivité. Cependant, la raison pour laquelle ils sont capables de faire cela, c’est parce qu’ils ont perfectionné la rotation assez efficacement pour que les assiettes « tournent d’elles-mêmes », en quelque sorte.

La plupart des hommes betas non-initiés pensent qu’ils DOIVENT, à tout prix, appliquer un effort constant à chaque fille qu’ils rencontrent au risque de perdre une « particulière ». C’est déjà révélateur de la « pensée âme-sœur », mais ce qu’ils craignent surtout c’est de perdre une assiette parce qu’ils ne sont pas habitués à abandonner une option. C’est la preuve d’une « mentalité de rareté » qui est le résultat de leur pré-conditionnement « monogamie-comme-but-ultime ». La théorie des assiettes nécessite une attitude d’intrépidité, et non d’insouciance, d’intrépidité. Lorsque vous pratiquez la théorie des assiettes, vos options devraient vous appeler. Vous êtes le PRIX et le Prince qui est précieux et recherché. Vous devriez être l’objet de la poursuite des femmes. Cela dit, vous devez toujours faire un effort pour les voir et garder l’attention que vous appliquez à celles de vos options que vous trouvez valables, mais cela doit être fait avec l’attitude que si une option tombe, vous êtes confiant dans vos autres options ou dans votre capacité à générer de nouvelles options.

Type de personnalité.

« Je ne suis pas comme ça. Je ne veux pas être considéré comme un joueur. Je ne pourrais jamais faire ça à une femme. Comment peut-on être comme ça ? ».

Cette justification est courante et ne se limite pas aux hommes betas. Il y a beaucoup d’hommes autrement confiants, positivement masculins, qui pensent encore qu’ils doivent aux femmes la politesse de leur permettre de fixer le cadre de leurs relations sans aucune crainte de l’anxiété de la concurrence. Les joueurs sont des hommes qui sont malhonnêtes – ils ne font pas tourner les options parce qu’ils isolent chaque option l’une de l’autre, et cela revient à de la logistique. Bien sûr que vous ne pouvez pas trouver le temps pour autre chose, si tout ce que vous faites c’est d’essayer de coordonner chaque histoire individuelle avec chaque option de peur qu’elles ne se découvrent les unes les autres. L’homme qui pratique la théorie des assiettes n’a pas besoin de cela, parce qu’il n’implique JAMAIS qu’il est EXCLUSIF face à ses options. Soit elles acceptent cela, soit elles ne sont pas une option à considérer. Faites cela d’une manière franche, honnête, mais indirecte, au-dessus de la table, vous ne serez pas un « joueur » et vous vous établirez comme l’homme dont l’attention vaut la peine de rivaliser avec d’autres filles.

Les femmes préfèrent partager un homme qui réussit plutôt que d’être prises au piège d’une relation de couple avec un « loser » fidèle. Cela résume parfaitement la théorie des assiettes par rapport à la mentalité de la « monogamie-en-tant-qu’objectif-de-vie ». Les hommes en général sous-estiment gravement le pouvoir de « l’anxiété de compétition féminine » et à quel point c’est vraiment utile. Comme je l’ai déjà dit, les femmes sont des théoriciennes naturelles en ce qui concerne leurs options – elles sont habituées dès leur plus jeune âge pour atténuer les multiples intérêts sexuels, elles apprennent simplement à équilibrer leurs communications indirectes avec cette anxiété dans leur propre technique. L’anxiété chez les femmes est bonne pour les hommes. Même quand elles ne font aucun effort pour l’utiliser ou lorsqu’elles ne l’envisagent même pas, c’est tout de même toujours présent chez elles. Tout ce qu’une femme fait sur une base quotidienne est colorée par l’anxiété de la concurrence. Maquillage, vêtements, chaussures (mon Dieu, les chaussures !), les communications indirectes avec les hommes et les femmes, les artifices sociaux, la comparaison et l’évaluation des « dates » et des prétendants possibles, TOUT est nourri de ce désir concurrentiel d’atteindre la sécurité avec le meilleur gars possible tout en s’assurant que la fille d’à côté ne l’attrape pas en premier. Cette anxiété est analogue à la peur consommée des hommes face au rejet et à toutes les myriades de justifications qu’ils vont créer et les stratégies d’évitements qu’ils vont concevoir pour l’éviter.

Gardez à l’esprit que la monogamie est un diktat de l’impératif féminin. C’est le contrat social dont le féminin a finalement besoin pour apaiser un désir constant de sécurité dans un monde très chaotique. Lorsque vous êtes prédisposé à la « monogamie-comme-but », ou lorsque vous essayer d’intégrer en vous cette monogamie comme « état d’esprit », comprenez que c’est un outil de l’impératif féminin. Ce n’est pas pour écarter les mérites globaux de la monogamie, mais c’est pour vous faire prendre conscience de la façon dont la monogamie est acculturée dans les hommes comme une responsabilité pour « fournir » de la monogamie. Les hommes qui se trouvent dans un état de conflit interne au sujet de l’abandon de la « monogamie-comme-but-ultime-de-vie » sont vraiment confrontés à un changement fondamental dans leur conditionnement préalable.


Source : « Plate Theory IV: Goal-State Monogamy » publié par Rollo Tomassi le 30 décembre 2011.