Cohabitation.

Règle de fer de Tomassi n° 4.

Ne vivez JAMAIS, en aucune circonstance, avec une femme avec qui vous n’êtes pas marié ou que vous n’avez pas l’intention d’épouser dans les six mois. 

Vous êtes totalement impuissant dans cette situation. N’achetez JAMAIS une maison avec une petite amie, ne signez JAMAIS un bail de location avec une petite amie. N’acceptez JAMAIS d’emménager chez elle, surtout, ne déplacez JAMAIS une fille dans votre propre chez-vous. Je suis fermement opposé à la dynamique de la cohabitation, c’est un piège dans lequel beaucoup trop d’hommes se laissent embourber. Ma ferveur contre la cohabitation n’est pas basée sur du moralisme, c’est du pragmatisme pur et simple. Si vous vivez avec une femme, vous pouvez aussi bien être marié parce que, en cohabitant, chaque responsabilité du mariage entre en vigueur. Non seulement vous perdez tout liberté d’anonymat, mais en plus, vous vous engagez à être légalement responsable du coût de vos conditions de vie, quelle que soit la façon et la vitesse à laquelle votre relation se désintègre. 

Je tiens également à souligner une idée, qui est que lorsque vous vous engagez (et que c’est un engagement financier) à cohabiter avec une petite amie, vous remarquerez une nette diminution de sa disponibilité sexuelle et de son désir. La plainte la plus commune que je reçois concernant la manière de raviver le désir d’une femme vient de ce que l’homme en question a emménagé avec sa copine. Toute l’anxiété concurrentielle d’une femme, qui était à l’origine de la qualité de votre vie sexuelle d’homme indépendant, est réduite à néant par la cohabitation, alors comme elle ne s’en soucie plus, elle peut se détendre confortablement car elle sait qu’elle est désormais votre unique source d’intimité sexuelle. Placer votre nom à côté du sien sur un bail (même si c’est juste votre nom) s’apparente, de son point de vue, à une police d’assurance en sa faveur. 

« Je, soussigné, promet de ne pas baiser d’autre femme que celle-ci pour une durée d’un an ». 

Elle pense : « s’il n’était pas sérieux à mon égard, il n’aurait pas signé de bail ». Maintenant, toute ces impulsions et cette énergie qui lui faisait du « marathon du sexe » avec vous une nécessité pure et simple, ne devient qu’une détente, un à-côté, une option. Elle contrôle le cadre, et c’est écrit, et c’est pour un an. 

Ne le faites pas. Les relations durent mieux quand vous tournez plus d’assiettes, ou en tout cas, quand vous gardez vos relations à distance. 

Il fût un temps où la chose rebelle à faire était de montrer qu’on ne respectait pas les codes de la société, et donc que l’on cohabitait sans être marié, c’était un peu de la « contre-culture ». Dans les années 70, les féministes étaient très heureuses d’encourager cette idée jusqu’à ce qu’elles se heurtent à la question de savoir comment rendre les hommes financièrement responsables des femmes. Cependant, on peut le dire sans suspens, il y a encore une sorte de « sentiment de rébellion » à l’idée de « vivre ensemble » chez les hommes aujourd’hui. 

De toutes les excuses raisonnables que j’ai entendues chez les hommes qui veulent cohabiter avec leurs copines, c’est l’excuse financière qui arrive en premier. Il (ou elle) avait besoin d’un colocataire, alors pourquoi ne pas choisir celle (ou celui) qu’ils aiment baiser ? C’est l’histoire officielle, mais derrière celle-ci, il y a la compréhension semi-consciente qu’il serait beaucoup plus pratique d’avoir une chatte à disposition en continu, sans avoir à aller à des rendez-vous et/ou devoir conduire quelque part pour avoir du sexe. Je ne peux pas dire que, à la surface, cela n’a pas de sens. Laissez un homme trouver la solution la plus pragmatique à son problème. Cependant, comme avec la plupart des choses qui concernent les femmes, ce qui semble être la solution la plus déductive est souvent un piège habilement déguisé.

La cohabitation, comme le mariage, offre à une femme un sentiment raisonnable de confort. La cohabitation devient à minima un abri marginal contre l’anxiété de la concurrence que la femme doit endurer tout en vivant seul et en sortant avec un homme qui était perçu, même légèrement, comme imprévisible. Ce n’est pas le cas dans la cohabitation, qui n’est qu’un quasi-mariage. Et c’est justement ce sentiment de prévisibilité qui permet à une femme de se détendre dans la familiarité, et plus tard, qui lui permet de dicter les termes de sa propre intimité. En d’autres termes, elle est dans la position idéale pour rationner sa sexualité ; pour négocier les termes de son désir en échange d’un arrangement de vie (qui implique, vous l’aurez compris, l’exploitation en sa faveur de vos finances, votre temps, votre énergie). 

Selon le même raisonnement, la plupart des hommes moyens considèrent la cohabitation comme un arrangement idéal. Peu d’entre eux disposent vraiment de véritables options, et encore moins la volonté d’expérimenter leur potentiel, ils ne voient la cohabitation que comme un excellent moyen de sortir du marché sexuel, de limiter le rejet potentiel, et de verrouiller un approvisionnement constant de chatte. Les hommes qui font tourner les assiettes, les hommes avec des options, les hommes avec de l’ambition, voient rarement la cohabitation comme autre chose qu’un obstacle limitant leurs vies. À un certain niveau de conscience, les femmes comprennent cette dynamique ; les gars avec des options (les alphas qu’elles préféreraient avoir) n’envisagent tout simplement pas de cohabiter. Donc, quand un homme accepte de cohabiter, ou suggère d’habiter ensemble, il envoie deux types de messages à une femme : soit il est un alpha qu’elle a si complètement conquis qu’il est prêt à être exclusif avec elle, soit c’est un homme beta qui n’a pas de meilleur option que de s’installer avec elle parce qu’il croit qu’elle est une « chose sûre ». Ce qui est choquant pour une femme, c’est de commencer sa cohabitation en pensant qu’elle a trouvé l’insaisissable alpha prêt à s’engager, pour découvrir plus tard qu’il était juste un homme beta intelligent qui s’est fait passer pour ce qu’il n’est pas qui revient dans son ancien état d’être confortable après avoir signé le contrat de location. 

Tout cela étant dit, qu’est-ce qui a le plus de sens ? Vivre de façon autonome et profiter de la vie sans entraves avec une petite amie qui agrémente votre vie, ou emménager et avoir à faire face à elle à chaque moment ? Emménager avec une femme, cela implique de l’engagement, et chaque fois que vous vous engagez, vous perdez vos deux plus précieuses ressources : les options, et la capacité de manœuvrer entre elles. 


Source : « Shacking Up » publié par Rollo Tomassi le 6 octobre 2011.