Après avoir détaillé les qualités et caractéristiques de ce que j’appelle un « idiot moyen », je pense qu’il est nécessaire d’illustrer maintenant le fait que les « conventions sociales » ne relèvent pas du domaine exclusif de l’impératif féminin. Les idiots ont leur propre ensemble de conventions sociales – celles qui sont couramment pratiquées et auto-renforcées par l’état d’esprit de l’homme « beta ». Je me rends compte que plusieurs de ces conventions peuvent être prises personnellement par certains lecteurs, cependant, si vous lisez ceci, s’il vous plaît, tâchez de le faire objectivement. J’écris cet article comme une série d’observations, ce n’est pas destiné à être un affront personnel à qui que ce soit.
On pourrait simplement appeler les conventions sociales des idiots des « rationalisations », mais je pense que cela ne tient pas compte de l’élément de renforcement social de ces conventions [l’aspect « pavlovien », en quelque sorte]. Quand j’ai écrit les qualités de l’idiot moyen, j’ai décrit les traits caractéristiques, les comportements et les schémas mentaux de base de ce que l’on pense généralement être des qualités d’idiots. Il s’agissait d’une liste brève pour résumer quelques éléments fondamentaux dans l’identification et le « traitement » d’un état d’esprit « beta », et d’une « aide au débranchement » de la matrice. Les conventions sociales sont différentes en ce qu’elles sont socialement renforcées (généralement par les deux sexes) par des rationalisations, qui servent de prêt-à-penser logique pour justifier des comportements. Techniquement, certaines des qualités de l’idiot moyen que j’ai décrites pourraient aussi être considérées comme des conventions sociales, mais j’essayais d’aborder alors les symptômes plutôt que la maladie elle-même.
Je vais définir, par quelques exemples de plus, ce que j’estime être des schémas mentaux d’idiots qui sont renforcés (approuvés) socialement. Une partie importante du processus d’intériorisation de ces conventions, la raison pour laquelle elles sont socialement renforcées, vient du fait qu’elles sont socialement inattaquables (ou à tout le moins, qu’il serait stupide de critiquer ces propres conventions). En d’autres termes, la réponse commune à ces conventions sociales serait de les renforcer davantage, plutôt que de les contester, et cela devient alors une partie intégrante du processus d’internalisation.
Le mythe de la « femme de qualité ».
Il me semble que tout ce que j’ai lu jusqu’à présent sur le forum SS est une espèce de quête sans fin vers une « femme de qualité ». Il y a toujours eu beaucoup de discussions et de sujets demandant des définitions claires de ce qui constitue une « femme de qualité », et ces sujets placent commodément les femmes en deux catégories – les « femmes de qualités » et les salopes, comme s’il n’existait pas de juste milieux ou de « zone grise ». On voit comment il est aisé de classer une femme en fonction de ses aventures passées (aussi odieux que cela puisse être) dans l’une ou l’autre de ces catégories. Il s’agit de « pensée binaire » dans ce qu’elle a de plus pure : dedans ou dehors, noir ou blanc, femme de qualité ou salope.
Je pense que le terme de « femme de qualité » est un terme erroné. Les hommes ont tendance à appliquer ce terme à leur guise non pas pour définir ce qu’ils aimeraient chez une femme (ce qui n’est d’ailleurs qu’une idéalisation), mais plutôt pour exclure les femmes avec qui ils n’avaient vraiment aucune chance en premier lieu, ou pour exclure les femmes sur lesquels ils se sont investis pour se faire finalement rejeter. Cela ne veut pas dire qu’il n’existe pas de femmes qui se comportent avec malice ou sans discernement, et je n’insinue pas non plus qu’elles devraient être excusées lorsque des femmes agissent mal. Ce que je veux dire, c’est qu’une pensée d’idiot de voir les femmes comme des idéalisations préconçues, et de les écarter commodément de la définition de « femme de qualité » lorsque ces idiots sont incapables de prédire, et encore moins de contrôler, leurs comportements.
Le danger inhérent à cette convention sociale est que l’idiot (et même « l’homme éclairé » qui souscrit quand même à la convention) se limite alors à ce qu’il perçoit comme étant une femme de qualité, basé sur un conditionnement. Et ainsi, les idiots vont se retrouver avec une « femme de qualité » par défaut, uniquement parce qu’elle est la seule candidate qui accepterait un tel idiot dans son intimité. Cela devient une prophétie auto-réalisatrice par processus d’élimination. L’image est la suivante : les idiots tirent une flèche, peignent une cible autour du point d’impact et appellent ça un coup de maître, après quoi ils se sentent bien parce qu’ils ont cru à une convention sociale (malavisée).
Alors pourquoi est-ce une convention sociale ? Parce que c’est socialement inattaquable. Étant donné que cette convention est enracinée dans une prémisse binaire, personne ne serait susceptible de la contester. Il serait insensé pour moi de dire : « Oui, Monsieur l’idiot, je pense que vous devriez éviter ce que vous pensez être une femme de qualité ». Il y a non seulement cela, mais nous obtenons aussi une certaine satisfaction de l’affirmation qui vient d’autres hommes qui confirment notre évaluation de la catégorie dans laquelle une femme devrait rentrer. Ainsi, cette convention sociale devient socialement renforcée.
Prenez soin de ne pas faire de votre état de nécessité une vertu, en faisant d’une « femme de qualité » votre substitut à une cristallisation.
Le mythe de la balle esquivée.
Au cours de ma vie, j’ai eu des relations sexuelles avec plus de 40 femmes et je n’ai jamais attrapé de maladie vénérienne, et je n’ai mis aucune fille enceinte. Je peux aussi pointer vers des hommes que je connais qui ont contracté l’herpès des seules femmes qu’ils avaient jamais baisé. Le fait est que vous pouvez également être une rock star et vous taper des centaines de femmes sans aucune conséquence, et vous pouvez être un saint vierge et contracter une maladie lors de votre nuit de noces. Le mythe de la « balle esquivée » est une convention sociale qui est enracinée dans la rationalisation que la monogamie sert à contrôler les maladies sexuellement transmissibles et donc, qu’il vaut mieux avoir eu moins de partenaires plutôt que beaucoup. D’un point de vue statistique, cela peut sembler logique à première vue. Moins de possibilités de rapports sexuels diminuerait en effet le risque d’une seule personne, mais malheureusement ce n’est pas une estimation pratique. Vous devriez baser vos chiffres, non seulement sur le nombre de partenaires sexuels que vous et votre partenaire monogame avez eu, mais aussi sur le nombre de partenaires antérieurs qu’ils ont eu, et combien de partenaires ces partenaires avaient-ils eu eux-mêmes…exponentiellement. Malgré tout cela, vos chances de mourir d’une forme de cancer, de maladie cardiaque, de tabagisme ou d’obésité, ou même d’un accident de voiture à cause de l’alcool l’emportent de très loin sur tout risque de mourir d’une maladie vénérienne dans la société occidentale. Le taux de mortalité pour la gonorrhée, la syphilis, la chlamydia, l’herpès et même le VIH est faible par rapport à de nombreuses maladies, qui sont dans certains cas plus facilement évitables.
Bien sûr, puisqu’il s’agit d’une convention sociale, je serais négligent et sévèrement fustigé par le public pour ne serait-ce qu’impliquer que je préconise qu’un homme explore ses options et ouvre son expérience jusqu’à avoir des relations sexuelles avec plusieurs partenaires. Encore une fois, cette convention sociale est inattaquable. Mais il semble que c’est logique : « Mon ami, heureusement que je me suis marié / enchaîné et que je n’ai pas attrapé de maladie ! ». Cela ressemble à une conviction, alors qu’en fait c’est une rationalisation par manque d’autres options réalistes avec les femmes, ou une incapacité à faire face à la peur du rejet venant de multiples femmes. Encore une fois, la nécessité devient vertu.
L’emplacement, l’emplacement, l’emplacement.
Un autre artifice commun est la présomption que les femmes moins souhaitables (de « mauvaise qualité ») seront nécessairement dans les bars et les clubs (ou d’autres endroits de « mauvaise réputation »). Ainsi, le crétin ne fera qu’éviter ces lieux. C’est, encore une fois, un autre exemple de la logique binaire d’un idiot et cela ne prend pas en compte que A.) les femmes avec qui il pourrait établir une relation réussi fréquente, en fait, fréquemment, des clubs et B.) des femmes de « mauvaise qualité » peuvent tout aussi bien se rencontrer dans des lieux de rencontre « alternatifs » (café, université, bibliothèque, « étude biblique » ou un certain nombre d’autres « endroits sûrs »). Cependant, faire des approches dans un club est difficile pour le nouvel adhérent au jeu de la séduction et l’idiot moyen. Il y a beaucoup de concurrence et beaucoup de rejet potentiel en « temps réel » pour les non préparés. En masquant son déficit de compétence par la condamnation de tels endroits, l’idiot pense qu’il fait d’une pierre deux coups – il protège son Ego contre un rejet très réel et il est « loué » par la « société approprié » (alors que les gens vont dans les clubs de toute façon) en tant qu’individu qui évite les lieux « iniques ».
Le mythe des « autres gars ».
C’est peut-être la plus dangereuse des conventions sociales des idiots.
Nous aimerions tous penser que nous sommes des personnes uniques et spéciales. C’est une pensée réconfortante, mais notre « unicité » ne signifie rien si elle n’est pas appréciée. Nous aimerions tous être beaux, talentueux, intelligents et extraordinaires d’une certaine façon ou dans une certaine mesure et que d’autres remarquent ces qualités sans équivoque. C’est la racine de la convention « pas comme les autres ». L’idée est que l’idiot peut et sera apprécié dans une plus grande mesure pour ses convictions personnelles et / ou sa plus grande capacité à s’identifier avec les conditions que les femmes demandent chez un homme, le tout en se comparant à la « nébuleuse » des « autres hommes » qui ne conforment pas aux conditions que les femmes demandent. L’intention est essentiellement de générer des preuves sociales pour générer de l’attraction tout en substituant un élément social réel avec des preuves sociales perçues. L’erreur, dans cette idée, c’est qu’il est toujours préférable de démontrer de la preuve sociale plutôt que de l’expliquer, mais cela est perdu pour l’idiot moyen qui souscrit à cette convention. Cela ne fait que s’aggraver par le renforcement qu’il reçoit d’autres idiots (et aussi de la société en général) partageant son désir de surpasser ces autres types imaginaires. On lui tape dans le dos, et il est loué par les hommes et les femmes pour avoir volontairement moulu sa personnalité pour mieux s’adapter à l’idéal que les femmes disent vouloir, espérant que ces femmes lui disent : « Oh ! Je suis si contente que tu ne sois pas comme les autres gars ! ». On ne peut rien lui reprocher. Il croit sincèrement qu’il n’est pas comme les autres hommes et tout le monde l’applaudit pour cela.
Pour terminer, je dirais que 95 % des hommes ne sont même pas conscient qu’ils répètent / renforcent une convention sociale, parce que celle-ci est tellement intégré dans la conscience sociale globale, qu’elle devient invisible (elle est un acquis). Les conventions sociales les plus efficaces sont les conventions dans lesquelles le sujet sublime volontairement ses propres intérêts, se décourage de le remettre en question et prédispose ce sujet à encourager et à renforcer la convention chez les autres. C’est l’essence de la Matrice ; tout peut devenir normal.
Je rencontre des mentalités d’idiots toute la journée dans mon métier, et je ne les vois pas strictement comme des hommes non plus. Le plus souvent, je me retrouve dans un environnement social / de travail où ce sont les femmes qui fomentent une attitude d’idiote et ce sont les hommes qui jouent avec elles en plaisantant pour tenter de s’identifier à elles, afin de se qualifier pour leur intimité. C’est ce facteur « d’acceptabilité » de la culture sociale générale qui est pris comme une norme incontestée. On s’attend à ce que les conventions sociales centrées sur les femmes soient simplement une question de fait sans qu’il soit nécessaire de penser de façon critique.
Pour un homme tourné vers la masculinité positive, il n’y a pas de meilleure occasion de se démarquer et de commencer à planter les graines de la pensée critique dans les idiots, lorsque vous êtes présenté face à ces situations sociales. Je pense que la plupart des hommes n’ont pas les couilles de se démarquer au risque d’être perçu comme un « homme des cavernes », mais c’est une bonne occasion de vraiment vous démarquer des « autres gars » quand vous le faites.
Source : « AFC Social Conventions » publié par Rollo Tomassi le 14 septembre 2011.
Illustration : Photo de Inge Wallumrød provenant de Pexels.