Réécrire les règles.

« Les femmes préfèrent partager un homme qui a réussi, plutôt que de s’attacher à un perdant, même fidèle ».

Pook.


Une des choses les plus courantes qu’on me demande sur le forum SS est « Rollo, comment faire durer mon mariage comme aux premiers jours ? ». Dans mes réponses à cette question, je dis que, contrairement à la réponse standard que pourrait dire Oprah, une bonne relation devrait être sans efforts. Toute cette idée que « le mariage nécessite un travail constant » est une connerie destinée à garder un époux dans un état constant d’homme dominé, qui est censé tout faire pour se « qualifier » aux yeux de sa femme, afin que celle-ci, dans sa grande mansuétude, lui accorde un peu de son intimité. Les femmes, dans une relation ou un mariage, ne veulent plus être sujette à l’anxiété de la compétition lancinante, elles veulent de la sécurité, pas seulement financière, mais aussi émotionnelle, et cette sécurité vient du fait qu’elles doivent « enfermer » leur homme en devenant la seule source de sexe et d’intimité pour leur conjoint. 

Un pré-engagement à l’engagement.

L’une des raisons pour lesquelles la fréquence des rapports sexuels diminue pour les femmes après un engagement romantique, est que l’urgence du sexe (qui était nécessaire avant l’engagement) est remplacé par l’utilisation du sexe comme « récompense » au sein de la relation. Dans la vie plus simple, non-engagée, non-exclusive, le sexe, tout en restant très agréable, est une sorte de « terrain d’essai » pour la plupart des femmes. Pour dire l’essentiel, le sexe est une forme « d’échantillon gratuit avant l’achat », et son urgence est alimentée, non seulement par une véritable attraction sincère (on l’espère !), mais aussi par la connaissance subconsciente de la part d’une femme, qu’elle se trouve dans un marché sexuel de la concurrence. C’est l’une des rares fois dans la vie où une femme doit se qualifier pour obtenir l’approbation d’un homme. Et c’est vrai que, la plupart des hommes étant tellement privé de sexe ou si inexpérimentés au début de la vie, que cette « vente » n’est pas quelque chose de difficile à faire pour les femmes. Cependant, à un certain niveau de conscience, même lorsque la vente est pratiquement assurée, elle est consciente qu’elle pourrait être remplacée par une meilleure concurrente.

Ceci, alors, est le contraste de l’interaction sexuelle. La dynamique passe maintenant du « sexe de qualification » au « sexe utilitaire ». Maintenant, avant que quelqu’un saute directement aux conclusions, oui, le sexe est toujours agréable, il peut encore être passionné, et la femme peut certainement le vouloir sincèrement, mais quelque chose a changé. Le sexe est maintenant un outil. Dans la vie sexuelle non engagée d’une femme, c’était un outil de qualification ; dans sa vie de couple, c’est un outil de conformité. C’est assez évident, et cela peut être un phénomène plus ou moins prononcé en fonction des dispositions personnelles de la femme, mais ne vous méprenez pas, il n’y a aucune femme sur la planète qui n’utilise pas sa sexualité comme un outil dans le cadre d’une relation à long terme ou un mariage. Cet outil peut s’avérer plus ou moins efficace – cela dépend de l’apparence de la femme, de son comportement, de sa disponibilité sexuelle – par rapport à la valeur marchande sexuelle de l’homme avec qui elle s’est mise en couple. 

Et c’est là que la Règle Cardinale des Relations joue un rôle. C’est une interaction constante, une lutte, pour savoir qui est le plus dépendant de l’autre. Depuis plus de 50 ans, les femmes ont fait un effort concerté, et utilisent des conventions sociales, pour établir leur sexualité comme but ultime que les hommes doivent mériter. Vagin = Autorité, c’est même ce que de trop nombreux hommes répètent et renforcent eux-mêmes. « Changez, faites ceci ou cela, sublimer vos propres désirs, ou il n’y aura pas de plaisir pour vous ce soir, Monsieur ! ». Et en apparence, cela semble en effet intuitif de « garder la paix », et terminer toutes les choses qu’elle vous demande, dans l’espoir qu’elle se montrera reconnaissante et vous procurera ne serait-ce qu’une fraction du désir qu’elle avait pour vous quand vous étiez célibataire, sans enfants, et qu’elle vous faisait une fellation dans la voiture après un rendez-vous, parce qu’elle ne pouvait pas attendre d’être à la maison pour vous baiser. 

La meilleure main. 

Messieurs, à vous qui êtes dans une relation à long terme, oui, sachez que vous possédez un avantage intrinsèque à cet égard, si vous êtes intrépides et prêt à exercer votre pouvoir. Ce que j’ai décrit dans le paragraphe précédent semble être le plus intuitif – faire ce qu’elle dit : obtenir du sexe – il ne devrait donc pas être choquant que la réponse à lui donner est contre-intuitive. Vous devez trouver des moyens, subtilement, de revenir à l’état d’anxiété face à la concurrence qu’elle avait au début de votre relation. J’insiste sur le « subtilement », parce que, comme pour la plupart des femmes, faire les choses trop ouvertement engendre hostilité, ressentiment, et aux mieux, de la conformité obligatoire (se sentir obligé de). Plus obtenir plus de sexe, pour conserver le cadre, pour lui inspirer plus de respect, vous devez vous désengager d’elle. Cela ne veut pas dire qu’il faut devenir arrogant à son égard, ou bouder comme une enfant, ou se comporter en connard, ce sont des signes et des méthodes ouvertes. Ce qu’il faut, c’est vous réaffirmer progressivement vous-même en tant que premier membre du couple et maitre de votre désir sexuel, qui, bien que le sexe soit toujours le bienvenu, vous n’en êtes pas l’esclave et que le sexe n’est pas un facteur de motivation pour vos propres décisions. 

J’aime à dire qu’aucun vagin ne vaut des années de regret, mais c’est pourtant la situation où la plupart des hommes se trouvent, parce qu’ils sont réticents ou incapables de basculer vers le côté lumineux. Ils ne comprennent pas que l’imagination d’une femme est l’outil le plus puissant dans la boîte à outils de Don Juan. Maintenant, la façon déductive et évidente de stimuler cette imagination serait de dire : « écoute, ton vagin n’est pas fait en or, il y a beaucoup d’autres filles prête à s’offrir à-moi si tu ne te comportes pas autrement, tu comprends ? ». Et bien sûr, une telle phrase engendrerai de la honte ou de la résistance. Ce qui sert mieux un homme, c’est d’apporter des changements progressifs en lui-même que sa femme percevra comme attrayants pour les autres femmes. Les femmes veulent être avec des hommes que d’autres femmes veulent baiser, et que d’autres hommes veulent devenir et imiter, mais cela vaut dans les deux sens. Plus il devient autonome, plus il atteint une meilleure forme physique, plus il recueille de réalisations professionnelles, plus il accumule de preuves sociales et un bon statut, plus il gagne en valeur, plus l’anxiété de sa femme est grande, et c’est cette anxiété qu’elle ne peut pas gérer.

Une des premières choses que je dis aux hommes pris au piège dans une relation qu’ils ne maitrisent plus est d’aller à la salle de gym, s’entraîner dur, d’avoir l’air bien, beau, riche et en forme. Cela a deux effets ; d’abord cela augmente l’intérêt que sa femme lui porte, et deuxièmement, cela déclenche son imagination. « Pourquoi fait-il ça ? il a vraiment l’air bien mieux ces jours-ci, je le vois, d’autres femmes doivent le constater aussi. Peut-être ai-je moi aussi besoin de retourner à la gym ? Oulà ! Ces filles à la salle de gym ont une meilleure allure que moi ! ». Elle ne peut pas vous reprocher votre désir de vous sentir mieux, de faire du sport, de mieux vous habiller, de vous préoccuper de votre santé. Devenir en meilleure forme est le changement le plus facile, le plus immédiat que vous pouvez effectuer. Vous pouvez avoir très peu d’influence dans l’obtention d’une promotion au travail, mais vous pouvez changer vos habitudes sportives dès maintenant. Les femmes, qui sont le sexe calculateur, savent trop bien se mettre à la gym plusieurs mois avant une rupture – elle ne se remet pas en forme pour vous, elle se préparer à baiser son prochain mec. Elles le savent très bien, donc en manifestant le même comportement, vous pouvez donner de la caféine au hamster. 

Le vagin n’est pas une autorité. 

N’acceptez pas que la sexualité de votre femme devienne la forme principale d’autorité dans la relation. Plus vous vous améliorez vous-même, plus vous obtiendrez d’autorité, et plus vous abdiquez en faveur de votre femme, mois vous aurez d’autorité, et mois elle vous respectera. Les femmes ont besoin qu’on leur dise « non », en fait, elles veulent que vous leur disiez « non », surtout lorsque vous connaissez tous les deux le fondement de son pouvoir dans la relation : sa sexualité. Quand une femme contrôle le cadre d’une relation avec son vagin, cela va toujours influencer tous vos rapports avec elle. Ce n’est pas une façon de vivre, cela n’est pas comme ça que votre vie doit se dérouler. Cela devient comme une évidence, comme une compréhension toujours tacite, toujours présente, elle sait qu’elle peut utiliser sa chatte comme joker, et que vous vous conformerez à ses moindres volontés. Et bien que cela puisse la satisfaire à court terme, vous perdrez son respect à long terme. Elle veut qu’on lui dise « non », malgré le fait que vous savez qu’elle va vous tenir tête. C’est la répudiation ultime de son agence sexuelle – « S’il dit ‘non’ en sachant pertinemment qu’il n’aura pas de sexe, alors mes pouvoirs sexuels sont dévalués ». Si son agence sexuelle est remise en question, cela laisse place au doute et ouvre une nouvelle fois la porte à l’anxiété de la concurrence.

Comme je l’ai déjà dit, le mariage n’est pas une isolation contre le marché sexuel, et personne ne le sait mieux que les femmes qui peuvent compter sur une société qui les récompense pour le reconnaître. Utilisez-le maintenant à votre avantage. Rien n’est à la fois plus terrifiant et plus excitant pour une femme qu’un homme qui est conscient de sa propre valeur. C’est précisément pourquoi une culture féminisée doit continuellement confondre l’homme, lui inspirer continuellement le doute et l’humilier ; la féminisation ne peut pas permettre aux hommes de connaître leur vraie valeur et leur potentiel.

En fin de compte, qui s’en soucie si vous ne faites pas l’amour pendant une semaine ? Franchement, cela vaut largement la peine de se priver, si cela vous permet d’augmenter votre valeur à ses yeux, de garder son respect et d’accroître votre autorité. Si vous voulez maintenir l’anxiété, vous devez vous faire voir comme étant une marchandise pour laquelle les femmes se feront concurrence entre elles, même dans les limites de l’engagement.


Source : « Rewriting the Rules » publié par Rollo Tomassi le 13 septembre 2011.