Théorie des assiettes.

Faites tourner plus d’assiettes ! 

Beaucoup de gens sont confus quand j’utilise cette analogie et j’ai pensé qu’il était prudent d’écrire un article afin de m’expliquer.

[Dans la praxéologie « Pilule rouge », l’expression « faire tourner les assiettes » ou « assiette tournante » est une image provenant du monde du cirque : une personne fait tourner une ou plusieurs assiettes sur des poteaux afin qu’elles se maintiennent grâce à l’effet gyroscopique. Si une assiette cesse donc de tourner, elle tombe. Tout l’art consiste donc à surveiller simultanément toutes les assiettes afin qu’elles puissent continuer à tourner, et donc à se maintenir].

Un homme a besoin d’avoir beaucoup de partenaires potentielles qu’il fréquente simultanément. Considérez chaque « assiette » comme étant une femme distincte que vous essayez de draguer. Lorsque vous faites tourner des assiettes sur des poteaux, certaines tombent et se cassent, d’autres ne tournent pas aussi vite que vous le souhaiteriez, et enfin, vous pouvez aussi souhaiter arrêter certaines d’entre elles. L’image vaut ce qu’elle vaut…mais l’essence de la théorie des assiettes est là : plus un homme a d’options, plus il est confiant. C’est l’essence de l’état d’esprit d’abondance : la confiance est dérivée des options. 

Ce principe est la clef qui permet de résoudre tant de problèmes qu’éprouvent les hommes beta et les hommes beta qui souhaitent changer. En fait, j’irais même jusqu’à dire que cette idéologie est la pierre angulaire du succès d’un homme, et pour de nombreuses facettes de la vie, pas simplement pour attirer les femmes. Un homme qui a des options a du pouvoir, et de ces options, et de ce sens du pouvoir, naissent un sentiment naturel de confiance en soi, qui se manifeste presque automatiquement. Un homme sans options devient nécessiteux, et cela conduit à un manque de confiance, ainsi qu’à une « mentalité de rareté ». Les hommes qui sont dans le besoin ne sont jamais libres. 

La règle cardinale des relations.

Dans toute relation, la personne qui a le plus de pouvoir est celle qui a le moins besoin de l’autre.

Quand un homme fait tourner plus d’assiettes, quand il a plusieurs fers au feu, quand il court plusieurs lièvres à la fois, quand il ne met pas tous ces œufs dans le même panier…bref, quand il drague plusieurs femmes simultanément, quand il dispose de plusieurs options et que chacune d’entre elle mérite d’être explorée, alors il comprendra inconsciemment que si une option ne donne pas de bons résultats, d’autres options peuvent tout à fait se révéler très satisfaisantes. Cette compréhension inconsciente va se manifester dans le comportement d’un homme, et les femmes le ressentent secrètement. Il existe des manières et des attitudes qu’un homme avec des options manifestera auprès des femmes, et celles-ci interprèteront cela comme une « mise en concurrence » avec d’autres femmes. 

Sur de nombreux sites dédiés à la séduction, les hommes sont encouragés à imiter le comportement d’un homme « qui a le choix », car c’est un élément-clef de l’attraction et de l’intérêt. L’attitude dite « arrogant et amusant » est l’une de ces techniques qui entraîne un comportement de confiance qui (le plus souvent) masque essentiellement un déficit d’options. En d’autres termes, l’attitude qui consiste à être « arrogant et amusant » est un comportement naturel chez les hommes qui ont des options, et que les hommes sans options doivent apprendre à manier pour faire croire qu’ils ont des options. Voilà pourquoi un homme Alpha semble être arrogant et amusant presque sans effort, tandis que les hommes qui n’ont pas l’avantage de tourner plusieurs assiettes (ou qui n’ont pas confiance dans leurs capacités à faire tourner plusieurs assiettes) semblent lutter avec des choses simples, comme le contact visuel ou la première approche. C’est aussi un principe fondamental de la mentalité « je n’en ai rien à f* » qui imprègne les techniques de drague – il est beaucoup plus facile d’en avoir rien à f* si vous avez d’autres perspectives simultanées. 

Une logique de fusil de chasse. 

Un avantage très important que confère la théorie des assiettes est que celle-ci limite considérablement le risque de développer une cristallisation, à la fois en dedans et en dehors d’une relation à long terme. 

En dehors d’une relation à long terme, la plupart des hommes souscrivent à ce que j’appelle une « mentalité de Sniper ». C’est l’idiot moyen qui applique tout son temps, ses efforts et ses ressources à attendre patiemment sa cible, à attendre cette occasion parfaite où il aura assez de courage pour aborder cette fille, sur laquelle il cristallise depuis un certain temps déjà. Ce processus peut prendre quelques semaines… ou quelques années dans les cas extrêmes, mais pendant tout ce temps, il sacrifie volontairement sa ressource la plus précieuse – ses potentielles autres opportunités. Alors qu’un homme qui souscrit à la théorie des assiettes peut facilement éviter cette situation s’il part à la chasse aux femmes avec une mentalité différente : il peut alors disperser son influence sur la zone la plus large possible en cherchant le plus de partenaires potentielles possible. Alors que l’idiot moyen pêche avec une seule ligne et un seul crochet, le « tourneur d’assiette » pêche en jetant un large filet, et en sélectionnant les poissons qui valent la peine d’être conservé, et en rejetant ceux qui ne le sont pas. 

Dans le cadre d’une relation à long terme, la théorie des assiettes devient plus spécifique. L’idiot moyen s’apaise et s’identifie à sa partenaire parce que l’équilibre du couple a changé en faveur de celle-ci par que cet idiot renforce sa compréhension qu’elle est et reste sa seule source d’intimité. Il n’y pas de meilleure méthode pour cristalliser car cet homme devient progressivement de plus en plus dépendant d’elle, car elle devient sa seule source d’intimité et elle le sait. L’homme qui maintient, à tout le moins, la perception couverte qu’il dispose de plusieurs options (c’est-à-dire la preuve sociale que d’autres femmes sont en compétition pour lui), maintient l’équilibre des pouvoirs. La plupart des hommes qui réussissent ont une compréhension innée de cela et cela explique leurs « réserves » vis-à-vis du mariage. Dans une relation à long terme, la théorie des assiettes devient une sorte de dance subtile de perception sur la façon dont votre partenaire interprète le fait que vous ayez des options, mais dans tous les cas, cela réduit la tendance à cristalliser, et cela permet de « s’observer soi-même » et de rester confiant. 

Sélection naturelle. 

Comme je l’ai illustré avec mon analogie sur le « filet de pêche », faire tourner les assiettes vous permet de choisir parmi le plus grand bassin de choix potentiels possibles, et de les draguer ou non comme bon vous semble. Cela a deux avantages. Tout d’abord, cela sert d’expérience précieuse, même en restant non-engagé, pour apprendre ce qu’un homme a besoin pour être satisfait. L’expérience enseigne durement, mais elle enseigne mieux, et l’étendue de l’expérience est un grand bienfait pour un homme. Quelle vision du monde est la meilleure ? Celle de l’homme qui a navigué dans le monde entier ou l’homme qui ne s’est jamais aventuré au-delà d’un lac ? Deuxième avantage, l’opportunité et les options font qu’un homme devient le PRIX. Les Rock-Stars, les athlètes professionnels et les stars du cinéma ne sont pas irrésistibles parce qu’ils sont célèbres, mais parce que tout le monde sait qu’ils ont des options et que de centaines de femmes seront jalousement en compétition pour eux ; et le charisme des stars ne provient que de cette connaissance inconsciente qu’ils ont le choix, c’est ce qui se manifeste naturellement en eux. 

Ce que la théorie des assiettes n’est pas.

Mes détracteurs choisiront un point de vue purement binaire pour défendre leurs idées, en disant qu’ils « ne pourraient jamais être avec plus d’une femme à la fois, par respect pour leur partenaire » ou « Donc, je devrais juste lui mentir et voir d’autres filles à côté ? ». Ce à quoi je répondrai que ce ne sont que des conventions sociales féminisées (et féministes) qui tentent de contrecarrer les options d’un homme afin d’établir les femmes comme les premiers sélectionneurs dans les relations intersexuelles. Si l’on peut conditionner un garçon/homme à « se sentir mal » dès qu’il fréquente plus d’une femme à la fois, cela ne fait que renforcer cette dynamique de l’idée que « les femmes sélectionnent ; les hommes sont sélectionnés ». Ce qui est sûr, c’est que les femmes font naturellement le filtre de ceux qui ont accès à leur propre intimité, mais ce sont essentiellement les hommes qui font la sélection sexuelle. Le but latent de cette convention sociale c’est de placer la sélection sexuelle sur une base qui favorise les femmes, et aussi longtemps que les hommes intérioriseront cette idée, les femmes auront un avantage stratégique.  

La façon dont on peut contourner cette dynamique, c’est par l’honnêteté brutale : dites à vos femmes que vous êtes non-exclusif. Si vous êtes honnête avec n’importe quelle fille et avec vous-même au sujet de votre non-exclusivité, non seulement vous ne tombez pas dans le piège de cette convention sociale, mais en plus vous renforcez votre position « d’homme à option » (ou en tout cas, d’homme qui a potentiellement des options). Là-dessus, les critiques répondront : « Oh !   Si je fais ça avec n’importe quelle femme, elles me rejetteront », ce à quoi je réponds : non, pas si vous établissez ça honnêtement dès le début. La plupart des hommes qui croient à cette convention sociale du « pouvoir féminin » ont trop peur, ou sont trop conditionnés, pour considérer ne serait-ce que l’idée de fréquenter plusieurs femmes. Faire savoir à une femme, ou faire percevoir secrètement, que vous ne serez pas exclusif fait grandir votre valeur à ses yeux et implique même encore plus de succès ; elle va rivaliser avec d’autres femmes afin de s’associer à vous. 

Attention, la théorie des assiettes n’est certainement pas une licence pour se comporter n’importe comment avec les femmes. Ce n’est pas parce que vous pouvez faire tourner une assiette que vous devez faire tourner cette assiette. Certaines d’entre elles ne méritent pas d’attention, et un homme avec des options ne devrait pas hésiter à en laisser tomber quelquefois. En réalité, un homme devrait être encore plus discriminant envers ce qu’il attend d’une femme dans la mesure, justement, où il dispose d’une plus grande variété de choix possibles. 


Source : « Plate Theory », publié par Rollo Tomassi le 19 août 2011.