Deux poids, deux mesures.

On l’entend souvent de la part de ceux qui se sentent lésés par la réalité. « C’est tellement injuste que les hommes puissent faire X en toute impunité alors que les femmes qui font la même chose sont STIGMATISÉES par la société ». Ces personnes pensent qu’en râlant de la sorte et en essayant d’humilier ceux qui vivraient en harmonie avec les doubles standards, ils pourront modifier le comportement des gens pour qu’il corresponde davantage à leurs attentes (par exemple, une utopie non axée sur le statut social, non matérialiste, basée sur une vision non corrompue des relations amoureuses, où personne n’est laissé de côté et personne ne se fait larguer et où tout le monde a une âme sœur et suffisamment d’expériences de vie positives à partager avec leurs amies dans des blogs d’échange de recettes consacrés aux détails fascinants de leurs vies drôles, excitantes, sexy, touchantes, poignantes et orientées vers l’égalité et le progrès).

Et puis il y a ceux qui, lorsqu’on les interpelle sur leurs incohérences, déploient une nuée de sophismes destinés à obscurcir et à nier l’existence des doubles standards parce qu’ils en sont les bénéficiaires. Reconnaître ces vérités reviendrait à accepter le fait qu’ils sont, comme tout le monde, animés par une nature animale.

On s’en fout. La vérité, c’est que le double standard est nécessaire si l’on veut être à peu près compétent dans ses relations avec les hommes et les femmes. Comme le dit l’adage de la manosphère : « Si vous niez la réalité, elle jouera automatiquement contre vous » (1).

Les doubles standards sont des caractéristiques fixes de l’humain, considéré en tant qu’organisme social se reproduisant sexuellement. La femme carriériste moderne est malheureuse parce qu’elle est constamment en conflit avec des hommes qui ne l’apprécient pas tant pour sa réussite professionnelle que pour sa silhouette en sablier et ses talents au lit, alors que ces mêmes hommes admirent et respectent la carrière des autres hommes. Le refus, par la femme, d’accepter ce double standard essentiel explique pourquoi tant de femmes dures à la tâche ont tourné le dos à leur propre féminité et perdu l’art de la coquetterie et de la soumission féminines. Les hommes alpha ont réagi en baisant et en abandonnant ces femmes carriéristes pour de jolies serveuses. Les hommes Betas ont répondu à leur manière – en assumant la position de paillasson et en donnant à ces féministes *exactement* ce qu’elles prétendent vouloir.

Il en va de même pour les salopes. Un homme qui couche avec de nombreuses femmes reçoit les félicitations de ses copains et l’intérêt sexuel des filles qui ne peuvent s’empêcher d’avoir les reins en feu. Mais les filles qui couchent à droite et à gauche sont socialement mises à l’écart, utilisées par les hommes et évitées par les femmes. Il en a toujours été ainsi et il en sera toujours ainsi tant qu’une femme disposera de 400 ovules pour un nombre quasi infini de spermatozoïdes chez l’homme. 

Les parents traiteront leurs fils et leurs filles différemment lorsqu’ils leur donneront des conseils sur la manière de se comporter avec le sexe opposé, et toutes les harpies aux multiples diplômes en sciences humaines qui hurlent des platitudes égalitaires n’y changeront jamais rien. 

(1) Les jolies filles ont une certaine marge de manœuvre avec cette règle. (du moins pendant un certain temps…).